Editorial

MADJARA OUATTARA, CETTE GRANDE FEMME QUI S’EST BRULEE VIVE DEVANT LE PALAIS PRESIDENTIEL à ABIDJAN.


Elle est morte des blessures occasionnées par de graves et profondes brulures. ADIEU chère Amie, Adieu chère Sœur. Que ton âme, peut-être victime de l’injustice, de la suffisance et de l’arrogance de nos gouvernants, repose en Paix, au près de DIEU, d’ALLAH, de l’ETERNEL. Je pense, à titre personnel, que tu es morte pour ces milliers d’anonymes, d’entrepreneurs qui souffrent chaque jour du manque de transparence et de l’injustice qui caractérisent la gestion de nos états Africains, y compris le nôtre, la République de Côte d’Ivoire. Elle est morte de l’hypocrisie du pouvoir. J’espère que le pouvoir ne décidera pas maintenant d’assister sa famille au plan financier, au plan économique. S’il en était ainsi, pourquoi n’a t-il pas alors tout fait pour empêcher cette dame de se faire tuer par le feu devant le Palais Présidentiel de la République de Côte d’Ivoire? Il y’a trop de zones d’ombres, de malhonnêteté et suffisance de la part des gouvernants, dans la chaîne de décision du paiement de la dette intérieure en Côte d’Ivoire. Mon opinion personnelle quant à savoir si le suicide est bon ou mauvais, ici, ne compte pas. Je ne juge pas de cela. Et, je n’ai aucune autorité pour trancher. Le message transmis par Madame Madjara OUATTARA, à travers cet acte, est crucial, fondamental. Je constate à travers l’acte désespéré de cette compatriote, cette Amie que j’ai connue à Paris, en FRANCE, aux heures de braises ici en Côte d’Ivoire. La majorité des Femmes, des Hommes, des Jeunes, des entrepreneurs, et souvent des travailleuses et travailleurs souffre terriblement de la pauvreté, de la misère, du fait que les bons chiffres macroéconomiques desquels la République se gargarise n’ont aucune retombée sur les ménages et les agents économiques de la Cote d’Ivoire. Il faut être honnête et objectif. Cette dame a rempli son contrat avec l’Etat de Côte d’Ivoire sous le pouvoir de Monsieur Laurent Gbagbo et le FPI. Elle n’a pas été payée, si mes informations sont exactes par et sous le pouvoir Gbagbo Laurent. Le 11 Avril 2011, Alassane Ouattara prend effectivement le pouvoir. Il assume les actifs et aussi les passifs dans le livre comptable de la République de Côte d’Ivoire, au nom de la continuité de l’Etat. La question que l’on se pose est celle-ci: »Que dit l’audit au sujet des prestations de service que Madame Madjara OUATTARA a effectuées au près de l’Etat de Côte d’Ivoire? Sont-elles avérées, totalement, partiellement? » Si elles sont vraies en partie ou en totalité, les dates de paiement stipulées par le contrat sont périmées, les délais sont largement dépassés. L’Etat de Côte d’Ivoire, aussi bien, avec Gbagbo Laurent qu’Alassane D. Ouattara, est grandement responsable de la mort de Dame OUATTARA Madjara et les différents responsables chargés de décider du paiement des créances de cette Femme doivent en répondre devant la Justice. Et, j’en veux terriblement au pouvoir Alassane OUATTARA d’avoir pratiquement ignoré cette affaire, de ne s’être pas expliqué pour éclairer l’opinion publique et de n’avoir pas actionné la Justice pour mener une enquête, pour savoir et comprendre ce qui s’est passé et ce qui se passe dans cette opacité, cette nébuleuse de la gestion de nos deniers publics. Si L’Etat de Côte d’Ivoire ne doit pas un seul franc à Dame Ouattara Sita, alors que cet Etat s’explique et nous donne sa part de vérité. Dans un grand pays de Bonne Gouvernance, de séparation de Pouvoir, de Vraie Démocratie et d’Etat de Droit, une telle situation aurait décidé un procureur à enquêter, à mener des perquisitions jusqu’au palais Présidentiel, au ministère de l’Economie et des Finances à cause de sa soif de Vérité Judiciaire. En Côte d’Ivoire, l’observation a l’impression que la justice, la prions, ça n’existe que pour les pauvres, les affamés et les pauvres misérables qui osent voler une seule banane. Monsieur le Président de la République, si nous voulons construire un pays fort, solide, respecté dans le Monde, il faut que nôtre justice soit digne de jouer son rôle d’arbitre, sans être mise sous l’éteignoir par les autres pouvoirs et institutions de l’Etat. Et, c’est le cas actuellement. Sous les tropiques, chacun pense que ce qu’on lui a dit suffit pour être convaincu, pour être la vérité. Je vous en prie, dites-moi, dans quel type de pays et de république sommes-nous?

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