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[Lutte contre les grossesses en milieu scolaire/Une jeune ambassadrice prévient] « Que désormais les professeurs et nos condisciples ferment leurs braguettes »


Agboville, 04-08-2023 (lepointsur.com) 5 833 cas de grossesses en milieu scolaire au cours de l’année scolaire 2021-2022. C’est ce triste constat qui a servi de sujet lors des échanges entre les jeunes ambassadeurs avec des panélistes, ce vendredi 04 août 2023, autour du thème : « Grossesses en milieu scolaire », au collège Saint Ambroise de Grand-Morié.

Les jeunes ambassadeurs, attentifs, ont pris une part active dans les échanges.

Après la journée du jeudi 03 août 2023, les jeunes ambassadeurs, les jeunes champions et les panélistes du jour ont passé au peigne fin les maux qui touchent les jeunes filles scolarisées, souvent en proie à du chantage. Pour Laho Alain, sous-directeur du collège Saint Ambroise et panéliste : « La grossesse chez les jeunes filles mine le milieu scolaire et a de graves conséquences non seulement sur ces jeunes filles et leurs parents, mais aussi sur le personnel d’encadrement dans les lycées et collèges ». Quant à Tra Lou Carine, sage-femme au centre de santé urbain (CSU) et panéliste, elle a fait savoir que les jeunes filles en situation de grossesse dont l’âge est inférieur à 18 ans courent plus de risques qui peuvent conduire à la mort. « On est souvent confrontés à des grossesses de jeunes filles dont l’âge est compris entre 14 et 15 ans. Ce sont des grossesses qui comportent beaucoup de complications conduisant souvent à la mort, tout en mettant fin aux cursus scolaires de ces jeunes filles », a-t-elle regretté. Akpa Constant, l’autre panéliste et éducateur dans ledit collège, a lui aussi dressé un tableau sombre de cette pratique dont les auteurs sont connus de tous.

Photo d’ensemble après les échanges.

« Il faut que nous aussi, élèves, ayons un peu de pudeur. Toutefois, nous sommes prêtes à faire échec aux prédateurs. Désormais, nous demandons aussi à nos condisciples, aux professeurs et autres prédateurs de fermer leurs braguettes », a interpellé, pour sa part, Bakary Sarah, porte-parole des jeunes ambassadeurs Santé de la reproduction et de la Planification familiale (SR-PF).

La dépravation des mœurs, le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), les enseignants, certains parents d’élèves mais aussi les jeunes eux-mêmes, ont été identifiés par les panélistes et les jeunes ambassadeurs de la SR-PF comme les responsables de cette tragique situation. Face à laquelle, ils ont suggéré que certaines actions soient menées.

Sensibiliser les jeunes pour éviter les effets de mode et les risques engendrées par les grossesses précoces, se mettre sous des méthodes contraceptives, prendre les études aux sérieux et écouter les parents qui doivent eux-mêmes apprendre à parler à leurs enfants et éviter d’être des partisans du moindre effort…sont entre autres solutions proposées par l’ensemble des panélistes.

Georges Kalégnon, correspond régional

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