Lutte contre Ebola : Un braconnier mis aux arrêts à Adzopé


Le tribunal des flagrants délits d’Adzopé a déféré mercredi, à la Maison d’arrêt correctionnel d’Adzopé, un ancien étudiant reconverti en braconnier pour « chasse, détention, consommation et vente de gibier ».

En violation des dispositions préventives arrêtées par le gouvernement pour endiguer la propagation de la fièvre hémorragique Ebola, Chenou Yapi, né en 1990 à Diapé dans la sous-préfecture d’Agou (Sud, région de la Mé), a été pris la main dans le sac par le directeur départemental de la Santé, Dr Mamadou Kama, dans le village de Diapé où il tentait de vendre du gibier aux passants.

M. Kama s’est appuyé sur un agent des eaux et forêts et un élément des Forces républicaines de côte d’Ivoire (FRCI) en mission au corridor pour mettre la main sur l’indélicat avant de le confié au chef du cantonnement des eaux et forêts, le Commandant Koffi Brognan.

Le Secrétaire général de la préfecture, Christophe Kouassi, le Commandant Koffi Brognan, et le directeur départemental de la santé ont procédé à l’incinération de son butin, une biche, un écureuil et une perdrix.

Dès l’interdiction de la consommation de viande de brousse, le comité local de suivi avait procédé au démantèlement des différents points de vente notamment Abié, Yakassé-Mé, Ananguié et Hawabo et a organisé plusieurs rencontres d’information et de sensibilisation avec les populations, les braconniers, restauratrices et tenanciers des maquis.

Le gouvernement a renforcé dimanche les mesures préventives par un train de mesures plus strictes dont l’interdiction de se serrer les mains, de se faire des accolades, l’interdiction de vols de la compagnie aérienne nationale vers les pays endémiques et une vigilance sanitaire plus accrues à l’aéroport et aux frontières. Aucun cas n’a encore été détecté en Côte d’Ivoire.

L’épidémie d’Ebola a franchi la barre du millier de morts, avec 1.013 décès et 1.848 cas confirmés, suspects et probables en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria, selon le dernier bilan de l’OMS établi lundi soir.

Toutefois, un comité d’experts réuni par l’OMS a approuvé mardi l’emploi de traitement non conventionnel en premier lieu dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Guinée, Libéria, Sierra Léone, Nigéria) touchés au moment où un premier Européen, un missionnaire espagnol rapatrié du Liberia, décédait du virus.

AIP

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