L’ONU  et la politique de maintien de la paix  dans le monde : Mythe ou réalité ?


Les textes de l’ONU ont besoin d’un toilettage

Que peut l’ONU face à la menace djihadiste

La 69e session de l’assemblée générale  de l’ONU, dont le thème focal est la question de développement durable pour l’après 2015, se tient au moment où le monde est en ébullition :la crise en Ukraine entre pro soviétique et pro-occidentaux, la tentative de création des états islamiques en Irak ,en Libbie ,en Syrie   ,le rapt et l’exécution de français en Algérie par les djihadistes ,le massacre des civils au Nigeria par la secte Boko Haram  le referendum en Ecosse et en Catalogne, la crise à répétition en Somalie, les velléités de modification de la constitution au pays des hommes intègre (Burkina Faso),au Congo démocratique , la résurgence du conflit  israélo-palestinien et celui du  nord Mali soldé par l’assassinat de neuf (9) casques bleus de l’ONU ,les soulèvements à Hong Kong. etc… Au vu de ce qui précède aurions nous tord de nous interroger voire de douter de la capacité de l’Onu à maintenir la paix, comme mission essentielle, dans le monde, et ce d’autant plus que c’est cette paix qui conditionne le développement durable tant souhaité ? L’ONU : une organisation universelle au service de la paix globale

  1. A) Contexte historique et cadre juridique
  • D’abord il faut noter que d’autres  organisations ont précédé l’ONU sur les champs de bataille pour la conquête et le maintien de la paix. :
  • L’Union interparlementaire créé en 1889
  • Le Bureau international de la paix créé en 1891
  • La cour d’arbitrage international de la Haye créé en 1899
  • L’Organisation internationale du travail créé en 1919
  • Et la Société des Nations qui a fonctionné entre 1919-1939

L’histoire des Nations unies remonte à la fin de la seconde guerre mondiale. Les alliés cherchaient à créer une formule plus efficace pour prévenir un autre conflit mondial en remplacement de la société  des Nations(SDN) qui avait échoué dans cette mission par manque de composant décisif : l’universalité ; car elle n’a jamais comporté plus des deux tiers des Etats du monde. En particulier les Nations  puissantes comme les Etats unis d’Amérique n’y sont jamais adhéré ou ne l’ont fait que très tard (Union Soviétique en 1934).Par ailleurs l’Allemagne et ses allies ultérieurs, l’Italie et le Japon se retirèrent de la SDN en 1933(Allemagne, Japon) et 1937(Italie). Née donc des cendres de la Société des Nations instituée en 1919 suite au traité de Versailles ,l’Organisation des NATIONS UNIES(ONU), fondée le 24 octobre 1945 après les conférences  de Dumbarton Oaks (D.C) en 1944,Yalta en février 1945 et SAN Francisco signées par 51 ETATS QUI SONT déterminés  à préserver la paix grâce à la coopération internationale et la sécurité collective, compte aujourd’hui la quasi totalité   des ETATS(soit193/1997 qu’elle reconnait depuis l’adhésion de MONTENEGRO en 2006 et celle du Soudan du sud en 2011).NB VATICAN est observateur; les Iles COOK et Nioué, et  la PALESTINE ne sont pas encore reconnus y compris le KOSOVO qui a fait sa déclaration d’indépendance le dimanche18 février 2008.En vertu de la charte, et en son article premier  les buts de l’ONU sont essentiellement au nombre de quatre: maintenir la paix et la sécurité internationale, développer des relations amicales entre les nations, coopérer à la recherche d’une solution aux problèmes internationaux  en encourageant le respect  des droits de l’homme et être le centre où s’harmonisent les efforts des nations.

         Pour ce faire, Elle s’est dotée de six organes principaux :

                   L’ASSEMBLEE GENERALE

                   Le CONSEIL DE SECURITE

                   Le CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

                   Le CONSEIL DE TUTELLE

                   Le SECRETARIAT GENERAL

                   LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE.

         Fort de ces  organes l’ONU, contrairement à la Société des Nations qui n’était qu’un espace de dialogue où les diplomates se rencontraient pour établir des consensus, l’ONU peut avec le conseil de sécurité prendre des décisions (résolutions) concrètes  débouchant par exemple sur l’autorisation d’employer une force armée pour maintenir ou rétablir la paix. Depuis  la première session en 1946  jusqu’à la 7272e séance du 24septembre 2014 le conseil de sécurité en a produit 2178. Partant de ces nombreuses résolutions, sommes nous pas en droit  d’affirmer de manière péremptoire que l’ONU a atteint ses  objectifs? Celui d’être le cœur et le garant de la paix  dans le monde. L’un dans l’autre, toute position empirique  peut être erronée. Il importe plutôt de déterminer, au niveau stratégique, les méthodes d’approches de l’ONU  en matière de maintien de la paix, au niveau opérationnel faire l’état des lieux(bilan) des  actions menées  en faveur de la paix jusqu’à nos jours, et au niveau tactique déceler les insuffisances et en sus  faire des recommandations

  1. B) Méthodes d’approche ou mécanisme d’intervention de l’ONU

Le maintien de la paix est une mission de prévention d’un conflit. Les opérations de maintien de la paix(OMP) sont fixées par la charte des Nations Unies ; elles rentrent dans le cadre des chapitres VI, VII et VIII principalement même si elles sont évoquées en filigrane dans certaines parties de la charte. L’on note trois catégories d’OMP : Les OMP de première génération 1948-1989, les OMP de deuxième generation1989-1993. Et une nouvelle génération d’OMP depuis 1993dont les activités s’articulent autour  surtout au rétablissement   ou à l’imposition de la paix (Peace Making or Peace enforcement) et à la consolidation de la paix (Peace building) ; les missions de l’ONU  en période de conflit se résument donc en quatre principales étapes : le rétablissement de la paix  le maintien de la paix le désarmement et la consolidation de la paix.

Rétablissement de la paix

L’ONU met en œuvre des moyens diplomatiques pour rétablir la paix en amenant les parties à un conflit à s’entendre. Dans le cadre des efforts qu’il déploie pour maintenir la paix et la sécurité internationales, le conseil de sécurité peut par exemple recommander aux parties la voie de la négociation ou encore de recourir  à la cour internationale de justice pour éviter un conflit, rétablir la paix ou encore parvenir à la paix. Le secrétaire général joue, lui  aussi, un rôle important dans le domaine du maintien de la paix. Il peut attirer l’attention du conseil de sécurité sur toute affaire qui, a son avis pourrait mettre en danger la paix et la sécurité internationales. Il peut user de ses bons offices en tant que médiateur ou recourir à la diplomatie discrète dans les coulisses, soit personnellement,  soit par l’intermédiaire d’envoyés spéciaux. Le secrétaire général recourt également à la diplomatie préventive dont l’objet est de régler les différends avant qu’ils ne dégénèrent.

Maintien de la paix

Le conseil de sécurité approuve les opérations de maintien de paix, dont il définit la portée et le mandat dans le cadre de ses initiatives en matière de maintien de paix et de la sécurité internationales. Les tâches à accomplir présentent le plus souvent un caractère militaire : il s’agit par exemple de surveiller un cessez-le-feu ou de créer une zone tampon pendant que les négociateurs recherchent une solution à long terme. D’autres opérations font appel à des policiers à du personnels civils chargés de continuer à l’organisation de l’élection ou à la surveillance du respect de droits de l’homme. D’autres encore ont été déployés pour surveiller la mise en œuvre d’accord de paix en coopération avec les forces de maintien de la paix d’organisation régional. Une opération de maintien de la paix peut durer quelques mois ou des dizaines d’années. L’opération de l’ONU sur la ligne de cessez- le- feu entre l’Inde et le Pakistan dans l’Etat du Jammu-et-Cachemire, par exemple, a été établit en 1949 et des soldats sont présents à Chypre depuis 1964. En revanche il a fallu un peu plus d’un moi à l’ONU, en 1994, pour mener à bien sa mission dans la bande d’Aozou entre la Lybie et le Tchad. Depuis le premier déploiement des soldats de maintien  de paix par l’ONU 1948, 130 pays ont volontairement fourni plus d’un million de militaires, de policiers, et civils, qui ont participé, tout comme des milliers de civils, une soixantaine d’opérations. En Février 2005, 103 pays fournissaient près de 67000 Casques bleu, ce qui constitue un chiffre record.

 Le désarmement

Parmi les principaux objectifs de l’Organisation des Nations Unies figurent l’arrêt de prolifération des armes ainsi que la réduction et, à terme, l’élimination de toutes les armes de destruction massive. Cadre permanent de négociations sur le désarmement, l’ONU n’a cessé de faire des recommandations et de prendre l’initiative d’études sur la question. Elle soutient les négociations multinationales qui se déroulent dans le cadre de la conférence du désarmement et dans d’autres organes internationaux. Ces négociation ont abouti à des accords tels le traité sur non –prolifération nucléaire (1968), le traité d’interdiction complète des essais nucléaires (1996) et des traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires. D’autres traités interdisent la mise au point, la fabrication et le stockage d’armes chimiques (1992) et d’armes bactériologiques (1972) ; interdisent de placer les armes nucléaires sur le fond des mers et des océans (1971) et dans l’espace extra-atmosphérique (1967) ; et interdisent ou limitent l’emploi de certains autres types d’armement. En février 2005, 144 Etats étaient devenus parties à la convention d’Ottawa de 1997 interdisant les mines antipersonnel. L’ONU encourage toutes les nations à adhérer à cette convention et aux autres interdisant les armes de guerre destructrices. Elle appuie également les initiatives vivants à prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères, armes de choix dans la plus part des conflits à travers le monde. Le registre des armes classiques et le système des Nations Unies pour l’établissement de rapports normalisés sur  les dépenses militaire contribuent à améliorer la transparence dans ce domaine. Grâce à un système d’accords de garanties, l’Agence internationale de l’énergie atomique, dont le siège est à Vienne, veille à ce que l’équipement et le matériel nucléaires destinés à des usages pacifiques ne soient pas détournés à des films militaires. Et, à la Haye, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques recueilles des informations à l’échelle mondiale sur les installations de fabrication de produits chimiques et procède à des inspections de routine pour veiller au respect de la convention sur les armes chimiques

CONSOLIDATION DE LA PAIX

L’ONU s’intéresse de plus en plus aux causes profondes des conflits. L’assistance au développement est un élément clef  de la consolidation de la paix. En coopérative avec d’autres organismes des Nations Unies, des pays donateurs, des pays hôtes et des ONG, l’ONU s’efforce de promouvoir la bonne gouvernance, le maintien de l’ordre public, l’organisation d’élection et de droit de l’homme, dan des pays qui  se trouvent dans une situation difficile au lendemain d’un conflit. Elle aide, par ailleurs, ces pays à rétablir les services dans des domaines qui ont été perturbés par la guerre comme l’administration, la santé, l’éducation, etc. Certains de ces activités, notamment la supervision des élections qui se sont tenues en 1989 en Namibie, le programme de déminage au Mozambique et la formation de la police CIVILE EN Haïti, se déroule dans le cadre d’une opération de maintien de la paix et peuvent se poursuivre après la liquidation de l’opération en question. D’autres sont exécutées à la demande de gouvernements_ comme en Guinée- Bissau où l’ONU à un bureau d’appui pour la consolidation de la paix.

L’ACTION DE L’ONU EN FAVEUR DE  LA PAIX

Ceci n’est qu’un résumé succinct des grandes actions menées par l’ONU au soir du 20 ème siècle et à la première décennie du 21 ème siècle

 D’abord en Afrique

Les initiatives de paix prises par l’ONU ont connu des formes très diverses au fil des années notamment  la longue campagne contre l’apartheid en Afrique du Sud, le soutien actif à l’indépendance de la Namibie, un certain nombre de missions de soutien aux élections et 23 opérations de maintien de la paix. Les opérations les plus récentes ont été lancées au Liberia en 2003, en Côte d’Ivoire et au Burundi en 2004 et au Soudan en Mars 2005. Au Soudan, la communauté humanitaire mondiale (ONG, Croix-Rouge et Croissant- Rouge y compris l’ONU) avait déjà dépêché 9000 agents dont près d’un millier recruté sur le plan international. En Mars 2005 le conseil de sécurité à déferrer au Procureur de la Cours pénal internationale la situation dans la région Soudanaise du Darfour depuis le premier Juillet 2002. Ailleurs en Afrique les missions de l’ONU sur le terrain sont de poursuivre leurs activités de rétablissement de la consolidation de la paix respectivement dans la région des grands Lacs, en République Centrafricaine, en Guinée Bissau, en Somalie, et en Côte d’ivoire.

En Asie et dans le Pacifique

Depuis 2002, la Mission d’assistance des Nations Unies  en Afghanistan (MANUA) se force de promouvoir la réconciliation nationale et de mener à bien les tâches confiées à l’ONU par l’accord de Bonn de 2001, notamment dans les domaines des droits de l’homme, de l’état de droit et l’égalité des sexes, ainsi que de gérer l’ensemble des opérations humanitaires, de secours d’urgence et des activités de relèvement et de reconstruction en Afghanistan, en coordination avec le gouvernement Afghan. Depuis la fin de la mission de maintien de la paix au Tadjikistan en 2000 un bureau est ouvert pour offrir un cadre et une direction politique aux diverses activités de consolidation de la paix.  Egalement des observations militaire de l’ONU continuent de surveiller la lige du cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan dans l’Etat de Jammu-et-Cachemire. Depuis la création de l’’Etat indépendant du Timor-Leste le 20 Mai 2002 une mission d’appui de l’ONU (MANUTO) y demeure pour faciliter la mise en place des structures administratives de base, notamment du système judicaire et des autorités de police tout en contribuant à maintenir la stabilité et la sécurité. L’ONU à également aidé le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée et les parties de Bougainville à parvenir à un accord global sur l’autonomie,  de référendum et l’élimination des armes.

 En Europe

La force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre continue d’assurer la surveillance des lignes de cessez-le-feu, de préserver la zone tampon et de mener des activités humanitaires dans cette île divisée. Sa présence crée un climat favorable  aux efforts diplomatiques déployés par le secrétaire général et ses conseillers spéciaux en vue de promouvoir les négociations et de prévenir à un règlement global. L’ONU a œuvre sans relâche aux règlements des conflits dans l’ex-Yougoslavie tout en fournissant des secours à des millions de personnes. De 1992 à 1995, les Casques bleus ont aidé à rétablir la paix et la sécurité en Croatie et à protéger les civils en Bosnie-Herzégovine et ils ont  veillé à  ce que l’ex République Yougoslavie   de Macédoine ne soit pas à son tour entrainée dans le conflit. Après les accords  de paix de Dayton et de Paris signés en 1995, quatre missions des Nations Unies ont contribué à rétablir la paix. Aujourd’hui, la mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) continue de collaborer avec le peuple du Kosovo à la mise en place d’une société démocratique qui fonctionne bien et qui jouisse d’une autonomie substantielle. Créée en 1999 après la fin des bombardements aériens de l’OTAN et le retrait des forces Yougoslaves, la MINUK regroupe sous la tutelle de l’ONU les efforts déployés par l’Union Européenne, l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et le système des Nations Unies. En Abkhazie (Géorgie), une mission d’observateurs militaires des Nations Unies s’acquitte de son mandat de maintien de la paix tandis que les efforts diplomatiques se poursuivent en vue de parvenir à un règlement global du conflit géorgien/abkhaze.

 Dans les Amériques

En ce qui concerne les Amériques, les actions de l’ONU ont conduit aux élections démocratiques au Nicaragua, à la fin de 12 ans de guerres au Salvador et 35 ans de guerre civil au Guatemala. Quant en Haïti après le départ du président Jean Bertrand Aristide le 29 Février 2004, une mission de stabilisation des Nations Unies a pris le relai  de la force multinationale et s’est employé à préparer le terrain aux élections de 2005 et au transfert du pouvoir à un président élu le 7 Février 2006.

 Au Moyen Orient

 Sur le plan militaire l’ONU s’est intensément employé à résoudre le conflit Israélo Arabe qui perdure. Pour se faire après les résolutions 242 et 348 qui définissaient les principes  devant régir une paix juste et durable du premier groupe d’observateur militaire des Nations Unies  crée depuis 1948 et qui est toujours présent dans la région. C’est dans cette même zone qu’il a été établit en 1956 pendant la crise de Suez la première force de maintien de paix  des Nations Unies. Actuellement  deux forces de maintien de la paix sont déployées dans la région respectivement en 1974 et 1978 pour séparer d’une part les troupes Israéliennes et Syrienne sur les hauteurs de Golan d’autre part contribuer à la stabilité dans le sud du Liban. Sur le plan diplomatique l’ONU  en tant que membre du [QUATOR] _ lequel comprend l’ONU, les Etats Unies, l’Union  Européenne et la Fédération de Russie participent actuellement aux efforts visant à parvenir à une solution négociée. En 2003 les deux partis ont accepté une feuille de route qui devait aboutir à une solution définitive reposant sur la coexistence des deux Etats. En Iraq, après la phase la plus active de la guerre, le conseil de sécurité a créé, le 14 Août 2003, la mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI). Cette mission avait pour objet de coordonner l’aide humanitaire et l’appui à la reconstruction et de faciliter les processus politiques visant  à établir un gouvernement iraquien souverain reconnu sur le plan international. Quelques jours plus tard, le 19 Août, le bureau des nations Unies à Bagdad a été la cible d’un attentat terroriste qui a fait 22 morts, dont le chef de la  mission, Sergio Vieira de Melo, et plus de 150 blessés. La fin de l’occupation et le rétablissement officiel de la souveraineté iraquienne, le 27 (8) juin 2004, ont marqué une nouvelle étape dans le processus de transition en Iraq et conduit à des élections directes le 30 juin 2005. Avec l’appui de la MANUI, du Représentant spécial du secrétaire général et de la division de l’assistance électorale du secrétariat  de l’ONU, et en dépit de la puissance des menaces de violence, les Iraquiens se sont rendu aux urnes pour exercer leur droits politiques. L’Assemblée nationale de transition ainsi élue rédigera une constitution permanente qui sera présentée au peuple plus tard dans l’année pour approbation par referendum national. La mondialisation se traduit par une évolution permanente à laquelle l’ONU n’échappe pas. Les Etats membres demandent aujourd’hui considérablement plus à l’Organisation et son Secrétariat, ses institutions spécialisées, Ses fonds et ses programmes qui doivent offrir toujours plus de services à un nombre toujours plus grand de personnes et en des lieux toujours plus nombreux. Le rapport de Kofi Annan du 21 Mars 2005 intitulé « Dans une liberté plus grande, développement, sécurité et respect des droits de l’homme pour tous », a jeté un pavé dans la marre. Problème du Triumvirat  OMC-FMI-Banque Mondiale qui dicte des politiques économiques à tous les Etats.

 A propos des résolutions du Conseil de Sécurité :

Les résolutions du conseil de sécurité sont des décisions  à portées obligatoire comme le précise l’article N°25 de la charte.

 Exécution

Outres le fait que certaines résolutions comminatoires ne donnent pas suite à une résolution exécutoire, de nombreuses résolutions  de cet ordre sont en fait inexécutées, ou in complément exécutées parce que les Etats membres refusent de prêter des moyens humains , matériels et financiers suffisants pour leur exécution, ou parce que la situation a été mal évaluée et que la mission entreprise est interrompue avant que les objectifs soient réalisés. Exemple le cas de la crise Somalienne ou l’ONU a envoyé un contingent insuffisants (1000 hommes)  et des moyens matériels très en dessous dans une guerre généralisée où cinq factions s’affrontent. Plus grave, les Etats Unies ont retiré les troupes.

Résolution inadaptée

Le principal problème est lié a la situation des membres permanents du fait qu’un seul peut empêcher l’adoption d’une résolution, même dans le cas ou les quatorze membres qui sont favorables, induit trois phénomènes qui entrave le bon fonctionnement du conseil de sécurité, blocage complet d’une résolution, les négociations infinies qui retardent l’adoption d’une résolution, aboutissant  souvent régulièrement à des textes beaucoup moins contraignants  que ne le requérait la situation (Rwanda 1994, Darfour 2006). Résolutions comminatoires avec date buttoir qui ne sont pas suivies d’une résolution exécutoire avec cette date ou au moins pas selon les modalités prévues par la précédente résolution (référence 2006 Iran, Corée et Israël).Plus prés de nous le 25 septembre 2014 – Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ ad Al Hussein, a invité jeudi les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) à s’engager à ne pas utiliser leur droit de veto lorsque le Conseil envisage d’agir dans des cas où des atrocités à grande échelle sont commises. « Les privilèges accordés par la Charte des Nations Unies aux membres permanents du Conseil de sécurité s’accompagnent de responsabilités », a déclaré M. Zeid lors d’une réunion ministérielle organisée sur ce thème par la France et le Mexique, en marge de la 69ème session de l’Assemblée générale de l’ONU.

A propos des membres  permanents du conseil  de sécurité :

Au niveau géopolitique  l’on note une représentativité déséquilibrée des membres permanents du conseil  Avec la vague de décolonisation de la fin des années 1940, au milieu des années 1960, et  la progression démographique de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique Latine, certains Etats contestent le nombre de membres permanents. L’Afrique du Sud, l’Allemagne, le brésil, l’Egypte, l’Indonésie, le Japon, l’Argentine, l’Italie l’Inde souhaitent devenir membre permanent.

Résolution inappliquée ou dépassée

Toujours au statut des membres permanents mais aussi au manque de volonté tant de l’ensemble (ou d’une majorité des membres du conseil de sécurité que l’ensemble générale) il arrive très souvent que des résolutions restent pendantes sur une durée importante,  parfois au delà d’un point ou elles deviennent inexécutables parce que dépassées. Par exemple a propos de la crise ivoirienne la résolution 1633 qui instituait un bicéphalisme au sommet de l’Etat a été appliqué en partie .Quant à la<<1721<< qui consacrait une dyarchie a été abandonné au profit de l’Accord politique de Ouaga. Autres problèmes importantes certains Etats comme les Etats Unies n’ont pas encore  ratifié le traité portant cours pénal internationale, le protocole de Kyoto interdisant les émissions de gaz à effet de serre. D’ailleurs  l’unilatéralisme américain enfreint souvent les principes ONUSIENS. Certains Etats émergent au plan industriel commencent à contester l’ONU parce qu’ils la voient comme une structure  internationale taillée sur mesure Américaine. Ils préfèrent s’organiser au plan régional : Organisation de coopération de Shanghai qui regroupe la Russie, la Chine, etc.

► Conclusion

L’ONU à travers le conseil de sécurité a beaucoup œuvré pour le rétablissement, la consolidation et le maintien de la paix dans le monde. Cependant beaucoup reste à faire. L’ONU doit pourvoir se refaire et s’adapter aux réalités actuelles. Il faut donc un toilettage des textes qui registrent les membres du conseil de sécurité. Le nombre de membre de conseil de sécurité doit être revu à la hausse ou dans le cas contraire être supprimé afin de donner une égalité de  chance à tous les Etats et que les Etats soient égaux en droit et en devoir. La répartition des membres du conseil de sécurité par continent doit être équitable, c’est-à-dire, tenir compte de l’étendu et de la démographie des continents. Les Etats comme l’Inde, le Brésil  le Japon, l’Allemagne, l’Afrique du Sud et/ou le Nigéria  pour ne citer que  ceux-là doivent pourvoir figurer parmi les membres permanents  du conseil de sécurité. Il faut donc poursuivre  et appliquer les reformes entamées dans le domaine humanitaire et au niveau du secteur de la sécurité. Les reformes humanitaires sont une extension de la manière dont l’ONU envisage les missions intégrées de maintien de paix, ou les approches politiques, militaires et d’assistance sont étroitement liées. La perspective de l’ONU a évolué en un système hautement coordonné ou l’intervention humanitaire est structurellement assujettie aux perspectives économiques, militaires, diplomatiques et sécuritaires. Quand à La reforme du secteur de la sécurité, elle est la transformation du système de sécurité qui inclut tous les acteurs, leurs rôles, leurs responsabilités et leurs actions afin qu’ils soient gérés et opérés d’une façon plus compatible avec les normes démocratiques et les principes sains de bonne gouvernance et ainsi contribuent à établir un cadre sécuritaire fonctionnant correctement. Les forces de sécurité responsables et devant rendre des comptes réduisent les risques de conflit, assurent la sécurité des citoyens et créent un environnement favorable au développement durable. L’objectif en général de la reforme du secteur de la  sécurité est d’établir un environnement sécurisé qui stimule le développement.ces reformes s’imposent à l’ONU si elle  veut demeurer une  organisation universelle au service d’une paix globale.

Honorable Pale Dimaté

Diplomatie et stratégie

Spécialiste des relations internationales

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