Au grand dam des militants du Pdci, Henri Konan Bedié déroula le tapis rouge pour Ouattara. Pourquoi ne le ferait t-il pas. Que d’honneur pour lui ! Un beau pactole mensuel payé à temps (indemnité d’ancien ministre, d’ambassadeur, de député, de président du Parlement, de Président de la République).

A cela, s’ajoute les avantages de l’alliance RHDP, traitement spécial. Si draguer un homme c’est le corrompre psychologiquement avec ce qu’il adore, et bien nous pensons que Ouattara a réussi. Moi j’adore les glaces et toi « les vermines ». Pour t’attraper, je ne t’imposerai jamais mes glaces, mais au bout de l’hameçon, je placerai toujours « la vermine ». En d’autre mot l’HONNEUR. Et Bédié est passionné d’honneur et c’est de toute évidence que Ouattara le lui accorde. Déplacement au frais de l’Etat, dans l’avion de l’Etat, visite constante du PR à Prepressou. Chaque matin, des consignes sont données pour qu’on dise sur les ondes «  pont Henri Konan Bedié ».

Et lorsque le Sphinx entend cela, il arbore ce fameux sourire qu’il adore sans faire apparaitre ses dents. Qu’en est t-il du contenu de l’alliance ? Là ou Alpha Condé a échoué en se querellant avec ses faiseurs de roi, là où les pieds de Wade ont flanché lorsqu’il a coupé l’herbe sous le pied des partis qui l’ont aidé à être au pouvoir, Ouattara lui est entrain de réussir en respectant la parole donnée : le PDCI a toujours la gendarmerie, la Primature et ses dizaines de ministres. Sur quels critères voulez vous finalement que Bédié se base pour rompre l’alliance ? Rien. En outre, certains murmurent que de manière unilatérale, et sans même attendre le Congrès d’octobre, il a offert un second mandat à Ouattara sur un plateau d’or.

Et pourquoi ne le ferait t-il pas ? Qui plus que Bedié met la main à la poche au PDCI ? Voici un parti où même certains ministres ne sont pas à jour de leurs cotisations, lorsqu’il était exilé en 2000, les apôtres du Sphinx se bousculant au 16ème arrondissement de la rue Beethoven à la résidence HKB ne venaient pas que prendre des consignes. Mais aussi du cash car, depuis Paris c’est lui qui gérait le parti. Selon certaines indiscrétions, pour les élections de 2010, il est intervenu à 80%. Mieux, lors du dernier Congrès, seuls les délégués à jour de leurs cotisations avaient le droit de vote. Malheureusement, non seulement 70% de ces délégués n’étaient pas à jour, mais plus grave, ils n’avaient pas les moyens pour rejoindre le parc des sport de Treichville.

Apres avoir sorti de l’argent de ses poches pour la location des chaises, bâches, collation, écrans géants, il a mis des cars à la disposition des délégués communaux et de sections. Pour que ceux-ci, bien que n’étant pas à jour dans leurs cotisations votent suite à une dérogation spéciale émanant de lui. Et en Octobre 2014, il sera le seul à « agir ». C’est ce qu’on appelle porter un parti. Et pendant ce temps, que font les tonneaux vides ? Du bruit, rien que du son. Là où HKB « parle français ». Pourquoi souhaitez-vous qu’il vous associe à la prise de décision cruciale. Lorsque la tenue d’une réunion de famille tarde à cause d’un seul individu, c’est parce qu’il semble être le seul à mettre la main à la poche et il en sera de même partout. Les riches, ils n’en manquent pas dans ce PDCI. N’avez-vous pas grillé pendant 40 ans les arachides avec Houphouët sans qu’il ne nous autorise à regarder dans vos bouches ?

Le RDR peut dormir en paix. Eux qui refusent toute tenue de Congrès, organisation dans la gestion des structures, recherche de méthode claire de campagne et pour cause le faiseur de roi n’avait pas encore parlé. La fumée blanche étant apparue à Daoukro ce mercredi 17 septembre, et sachant que les autres leaders de l’opposition (Mamadou Koulibaly, Pas cal Affi N’Guessan, KKB, Doumbia Major « pont ouvrant », Ahipeaud) ne s’uniront jamais, les ouattaristes peuvent retourner leur coussin et ronfler comme il se doit. Une petite question que nous tenons à vous poser : si Bedié était arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle de 2010 face à Laurent Gbagbo, les ouattaristes se seraient t-ils alignés aussi rapidement et facilement sur le PDCI sans qu’on entende parler de troisième guerre mondiale ?

Colette, dis à Madame Dominique Ouattara que nous la voyons quelques fois sur les antennes télé sensibilisant les uns et les autres au sujet du respect de l’interdiction d’utiliser les enfants comme esclaves dans les plantations de cacao. Ceci est un acte noble qui mérite d’être encouragé. Mais pourquoi seulement ceux qui sont utilisés dans les plantations de cacao ? Est ce une injonction des acheteurs et transformateurs de cacao ? Ou de nos bailleurs de fond ? Quand il s’agit de faire du bien à une catégorie de personnes, soit nous mettons dans la nasse tous les concernés, ou bien on laisse les choses telles qu’elles sont au risque d’être qualifié de partisans de deux poids deux mesures. Avez-vous jeté un coup d’œil sur l’âge de certains apprentis gbaka ? Des servantes cachés dans les tours Marahoués et Lotopha de la riviera ? Je ne le pense pas. Et bien le jour ou vous emprunterez un gbaka (sic) ou rendrez visite a certaines familles, vous n’aurez même pas besoins d’approcher vos narines. A distance, vous sentirez l’odeur du lait maternel. Que d’enfants, d’innocents, de pauvres, de pitié… c’est ce qui doit aussi être votre cheval de bataille. A moins que les victimes sous les cacaoyers aient plus de valeur à vos yeux que celles là.

Tu m’as exprimé ton inquiétude au sujet de l’usage du gaz butane par les chauffeurs de taxi à la place du carburant légal. Tu continueras d’être inquiète. Parce que rien n’est entrepris pour endiguer définitivement le phénomène. Qui se rappelle la loi de juillet 1992, renforcée plus tard par l’arrêté Douati, portant sur l’interdiction et la répression de l’usage du gaz dans les voitures ? Nous sommes dans un environnement où on légifère, et on n’applique rien. Normale puisque les responsables du ministère des mines chargés d’appliquer cette loi sont tous propriétaires de taxis à gaz ? Dans des villes comme Yamoussoukro, tout le parc automobile de transport en commun est composé de vieilleries « France aurevoir » et 99% puent une forte odeur de mercaptan. Et toutes les installations sont artisanales d’où cette fuite observée. Pour quelqu’un qui emprunte le taxi 1hrs de temps par jours, et 5jours/7, inspirant ce produit toxique de quoi pourrait t-il crever ? Cancer du poumon, crise cardiaque, œdèmes incurables… quelques fois, quand nous allons à des enterrements, nous remarquons que la plupart des néo-locataires des tombes ont l’âge qui varie entre 32, 35, 38 et quelques rares fois 40 et 42. Pourquoi si tôt ? Parce que chaque jour, notre organisme est soumis à des produits pires que ceux contenus dans la cigarette.

Il y’a de cela 1 mois, nous te parlions de l’état de ruine très avancé du Collège Moderne de Grand-Bassam. Et deux semaines plus tard : récidive. Le vendredi 12, nous y étions, pour retirer les dossiers de Amakouba. Et surprise, l’établissement est en chantier. Le conseil Régional sud-comoé, une banque africaine, et UNESCO (Bassam est patrimoine mondial) ont décidé de réhabilité l’établissement. Peut-être que tu leur a fait lire LA LETTRE, ou est ce le fruit du hasard. Ce qui est certain, ne te borne jamais à critiquer juste pour le plaisir de la dénonciation. Lorsque solution est trouvé à ce qui a été denoncé, dis le haut et fort. Merci à ceux qui ont entendu le cri de cœur des meilleures élèves de C.I. depuis 3 années consécutives.

Coco tu tenais à savoir pourquoi les prostituées sont surnommées « toutou ». Eh bien, Le mot prendre sa source au Ghana (pas de stigmatisation). Lorsque le colonisateur anglais s’y est installé, il est venu aussi avec sa monnaie. Et les sous multiples les plus utilisés étaient le Pound et le shilling. Quand les clients allaient chez les prostituées, ils faisaient « un coup » à two (2) pounds. Et si tu voulais doubler, il fallait débourser two (2) Shilling. Comme pour dire en français ivoiriens « 2 togo 2 grosses ». Lorsque le client venu « travailler » arrivaient dans la zone des bars, il levait les deux doigts (style FPI) et les putes au lieu de repondre two pounds-two shillings resumaient le tout en « two-two » et c’est ce qui deviendra plus tard «  toutou » pour designer les prostituées.

 OMAR SAMSON

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