SUR LE POINT..

Sur lepoint… Bravo à l’Unjci… !!!! #média


La nuit de la communication, la 17e du genre a fermé ses portes samedi 30 janvier 2016 à l’Eden Golf club d’Abidjan-Cocody. Une fois encore, les DSC_0332médias d’Etat étaient à l’honneur avec le prix du super Ebony 2015 qui consacre le meilleur journaliste ivoirien de l’année. Bravo, donc à l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire(Unjci) et son bureau exécutif, à la RTI et à son lauréat Jérôme Kouakou de Radio Man qui succède ainsi à Séthou Banhoro, une  journaliste émérite de l’écurie « Fraternité Matin », un autre média d’Etat, lauréat de l’édition 2014.

 Quelles leçons peut-on tirer des deux dernières éditions de l’évènement majeur de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faitière des organisations des médias en Côte d’Ivoire ? Rien. Si ce n’est que les centaines de journalistes que compte la Côte d’Ivoire ont décidé de ne pas s’inscrire dans la logique du mérite, en tournant le dos au professionnalisme que confère le noble métier de journaliste.

 En tout cas, au regard des deux dernières  éditions susmentionnées, c’est le moins que l’on puisse dire et écrire. Seulement, certains faits et non des moindres suscitent certaines interrogations. Entre autres, celles relatives à la crédibilité du prestigieux prix Ebony qui au fil des années va crescendo. Au demeurant, l’on est en droit de se demander, si les règles du jeu quant à la compétition pour le  prix Ebony sont équitables et surtout respectées.

Car s’il est vrai que tous les médias, aussi bien étatiques que privés se reconnaissent  et se réclament de l’Unjci, il n’en demeure pas moins qu’ils ne disposent pas des mêmes moyens pour aller à la compétition.

De la nécessité d’encourager les moins nantis

Quelle bête a bien pu piquer l’Unjci, son bureau exécutif  et ses partenaires organisateurs de la nuit de la communication à innover avec le prix spécial du meilleur présentateur télé ? S’est interrogé un citoyen lambda qui a suivi de bout en bout ladite cérémonie. En effet, pour ce dernier, si l’innovation est à saluer, force est toutefois de souligner que ce prix exceptionnel comme l’a souligné l’ainé,  Zio Moussa, pouvait prendre une autre destination que celle de la Rti.

 Pour la simple raison que les petits poucets qui convoitaient le prix ont besoin eux aussi, d’être encouragés. N’aurait-il pas été judicieux pour l’Unjci qui voulait organiser la 17e édition d’Ebony  dans la transparence (sic) en entretenant le suspense jusqu’au bout de créer d’autres prix, bien sûr avec les partenaires pour permettre aux « orphelins » des médias ivoiriens de ne pas se sentir ignorés ?

 Surtout que se lancer dans la course pour le concours Ebony nécessite des moyens colossaux de la part du compétiteur. Car point n’est besoin de dire que la production des  différents articles nécessite des moyens financiers conséquents, gage de garantie des productions de qualité. C’est un secret de polichinelle. « Fraternité matin » et la « Radio Télévision Ivoirienne (RTI) » bénéficient des moyens, aussi bien logistiques que financiers.

Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour les médias privés, dont la majorité ploie sous le poids des difficultés de tous genres. Comment, dans ce cas de figure, ne peut-on pas créer des conditions pour encourager les « orphelins » des médias ivoiriens qui bien qu’étant défavorisés depuis la ligne de départ ne jettent pour autant pas l’éponge. Quelle est donc cette compétition, où des responsables étatiques et autre tutelle semblent avoir un parti pris ? Suivez mon regard !

 Tout en insistant pour dire une fois de plus merci  à l’Unjci, nous demandons humblement à la faitière des organisations des médias en Côte d’Ivoire, pour les prochaines éditions qui,  nous l’espérons consacrera au moins un  des « enfants pauvres » de la presse ivoirienne de garantir des conditions équitables de compétition. Au risque de voir, « ces petits de la presse » tourner le dos à Ebony.

 La presse privée, en dépit de la modicité de ses moyens regorge elle aussi, de journalistes professionnels émérites. En témoigne les publications trimestrielles des ventes par la Conseil national de la presse. Bravo donc à l’Unjci, dont on attend encore des prouesses !

Par EKB

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