Législatives 2016 : Les femmes leaders de la société civile dénoncent le faible pourcentage de femmes retenues par les partis #Genre
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 23-11-2016) Les femmes leaders de la société civile ne sont pas contentes avec les choix opérés par les partis politiques pour les élections législatives. Mais, alors là, pas du tout. Et elles l’ont signifié de vive à travers une déclaration conjointe signée par plusieurs organisations de la société civile. Ci-dessous, nous vous proposons l’intégralité du document tel que reçu :
« Après publication des différentes listes des candidat(e)s aux législatives par les partis et groupements politiques du RHDP et du FPI, le constat est le suivant : – RDR : 18 femmes sur 135 candidats soit 13,33% – PDCI : 11 femmes sur 102 soit 10,78% – FPI : 22 femmes sur 180 soit 12,22% – UDPCI : 0 femme sur 37 candidats Soit un pourcentage global de 12% de femmes candidates, titulaires et suppléantes inclues.
Les femmes leaders de la Société Civile de Côte d’Ivoire, regroupées au sein des organisations suivantes : WANEP Côte d’Ivoire, COFEMCI REPC, Amnesty International Côte d’Ivoire, LEADAFRICAINES, CEFELCI, RIDDEF, GOFEHF, FEFEEDES-CI, Réseau Paix et Sécurité des Femmes dans l’Espace CEDEAO (REPSFECO) et ALLIANCE DES FEMMES DE CÔTE D’IVOIRE POUR UN AGENDA COMMUN; dénoncent ce très faible pourcentage de femmes retenues.
Pourcentage qui ne reflète aucunement la valeur des femmes en politique. Elles s’indignent devant cette discrimination criarde qui trahit le dynamisme et les efforts que consentent au quotidien les femmes de Côte d’Ivoire pour la paix et le développement de notre pays. Pour les femmes leaders de la Société Civile de Côte d’Ivoire, le constat de ce faible pourcentage est amer : c’est un recul démocratique.
Aussi, marquent-elles leur refus d’accepter ce pourcentage de femmes candidates au sein des partis et groupements politiques de Côte d’Ivoire. Pour les femmes leaders de la Société Civile, la nécessaire et significative représentativité des femmes dans les instances de décision et de direction, notamment dans les assemblées élues, doit être une réalité.
Aussi, demandent-elles que la parité consacrée dans la Constitution de la 3ème République en ses articles 36 et 37, soit effectivement prise en compte lors des futures élections locales, dans les nominations au Sénat, dans la composition du futur Gouvernement et dans les Institutions de la République. Elles demandent également la réforme du Code Electoral pour la prise en compte de cette parité.
Enfin, pour une gouvernance démocratique et la co-construction d’une paix durable en Côte d’Ivoire, les femmes leaders de la Société Civile demandent que toutes les femmes candidates « sans exclusive », soient soutenues par l’Etat dans l’organisation de leurs campagnes électorale ».