Le Football ivoirien, un Désastre. La Fif, un organisme de fainéants
Le Mardi 24 Juin 2014, au Brésil, la Côte d’Ivoire, son équipe nationale sénior de football, composée de joueurs doués, dont certains des surdoués, appartenant aux meilleures équipes de football du Monde, a été incapable de se qualifier pour le second tour, les huitièmes de finale.
Et pourtant, la Côte d’Ivoire était dans une poule qui semblait l’une des plus abordables avec des pays tels la Colombie, le Japon et la Grèce. Il est grand temps que nous mettons fin à la complaisance aussi bien dans les nominations que dans les élections, dans ce pays.
Pour éviter de faire le culte de la médiocrité. Il ne faut pas oublier qu’il est difficile de nous convaincre que, dans ce pays où l’on meurt parce qu’on est pauvre et méprisé par les services hospitaliers, pas plus de 10% de la population détient plus de 90% de la richesse nationale.
Comme le disait Michel Camdessus, ex- directeur général du Fmi (=Fonds monétaire international), » les pays pauvres, surtout ceux d’Afrique, ne s’en sortiront que lorsque qu’au niveau de l’Etat, la justice sociale, la répartition de la richesse touchera la plus grande masse, ceux qu’on appelle les pauvres ».
Or, dans nos pays, l’on a l’impression que la politique, les ressources publiques, l’argent du contribuable ne sert qu’ à corrompre et à maintenir les gouvernants, leurs proches et leurs amis des milieux d’affaires à obtenir plus de pouvoir, à concentrer et à confisquer nos finances publiques.
Notre confrère du quotidien Soir-Info vient d’indexer le gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, de détournement et de manipulations des finances du District à son profit personnel.
On se contentera de dénoncer, certains crieront au scandale. Et après, on oubliera. Comme le cas Awa Fadiga, comme celui de, Mandjara Ouattara. Nous ne saurons jamais la vérité parce que dans ce pays, la Justice, les magistrats, l’autorité Judiciaire ont fini par abdiquer devant l’excessive concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un Seul, le Président Alassane Ouattara, Président de la République.
Il est difficile dans de telles conditions de parler d’Etat de droit et de bonne Gouvernance pour un objectif qui serait une Emergence en 2020.
Nous l’espérons pour tous et pour chacun dans ce pays et dans ce continent. Mais, on n’arrive pas à l’excellence en étant médiocre dans la gestion d’une structure, des entreprises d’Etat et des entités dont l’Etat renfloue les caisses à coups de milliards de FCFA chaque année pour obtenir des résultats en deçà de zéro.
Le Nigéria vient de se faire éliminer en huitième de finale de cette Coupe du Monde en ce Lundi, 30 Juin 2014 par une équipe de France pas forcément extraordinaire. Bravo à la France. Bravo au Nigéria.
Nous aurions voulu que les africains, quand ils vont à une compétition internationale ou mondiale, doivent se dire ceci : « Ils ne peuvent et ne doivent pas être meilleurs que nous. Nous partons avec les mêmes armes et nous devons nous battre pour être parmi les meilleurs. Nous n’y allons pas pour sauver les meubles, pour faire de la figuration ».
Dommage que les africains aient des préjugés quand ils participent à une compétition. Qu’ils se mettent, déjà dans la tête qu’ils ne peuvent pas gagner. Il faut simplement limiter les dégâts.
Votre serviteur n’est pas, au moins n’est plus, grand amateur de football tant il est amer et déçu par les nombreuses défaites de nos équipes tant nationales que locales de football depuis au moins 25 ans.
De Paris, où votre serviteur était, Alain Lobognon faisait son entrée au gouvernement du Président Alassane Ouattara. Dans nos échanges téléphoniques, nous lui avons suggéré de renoncer au poste de ministre pour briguer celui de la présidence de la Fif. Mais il en a ri.
Nous pensons que MM Sidi Diallo, Jacques Bernard Anoma, à degré moindre Sory Diabaté avaient conduit et conclu un cycle. Ces gens- là sont atteints par l’usure et les délices du pouvoir. Et c’est très dangereux pour la construction de la République, de l’Etat de Droit.
Un autre cycle devait reprendre avec des dirigeants neufs, souvent vierges, mais engagés et déterminés. Prêts à tout donner pour le triomphe de leur pays, la Côte D’Ivoire.
A titre personnel, et je peux me tromper, j’avais pensé que Alain Michel Lobognon, jeune, têtu à la limite, engagé dynamique, prêt à aller au charbon, à prendre des risques, pouvait faire l’affaire, pouvait faire évoluer notre football. Malheureusement, pour le football, il a choisi de devenir ministre.
Nous avons vu les bras de fer entre le ministre Alain Lobognon qui voulait faire évoluer et le football et surtout les mentalités et les encadrements. Au nom de l’autonomie et de l’ « indépendance » de la Fif, Sidi Diallo, le conservateur, jeune mais dépassé par les événements, s’est braqué contre le ministère des sports.
Donc, dès lors que la Côte d’Ivoire sort humiliée de cette coupe du monde, Sidi Diallo doit en tirer toutes les conséquences en se retirant de la tête de la Fédération ivoirienne de football.
Les règles de la Fifa interdisent aussi à un gouvernement d’interférer dans la gestion du football pour ne pas le politiser. Mais, la Fifa, sous Joseph Blatter, est devenue un organisme de moins en moins crédible à cause de nombreux scandales et corruptions qui éclaboussent ses dirigeants.
Un jour, sûrement, la justice civile s’ingérera dans les affaires de la Fifa pour comprendre et briser l’opacité de sa gestion. De plus en plus, la Fifa tend à devenir un organisme plus mafieux que noble et prestigieux. Et c’est dommage pour l’image du football auprès de ces millions de pauvres qui espèrent un jour s’en sortir grâce à leurs talents.
Le père de la nation, feu le Président Félix Houphouët Boigny n’était ni juriste, ni architecte, encore moins économiste ou ingénieur. Mais, à ce jour, aucun de ses prédécesseurs n’a fait mieux pour la Côte d’Ivoire.
Et l’on a mal de voir des pseudo intelligences, sorties souvent des écoles les plus prestigieuses de ce pays, d’Afrique et souvent du monde, par la force de la puissance financières de leurs familles, la force et le poids de leurs carnets d’adresses et ceux de leurs parents que par leurs mérites personnels et individuels.
Malheureusement, Sidy Diallo n’a rien fait de mieux que de ressembler à cette classe méritocratique qui cause plus d’ennuis, de dommage et de dégâts au pays et spécialement à notre football.
Comme nous avons l’habitude de le dire quand une mission vous est confiée, si vous échouez, il faut avoir la Grandeur, la hauteur et la noblesse de rendre son tablier, de démissionner. C’est le plus grand service que l’on peut rendre à son pays, à son peuple. Et on vous applaudira.
Et une nouvelle génération se mettra à l’épreuve pour être aussi dans le feu de l’action et apporter sa contribution à la construction de notre pays, du monde. Non, chez, nous en Afrique, plus on échoue, plus on se sent protégé, plus on se moque des opinions publiques et on se maintient à son poste contre vents et marées.
Que pouvait faire d’autre le Président de la République, qui qu’il soit, en l’espèce Alassane Ouattara si ce n’est qu’adresser des paroles et des mots de réconfort au peuple. Nous pensons qu’il a fait le maximum au plan politique et financier pour que nos footballeurs aillent jusqu’au bout.
On peut ne pas aimer la personne d’Alassane Ouattara, on peut aussi être très critique à l’égard des aspects de sa politique qui tardent à devenir émergeants. Mais, cet homme d’Etat, cette fois-ci, a donné les moyens. Et pourtant, ses collaborateurs et ses amis n’arrêtent pas de nous rapporter combien il est très dur, très rigoureux et très pointilleux sur l’usage et la gestion des deniers publics.
Sidi Diallo qui que vous soyez, quel que soit le privilège de vos relations persopnnelles,amicales et familiales avec le président de la République, nous vous prions d’admettre et de reconnaître que vous avez échoué, vous avez été lamentable, vous nous avez envoyé un bébé-entraineur qui n’avait jamais entraîné une équipe de quartier ou de Cfa en France. Sabri Lamouchi.
Nous n’avons jamais su comment cet entraîneur et combien il percevait. Et qui de la Fif, du Qatar et de l’Etat de Côte d’Ivoire le payait. Si Sabri Lamouchi était payé par le Qatar, ce serait une grave atteinte à la souveraineté de notre football ; et partant de notre pays.
Quand la FIF s’était intéressée en son temps à l’Italien Giovanni Trapattoni, d’alors entraîneur de l’Irlande, nous avons dit au téléphone et par email à ce haut dirigeant de la Fif, Sidy Diallo que Trapattoni Giovanni est certes prestigieux, mais que son temps était révolu.
Nous n’avons pas été écoutés. Ils sont allés recruter Eriksson, le suédois qui n’a rien prouver avec cette même équipe nationale en 2010 en Afrique du Sud. Mais, ceux- là, quand ils n’ont plus rien à prouver, n’ont aucun challenge et aucun défi à relever. Ils ont fait leurs temps.
En Football, comme en beaucoup de matières, surtout en politique, il faut savoir écouter, entendre et comprendre les opinions publiques et accepter, avec beaucoup d’humilité de vous retirer et de passer pacifiquement le flambeau et le pouvoir à d’autres Femmes et d’autres Hommes qui ont aussi à montrer et à démontrer pour leur pays ce qu’ils ont dans les tripes, le ventre et la tête.
A Didier Drogba, Kolo Touré, Yaya Touré, à Coppa Barry, Max Gradel, et surtout Gervihno, et aux autres nous disons merci pour ce qu’ils ont donné souvent comme joie et Bonheur à la Côte d’Ivoire
Leur mauvais usage est du seul fait des responsables et des dirigeants de notre football. S’ils sont physiquement jeunes dans le corps, force est de constater qu’ils sont vieux et dépassés d’esprit et de stratégie.
Pour la belle Côte d’Ivoire que nous voulons construire, on ne peut pas épargner ceux qui ont échoué au nom d’un misérable « Je vous demande pardon. »Sidi Diallo, ça ne suffit pas ! Démissionnez SVP ! Vous en serez encore plus digne.
Merci
Par Diarrassouba Abdoul Khader Stéphane
Directeur de Publication de « LE POINT SUR ».
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