Un blessé parmi les villageois gazés par les gendarmes. (Ph d’archives à titre d’illustration)

Dans la nuit de mercredi 22 juillet au petit-matin de jeudi 23 juillet 2015, aux environs de 2 heures, des agents de la Brigade de la gendarmerie de Priko auraient fait une descente musclée dans les villages de Faminekro et Kofesso. Le bilan selon des sources riveraines est lourd. Des verrous de maisons défoncées, certaines incendiées. Le chef du village de Kofesso et deux de ses notables, ainsi que certains habitants de Famienkro ont été interpellés pour nécessité d’enquête selon le Commandant de la gendarmerie joint par téléphone dans l’après-midi.

 La requête de sécurisation de la zone de Famienkro située à 20 km du département de Prikro au Centre-Est de la Côte d’Ivoire, dans la région de l’Iffou par l’Onuci sollicitée par des filles et fils n’a pu se faire. « C’est une affaire interne », aurait fait savoir la Brigade de gendarmerie de Priko, sous le commandement de Karamoko Ladji pour stopper les éléments de sécurité de l’Organisation des nations unies en Côte d’Ivoire basés à Daoukro. Joint par téléphone, la section de sécurité des Nations Unies n’a ni confirmé encore moins infirmé l’information de sécurisation des populations en détresse. Elle a juste fait cas de son droit de réserve. Cependant, elle confirme son intervention dans la zone en 2011, à l’occasion d’évènements similaires.

 En effet, de sources concordantes, dans la nuit de mercredi 22 juillet au petit-matin de jeudi 23 juillet 2015, aux environs de 2 heures, des agents identifiés comme ceux de la Brigade de la gendarmerie de Priko auraient fait une descente musclée dans les villages de Faminekro et Kofesso. Le bilan serait lourd de conséquence. Des habitations seraient parties en fumée, les serrures de certaines portes défoncées. Au moment où nous mettions l’information en ligne, le chef du village de Kofesso, N’Goré Yao Kassoum et deux de ses notables, Salia Salia et Bongo Ali auraient été interpellés selon des sources proches des populations.

Le commandant de la gendarmerie confirme l’interpellation d’une quarantaine de personnes pour nécessité d’enquête

A Famienkro, outre la reine-mère Ouattara Nazata dite Angbo Nazata, des noms comme Cotolaman, Amara Siriki, Siaka Siriki, Ahmidou Hamed, Siriki Amoulaye circulent parmi ceux qui auraient été également interpellés. C’est environ une quarantaine de villageois qui auraient été interpellés par la gendarmerie et non enlevés comme soutenus par les riverains. Joint par téléphone dans l’après-midi, le commandant de Brigade de la gendarmerie de Prikro, Karamoko Ladji a effectivement confirmé les interpellations d’au moins une quarantaine de personnes. « C’est vrai. Une quarantaine de personnes ont été interpellées. Elles n’ont pas été enlevées comme certaines personnes veulent le faire croire. Elles sont actuellement à la gendarmerie pour nécessité d’enquête. Cela, est nécessaire parce que, plusieurs d’entre elles ne sont pas originaires des villages concernés. Pour cela, il est important de mener une enquête. Je confirme que ces villageois sont effectivement à la gendarmerie… » A précisé le commandant de la Brigade de gendarmerie de Prikro.

 De peur d’être victime d’un éventuel enlèvement, les villageois ont peur de décliner leur identité. Des affrontements entre villageois et gendarmes mardi 22 juillet 2015 auraient fait selon des sources proches des populations deux morts. Il s’agit de Ali Amadou du village de Timbo et de Daouda Amara de Kofesso.

 A toutes fins utiles, issu de l’éclatement du département de M’bahiakro dont il dépendait, le département de Prikro a été créé par décret N°2005-251 du 07 juillet 2005. Il a été ouvert, le 30 juin 2007. Le département comprend cinq sous-préfectures dont Prikro ouverte en février 1964, Koffi Amonkro (30 juillet 2001), Famienkro (04 octobre 2010). Ce département compte 72 villages et une seule commune créée en 1985 regroupant 13 villages.

L’agriculture demeure la principale activité économique du département de Prikro. Les cultures d’exportation sont dominées par l’anacarde qui est devenue la principale source de revenu des paysans au détriment du Cacao.

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 Aussi, la culture de l’hévéa et du palmier à huile commencent-elle à gagner du terrain, surtout l’hévéa avec l’implantation prochaine de la Compagnie Hévéicole de Prikro (CHP) qui est la pomme de discorde entre les villageois et l’opérateur économique, propriétaire de la compagnie hévéicole sus-mentionnée.

Nous vous proposerons dans les heures qui suivent la réaction du député élu de Prikro, Déby Yao Benjamin concernant la situation qui prévaut par rapport à la décision de l’Etat ivoirien prévoit

Seriba Koné 

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