Editorial

La Mort de Awa FADIGA, aux urgences, sous les yeux quasi indifférents du personnel hospitalier.


L’actualité de fin de semaine s’est brutalement braquée sur la mort de Mademoiselle Awa FADIGA, agressée dans un taxi à  Abidjan, atteinte très gravement, elle arrivera aux urgences grâce aux services du SAMU, un service payant. C’est dire que dans ce pays, il ne faut pas manquer d’argent et se trouver dans une situation de blessé grave ou de malade et être dans l’incapacité de vous déplacer. Sinon, le blessé, le patient pourrait mourir sur les lieux de l’accident ou sur son lit de malade, à son domicile.
Cela relèverait du cauchemar, si le Dimanche,30 Mars 2014,Awa Fadiga n’avait pas été triplement « assassinée » par l’incompétence, l’inconscience, l’insoucience,l’insuffisance l’indifférence, et l’impunité qui en résulte, de nos administrations, de nos structures hospitalières.Oui,Awa FADIGA s’en est allée de manière tellement brutale et choquante que les citoyens et les usagers du service public que nous sommes, devons, à chaque fois élever nôtre niveau de contrôle, de critique, d’observation et de vigilance pour exiger de nos politiques,de nos gouvernants,des hôpitaux de qualité, du personnel hautement qualifié, consciencieux et responsable. C’est pour cela que le peuple élit ses responsables politiques, ses administrateurs, ses décideurs et se donne les moyens juridico-législatifs soit de les reconduire, soit de les renvoyer au cours des élections aussi bien politiques qu’administratives.
COMMENT COMPRENDRE, COMMENT ACCEPTER, COMMENT ADMETTRE QU’UNE PERSONNE QUI ARRIVE AUX URGENCES d’un hôpital, d’un centre de santé, que le personnel médical ne s’en occupe pas, s’indiffère, exigeant du patient ou de ses parents le paiement des sommes d’argent de manière immorale, illégitime et illégale. S’il n y’a pas de médicaments pour soigner la population,pour soigner les contribuables, alors qu’on nous ferme ces mouroirs appelés hôpitaux, dispensaires ou centres de santé. Et pour cela, nous refusons de nous en indigner, nous nous en accommodons. Dans ces conditions, qu’aucun de nous ne soit surpris que cette gangrène  de la corruption, de nos hôpitaux et dans nos hôpitaux, touche, demain, un parent,si cher à nous. Quand vous arrivez dans les hôpitaux, vous ne savez plus si vous en sortirez vivant ou mort tant vous devez tout acheter de vôtre poche, de l’aspirine, des gants, le mercurochrome, l’alcool à 90°,le minimum. Mais, dans ces conditions, il n’est plus nécessaire d’aller vers nos hôpitaux et centres hospitaliers pour prétendre nous faire soigner,car,là-bas, le mépris et l’indifférence du personnel soignant finissent par faire mourir le patient.
Aujourd’hui, à tous les niveaux, il faut reformer et changer les mentalités tant dans ce pays on vous prendra pour un fou quand vous combattez la paresse morale, intellectuelle, le manque de courage à refuser de dénoncer l’immorale, l’inacceptable, la corruption, tout ce qui humilie la dignité de la personne humaine.
Quand le ministère, la ministre de la santé de la République de Côte-Ivoire, enjambant le corps chaud de Awa FADIGA, méprisant et ignorant la douleurs et les souffrances des parents, amis et proches de la « decujus »(=Awa FADIGA) pour se moquer de nos esprits critiques et de nôtre Conscience, se fendant dans un lugubre communiqué de presse pour défendre la « science »,l’ « expertise » et le « professionnalisme » de son médiocre personnel hospitalier, nous disons qu’en 2014,une telle personne, de surcroit pharmacienne de formation, n’a pas sa place ni à la tête d’un ministère de la santé, ni dans une officine de pharmacie. Et pourquoi ? Mais, elle se moque des patients, de celles et ceux qui se sacrifient, paient les taxes et impôts pour faire fonctionner l’Etat.Non, Madame la ministre RAYMONDE GOUGOU KOFFI, quand l’on n’a plus de respect pour la vie humaine, on n’a pas sa place dans un ministère et dans un gouvernement de la République.
On nous accusera toujours d’être plus critique, chaque fois un peu plus, à l’égard du pouvoir et du gouvernement d’Alassane OUATTARA, l’actuel Président de la République de Côte-D’ivoire.
Personne ne dit qu’Alassane OUATTARA n’a rien fait depuis sa prise effective du pouvoir le 11 Avril 2011.Beaucoup a été fait .Et il reste beaucoup à faire. « LE POINT SUR », vôtre journal en ligne, exclusivement sur internet, n’est pas un journal ni d’opposition, ni du pouvoir.
« LE POINT SUR » est un journal  qui félicitera les gouvernants  en place quand des actions positives sont posées par le pouvoir et le gouvernement.
A ce titre, nous félicitons et encourageons l’Etat de Côte-Ivoire pour la relative Paix sociale dont bénéficie le pays. Sans l’accalmie, sans la Paix, tous nos efforts pour le progrès de nos pays et de nos populations seront vains. Les grands chantiers mis en œuvre à travers les constructions des centrales thermiques, des autoroutes, des échangeurs, des ponts à Abidjan et à l’intérieur du pays, du repositionnement de la Côte-Ivoire au plan diplomatique et politique sur la scène internationale sont à saluer et à encourager.
Dans un monde où tout se tient, nul ne peut réellement gouverner sans tenir compte de ce qui se passe ailleurs, du regard des partenaires internationaux,principaux bâilleurs de fonds de nos Etats en situation de quasi-faillite. On ne peut prétendre gouverner et diriger son pays en prétendant ignorer et mépriser les réactions internationales, surtout des grandes puissances Politiques, économiques, nucléaires, militaires, scientifiques et diplomatiques de la terre.
A la dernière Réunion des chefs d’Etat de l’Union Africaine à Nairobi, au KENYA, il eut une résolution, exigeant de la C.P.I. d’épargner les éventuels inculpés de graves et massives violations des droits humains dès lors que ces derniers seraient devenus ou sont déjà des Chefs d’ETATS, Présidents de la République et Premiers-Ministres. Un journal en ligne,un site d’informations,comme »LE POINT SUR », lut partout dans le Monde,ne pouvait et ne peut se permettre de cautionner une telle forfaiture, une telle monstrueuse et brutale immixtion du politique dans l’indépendance de l’autorité judiciaire internationale qu’est la CPI.  A « LE POINT SUR », nous ne soutenons et ne cautionnons ni la médiocrité, ni l’incompétence, encore moins ceux qui sont au pouvoir et accusés par la C.P.I. d’avoir commis de graves et massives violations des droits humains.Comme n’importe quel citoyen,comme n’importe que justiciable,aucun chef d’Etat n’est au-dessus des lois de son pays .Aucun chef d’Etat n’est au-dessus des lois et conventions internationales.
Heureusement que le conseil de sécurité de l’O.N.U. a botté en touche cette approche suicidaire,axphysiante de la Justice par nos chefs d’ETAT.Donc, jusqu’à preuve du contraire, la C.P.I. reste dans la plénitude de ses missions, fonctions et pouvoirs. Sans cette action, cette résolution, des grandes puissances, à travers le Conseil de Sécurité, les gouvernants africains auraient fait des filles et fils d’Afrique des beeftecks, de la viande. Comme s’ils se disaient qu’on doit les laisser librement massacrer leurs peuples et que le reste du monde ne doit pas s’en préoccuper. C’est inadmissible et inacceptable. Et « LE POINT SUR » s’en félicite.
« LE POINT SUR » est et sera du côté de la légitimité, de la légalité, à condition que les lois soient votées dans l’intérêt général et non dirigées contre un individu ou un groupe d’individus pour des raisons basses de conservation et/ou de conquête du pouvoir.
Il faut que la sécurité juridique soit partout assurée en Afrique, que le juge rende sa décision avec toute la sérénité qui sied  au prestige de sa fonction. C’est à ce prix là que les grands capitaux privés, les investisseurs les plus renommés, les fonds d’investissements aussi puissants qu’un ensemble de pays, pourront se tourner vers l’Afrique pour créer et apporter le « Know-how »,travail, richesse, valeur ajoutée et profits.
Tant que l’Afrique n’aura pas les institutions fortes, solides et prestigieuses, un système judiciaire au-dessus de tout soupçon de corruption et d’intimidation sous le joug de l’exécutif, la Côte-D’ivoire, le continent africain restera toujours à la  queue du classement de l’excellence.
Le sommet de la CEDEAO qui vient de prendre fin, après deux années successives de Présidence de la Côte-Ivoire dont le chef de l’Etat Alassane OUATTARA vient de céder son fauteuil au GHANA et à son Président, SEM John Dramani Mahama.Comme,ils en ont l’expertise,nos chefs d’Etat ont passé le temps à s’auto-congratuler.Rien de nouveau de ce côté des tropiques et sous les tropiques.Comme toujours d’ailleurs.Il faut d’abord féliciter la France et le Conseil de Sécurité de l’ONU qui ont sauvé le Mali hier de l’invasion et des attaques islamo-terroristes ; et aujourd’hui la Centrafrique du spectre de la guerre religieuse. Et, après cela, incapables de nous discipliner, de nous gouverner, de nous organiser, de nous structurer, nous osons toujours insulter et mépriser l’occident, l’accusant d’être à la base de nos maux,de nos incompétences, de nos inconsciences,de nos manques total de responsabilité dans la gestion des affaires de nos Etats.
Finissons par une note d’espoir en ce que l’Afrique est certainement un continent d’espoir et d’avenir. Pour jouer un rôle de premier plan, les africaines, les africains, celles et ceux qui aiment et aident l’Afrique doivent,chaque jour,avoir plus de rigueur, de sérieux, d’intégrité dans la conduite des affaires, aussi bien publiques que privées. Servons nos pays et nos peuples avec désintéressement.
Pour l’instant, certains chefs d’Etat, certains pays, comme le Ghana, le Mali et le Sénégal, dans la zone Afrique de l’ouest sont à féliciter pour l’exemple de Liberté, de respect de l’autorité de la chose jugée, rétablissant les peuples et les institutions de ces pays dans leur dignité, leur prestige, leur dignité et leur intégrité. Espérons que ces exemples fassent tâche d’huile.
Je vous remercie.
Par D.A.K.S.=DIARRASSOUBA Abdoul Khader Stéphane),
Directeur de Publication du journal en exclusivement sur Internet « LE POINT SUR »

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