La clinique juridique renforce les capacités d’officiers de police judiciaire de l’ex-district des savanes #Korhogo
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 15-8-2017) C’est la salle de conférence de Caritas qui a servi de cadre, durant deux jours, à l’atelier de sensibilisation à l’intention des acteurs impliqués dans la protection des défenseurs des droits de l’homme, notamment les officiers de police judiciaire (OPJ), les magistrats, les avocats issus des régions de l’ex-district des Savanes, à savoir les régions du Poro (Korhogo), du Tchologo (Ferké) et de la Bagoué (Boundiali) .
En effet malgré l’adoption en Juin 2014 de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme, ces derniers, singulièrement les associations de protection des droits de l’homme sont bien souvent victimes de menaces et d’intimidations dans l’accomplissement de leurs tâches. C’est forte de ce constat que la clinique juridique de Korhogo avec l’appui de l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire voire ainsi que Avocats sans frontières France, à initié ledit atelier afin d’améliorer la collaboration entre les défenseurs des droits humains et les services de sécurité et de défense ivoiriens.
Pour Oka Ismaël, directeur de ladite clinique et formateur, il s’agit d’amener les OPJ , représentants de l’Etat à faire respecter ses engagements en matière de droits humains dans les hameaux les plus reculés du pays et il a , par la même occasion, inviter les participants à s’approprier cette loi afin que la protection des défenseurs des droits humains soit effective. En outre, le directeur de la clinique juridique de Korhogo, a expliqué que la Côte-D’ivoire figure, aujourd’hui, parmi les pays au monde à se doter de la loi protégeant les défenseurs des droits humains. Cette avancée en matière de justice, selon lui, ne doit pas exister seulement dans la forme, il faut que sur le terrain toutes les associations militant pour les droits de l’homme puissent travailler effectivement en toute liberté.
Cet atelier vise aussi à amener les acteurs de la chaîne judiciaire à mieux connaître le cadre juridique de protection des défenseurs des droits humains et les sensibiliser sur leur rôle dans leur protection. Des diplômes de participation ont été décernés et dans les mois à venir, Avocats Sans Frontières France, viendra dispenser d’autres notions complémentaires à la trentaine de séminaristes dudit atelier.
Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale