CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 27-6-2017) Après une formation en comptabilité simplifiée et sur les rudiments d’activités génératrices de revenus, 317 ex-porteuses de fistule ont reçu leurs kits de réinsertion socio-économique. Lesdits kits sont composés de riz, de savons, d’huile, de farine, de machines à coudre entre autres.

En effet, du fait de la marginalisation et de la stigmatisation dont elles sont l’objet, l’organisation non gouvernementale (Ong) Yéti qui signifie en langue Senoufo Arrêtez ! Ça suffit !  a mis à la disposition des ex-porteuses de fistule ces kits afin de leur permettre de se prendre en charge. « Les fistules constituent un blocage économique chez la porteuse. Personne n’ose l’approcher à cause des urines qui coulent à longueur de journée. Elle a honte de participer aux rencontres associatives. Ces kits aideront nos sœurs, nos filles de pouvoir se réinsérer dans la vie économique et sociale »,  explique Coulibaly Nanga Salimata, présidente de l’Ong Yéti.

Auparavant, les femmes concernées ont été opérées de la fistule dans les centres hospitaliers régionaux de Korhogo et de Séguéla. Coulibaly Nanga Salimata en profite pour exhorter les uns et les autres à constituer un rempart contre les pratiques favorisant la maladie telles que l’excision, le mariage précoce ou forcé tout en encourageant les femmes à respecter, scrupuleusement, les consultations prénatales ainsi qu’à accoucher dans une maternité.

Il faut noter que dans le cadre de la lutte contre la fistule de 2013 à 2016, l’Ong Yéti a pu prendre en charge 317 femmes issues des localités de Korhogo et Séguéla. Des prises en charge réalisées avec l’appui de partenaires techniques et financiers que sont l’agence Coréenne de coopération internationale (Koica) , le fonds des Nations-Unies pour la population (Unfpa) et l’association ivoirienne du bien-être familial (Aibf)

Soro Djeneba Tiékoungo, Correspondante régionale

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