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Jours fériés dans un pays pauvre très endetté. Faisons le calcul (Simple avis)


Les fonctionnaires hormis les enseignants et leurs jours sans travail : 52 samedis + 52 dimanches + 30 jours de congé annuel + 14 jours fériés (10 fêtes religieuses : Noël, lundi de Pâques, Ascension, lundi de Pentecôte, Assomption, Toussaint ; lendemain de nuit de Destin, Ramadan, Tabaski, Mahouloud; 4 fêtes civiles : 1er Janvier, 1er Mai, 7 Août, 15 Novembre) + 10 à 15 jours consacrés aux levers de corps de membres du service ou du village pour des fonctionnaires sociables. En plus de tout cela, certaines femmes ont émis l’idée de rendre la Journée internationale de la femme fériée pour leur permettre d’aller échanger leurs modèles et les adresses de leurs tailleurs.

‘’ Pour un pays qui a tout fait pour être PPTE, les jours de repos, avouons-le, sont trop élevés. Avec tout cela, lorsque l’on est rassasié, on fait des comparaisons farfelues entre notre pays et la Corée du Sud. En 1960, il y avait ceci ou cela… patati patata. Pendant combien de jours se repose-t-on en Corée du Sud par an ?’’

Total : 158 à 163 jours sans travail sur 365 ou 366 (bissextiles) jours.
Concernant les enseignants : sur les 9 mois de cours : 40 à 45 jours de congés (Toussaint, Noël, Février, Pâques). Ces congés pendant l’année scolaire peuvent aller jusqu’à 70 jours avec les congés anticipés des élèves observés çà et là depuis quelques années. À cela s’ajoutent les vendredis de levers de corps de collègues, d’amis, qu’on ne peut quantifier. Pour le secondaire, des enseignants de certains établissements ont aussi, en général, un jour de repos. Sur les 7 mois, on peut totaliser parfois 80 jours vacants.

Pour un pays qui a tout fait pour être PPTE, les jours de repos, avouons-le, sont trop élevés. Avec tout cela, lorsque l’on est rassasié, on fait des comparaisons farfelues entre notre pays et la Corée du Sud. En 1960, il y avait ceci ou cela… patati patata. Pendant combien de jours se repose-t-on en Corée du Sud par an ?
Proposition : hormis Noël, le lundi de Pâques baoulé, Ramadan, Tabaski, certaines célébrations peuvent être facultatives pour qu’on puisse assurer le service minimum dans l’administration comme pendant les grèves. Ceux des fonctionnaires qui ne sont pas concernés par la célébration peuvent aller au service. Je pense au lundi de Pentecôte, l’Assomption, le lendemain de la nuit du Destin, le 15 novembre.

’Les pays qui ont pitié de nous, qui viennent nous donner l’aumône, travaillent pendant que nous, les assistés, sommes en train de nous prélasser à la plage, dans les buvettes ou autour des tasses de thé. Ce n’est pas normal !’’

Puisqu’en fait, pendant certains de ces jours décrétés fériés, il n’y a que l’administration qui ferme. Les marchés, les commerces, les transports vaquent à leurs activités quotidiennes. Vous arrivez, par exemple, à Adjamé, un lendemain de nuit de Destin, vous retrouvez la même ambiance avec les mêmes acteurs, pourtant supposés fatigués avec la prière de la nuit.
Il y a trop de jours fériés. Les pays qui ont pitié de nous, qui viennent nous donner l’aumône, travaillent pendant que nous, les assistés, sommes en train de nous prélasser à la plage, dans les buvettes ou autour des tasses de thé. Ce n’est pas normal !

Par Pascal Kouassi

 

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