Politique

Interview/Karamoko Gaoussou (Candidat du Pdci aux législatives) : ‘’Le Rhdp n’existe pas à Zuénoula’’


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 4-8-2016) Karamoko Gaoussou est opérateur économique de son état et conseiller du président départemental de la jeunesse du Pdci de Zuénoula. Les secrétaires de section ont porté leur choix sur lui pour porter le flambeau du Pdci-Rda aux législatives de novembre 2016. Dans l’interview qu’il nous a accordée récemment, le candidat du parti doyen revient sur les motivations de sa candidature. Il s’est aussi prononcé sur la survie du Rhdp dans sa localité et l’alternance en 2020.

‘’Nous avons réussi à repositionner le Pdci dans les cœurs des militants à Zuénoula’’

KaraKaramoko Gaoussou, vous êtes cadre du Pdci dans la délégation de Zuénoula et vous êtes candidat du parti septuagénaire aux législatives de novembre. Comment se porte le Pdci aujourd’hui dans le département de Zuénoula ?

Je peux vous rassurer que le Pdci-Rda se porte bien dans le département de Zuénoula grâce aux différents cadres et surtout au dynamisme de notre délégué départemental le Pr Bah Bi Youzan Daniel. Bref, je confirme que le parti se porte à merveille à Zuénoula. Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus à l’issue des récentes tournées effectuées au niveau des 23 villages de la commune. Il ressort que le Pdci gagne davantage en intérêt.

Combien de sections compte la commune de Zuénoula ?

Ce sont au total 38 sections.

Récemment, l’horizon politique a été fortement marqué par la révision de la liste électorale qui a pris fin le 24 août 2016. Quel est l’état de la mobilisation à ce niveau dans votre délégation ?

Je peux vous dire que la mobilisation a été exceptionnelle chez nous, eu égard à la mobilisation que nous avons suscité en invitant les militants et sympathisants du Pdci à sortir massivement pour prendre part à l’opération.

Qu’est-ce qui motive votre candidature aux législatives dans la circonscription électorale de Zuénoula commune ?

Notre candidature est motivée par un souci d’innovation en rompant avec les vieux clichés qui ont contribué à ternir l’image de notre département et particulier la commune de Zuénoula.

Avez-vous la caution de votre formation politique ? Si oui, combien de candidats le Pdci enregistre-t-il pour la candidature ?

Le Pdci avait enregistré au départ cinq candidatures dans le département. Ce sont deux dans la commune, deux dans la sous-préfecture et enfin, une candidature unique dans la sous-préfecture de Gohitafla. A la suite de cela, des primaires ont été organisées au niveau de la commune entre Monsieur Théodore Kouahi Bi et moi. Finalement, le choix a été porté sur moi pour conduire le Pdci aux législatives au niveau de la circonscription électorale de Zuénoula commune.

Qu’est-ce qui a fait la différence entre vous et Monsieur Kouahi Bi ?

Je conviens que nous avons tous participé à la survie du parti à Zuénoula. La différence, mais ce qui a essentiellement milité en ma faveur, c’est que je suis résident dans la ville. A la différence de mon adversaire qui, lui est à Abidjan. Ma proximité avec les militants du parti a beaucoup joué dans la balance. Bien entendu, les secrétaires de section ont su apprécier à sa juste valeur, notre modeste contribution à la survie du Pdci aux moments de braise. Nous avons réussi à repositionner le parti de Félix Houphouët-Boigny dans les cœurs des militants et leur donner envie de croire au retour de leur parti à Zuénoula qui, je vous le signale, fut un bastion du vieux parti. Pour ce faire, nous avons approché les anciens dont le maire Doua Bi Toui, le député Djè Blin, Doh Bi Doh Jacques et le délégué Bah Bi Youzan.

Quels sont vos rapports, en tant que jeune, avec ces doyens ?

Les rapports sont très excellents, d’autant qu’ils apprécient le travail que nous abattons sur le terrain.

Vous aurez certainement en face de vous des candidats issus d’autres formations politiques. Pensez-vous sincèrement que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire peut remporter les législatives dans la commue de Zuénoula ?

Bien évidemment. Nous avons entrepris des tournées dans tous les 23 villages de la commune et la mobilisation qui se fait autour du parti, à travers notre modeste personne, nous fonde à être rassuré de la victoire du Pdci aux prochaines législatives. Et tenez-vous bien, nous avons réussi à fédérer pour la cause, tous les chefs de villages et les jeunes. Nous assistons sincèrement à un regain d’intérêt pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire.

Quels rapports entretenez-vous  avec vos alliés du Rhdp ? N’envisagez-vou pas un consensus dans le cadre de cette élection ?

Franchement, je vais vous étonner en vous disant que le Rhdp n’existe pas à Zuénoula. Et les différents dirigeants du Rdr, notamment, le coordonnateur du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix qui n’est autre que le député actuel qui rame à contre courant de ce rassemblement.

Au plan national, vous ne pouvez pas dénier le partage du pouvoir par l’alliance des houphouëtistes. Quelles sont donc les démarches entreprises par vous pour que cela soit une réalité au niveau de Zuénoula ?

Nous prônons avant tout la cohésion, la fraternité et surtout l’union qui font actuellement défaut à notre niveau. Nous sommes aujourd’hui confrontés au malaise de cohabitation entre autochtones et allochtones. A ce niveau, nous demandons l’intervention du directoire du Rhdp pour des élections apaisées. Mieux, cette direction doit tenir compte de la volonté des populations d’un véritable changement. De sorte que le jour du vote, les résultats soient proclamés au plus tard à 20 heures.

Que pensez-vous de l’alternance en 2020 ? Etes-vous confiant à un probable retour du Pdci au pouvoir ?

Je réponds par l’affirmatif pour dire que le Pdci est prêt pour 2020. En témoigne le nombre important de ses cadres chevronnés et rompus aux arcanes de la politique et de la gestion des biens publics. Nous sommes prêts pour l’alternance. Le Pdci est un  parti mûr et conscient de tout ce qui concerne le bonheur des populations.

Au cas où la coalition Rhdp demande le maintien du député sortant, allez-vous, vous présenter en indépendant ?

La base du Pdci et celle du RHDP me réclament. S’il faut céder la place au député sortant, alors je prendrai mes responsabilités. Pour l’heure, je fais confiance à mon parti et invite le directoire du Rhdp à descendre sur le terrain avant de prendre une quelconque décision. La survie de la coalition en dépend à Zuénoula.

Réalisée par Idrissa Konaté

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