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Interview/Francis Taky (Candidat indépendant) : ‘’Nous voulons d’un parlement où on raisonne et non un lieu de résonance’’


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 15-11-2016) Journaliste-Ecrivain, Bouanzi Taki Francis dit Francis Taky est  candidat indépendant aux élections législatives de 2016 dans la circonscription électorale N°077 Boahia et Kouassi-Datékro, communes et sous-préfectures. Dans cette interview exclusive, il donne les motivations de sa candidature.

Pourquoi avez-vous décidé d’être candidat aux élections législatives du 18 décembre 2016 ?

Naturellement tout homme doit être ambitieux. Mais nous dévons avoir le sens de la mesure et du service. On ne peut se  mettre à  la disposition de l’autre si nous n’avons  pas le sens du service et du partage. Le partage pour moi n’est pas la distribution de quelques billets de banques acquis de manière pas catholiques par certaines personnes. Une situation qui s’apparente à du blanchissement d’argent. Bref. Je voudrais partager mon savoir et l’expérience acquise lors de mes nombreux voyages. Nous avons acquis une somme d’expériences. Et nous voulons la  partager avec la jeunesse et la femme qui sont le socle de notre politique.

Pouvons-nous avoir un peu plus de détails sur cette expérience que vous voulez partager avec les vôtres ?

Oh non !  Pour l’instant  nous ne sommes pas encore en campagne et pour des questions stratégiques nous avons décidé de ne pas tout dévoiler. Mais à Kouassi-Datékro, nous nous connaissons et nous savons qui est capable de quoi. Nous n’avions pas besoin de venir distribuer des T-shirts pour infantiliser la population et attendre  cinq ans encore pour venir les distraire. Nous avons posé les jalons du développement durable et humain.  Je crois que toute politique doit prendre en compte cette dimension et non le sensationnel et les choses  éphémères et chimériques.

Vous avez de grosses têtes chez vous comme candidat ?

De quelle grosse tête parlez-vous ?

Moutayé Anzoumana, ministre-député sortant…

Désolé mais nous allons le sortir. Mais être ministre n’est pas une fin en soi. Les ministres nous en avons eu dans notre petite région et non des moindres : Amara Essy, Anaky Kobena Innocent Augustin. Nous avons été présents dans presque tous les régimes. Etre ministre ne fait pas de toi  un dauphin au niveau des législatives. Nous allons affronter au niveau des idées sur une base saine. Je crois fermement que la population n’est pas dupe. Et elle sait qui peut l’aider à  sortir de sa léthargie. Les promesses des politiciens nous en sommes fatiguées. Les jeunes ont décidé de prendre leur destin en main et je suis persuadé qu’ils se reconnaitront en nous. La politique n’est pas de la distribution de l’aumône

 Mais vous avez affaire au président du MFA ?

De quel président parlez-vous ?  Et de quel MFA d’ailleurs? Le vrai président du MFA, les Ivoiriens le connaissent. Et dans toutes les grandes chancelleries l’on sait qui est le président du MFA. Cette situation n’est pas nouvelle dans ce pays depuis un certain temps. Sinon depuis l’avènement au pouvoir de ce régime nous constatons un bicéphalisme malveillant à  la tête de presque tous les partis politiques capables de constituer une opposition. On note le cas du PIT avec Aka Ahizi et Seka Seka, FPI avec Affi d’un côté et Sangaré d’un autre… Le cas du MFA n’est que la suite logique d’un plan de neutralisation de l’opposition et de l’application de la formule « diviser pour mieux régner ». Ne focalisons pas la chose sur des individus. Moi j’ai des choses concrètes à proposer à la population. La candidature de Moutayé Anzoumana ne nous effraie pas. Vous allez voir que pour une fois un ministre député va perdre à une élection législative.

Pensez-vous qu’il  y a un besoin de changer la configuration actuel du parlement ?

 Bien sûr. Il faut du sang  neuf  au Parlement. Nous ne voulons plus qu’il soit une caisse à résonnance et aux ordres des partis politiques. Nous voulons un parlement où on raisonne. Le vrai pouvoir appartient au peuple. Et c’est ce peuple qui cède une petite parcelle de son pouvoir au parlement. N’abusons donc pas de la bonne foi du peuple.  Nous ne  voulons plus de députés dont les seuls soucis sont d’avoir son salaire du mois et de s’aligner comme des étudiants en attendant leurs jetons de présence à la fin de chaque session. Nous voulons d’un Parlement où on raisonne et non un lieu où on résonne.

Réalisée par Idrissa Konaté

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