Interview/Diaby Oumar Savané (Représentant-pays du cabinet canadien Consultation Contact Monde) : ‘’Il faut mettre fin au broutage et chercher des opportunités à travers les TIC’’
(11-09-2018 lepointsur.com) Dans le cadre de la première édition du Salon International des Technologies de l’Information et de la Communication qu’initie le cabinet canadien Consultation Contact Monde, Diaby Oumar Savané, le Représentant pays de cette institution revient sur les opportunités des TIC pour l’Afrique. Il ne manque pas d’inviter la jeunesse du continent à tirer le meilleur de ces technologies.
Monsieur Diaby Oumar Savané, vous êtes le représentant de Consultation Contact Monde, un cabinet basé au Canada. Vous initiez la première édition du Forum sur le potentiel numérique africain, dénommé Salon International des Technologies de l’Information et de la Communication (SITIC) Africa-Canada 2018. Où se tiendra cette édition du salon et qui sont les participants attendus ?
L’édition 2018 du SITIC Africa-Canada aura lieu à Montréal au Canada du 15 au 16 octobre 2018. Les participants sont essentiellement composés de donneurs d’ordre, de fournisseurs et des décideurs dans l’écosystème des Technologies de l’Information et de la Communication. Nous attendons tout le monde, à la fois des étudiants que des entrepreneurs et des personnes expertes dans le secteur des TIC. Comprenez que c’est une plateforme qui concerne tous ceux qui sont intéressés par les domaines des TIC. Au niveau de la Côte d’Ivoire et partout en Afrique, nous avons adressé des courriers aux ministères ayant en charge les TIC.
Combien de personnes attendez-vous à ce salon ?
Au bas mot, nous attendons 450 personnes, dont 50% en provenance du continent nord-américain et 50% du continent africain.
Pouvez-vous revenir sur les sujets qui seront mis en évidence à ce salon ?
Il y sera question, d’une part, de tout ce qui touche les infrastructures dans le domaine des technologies, notamment la Fintech, le commerce électronique et, d’autre part, de la santé numérique, du développement durable, la mobilité internationale, du partage des compétences, l’adoption de nouveaux systèmes, l’entrepreneuriat, l’intelligence artificielle et du commerce internationale.
Vous disiez tantôt que le salon se tiendra sur deux jours. Pourriez-vous avoir le temps nécessaire pour aborder tous ces sujets aussi intéressants les uns que les autres ?
Oui, en effet, tous ces sujets seront abordés au cours des deux jours. Nous nous sommes organisés de telle sorte que 10 panels traiteront des différents sujets. Des experts aussi pointus les uns que les autres donneront le meilleur d’eux-mêmes pour donner le maximum d’informations sur les orientations de notre contexte actuel. Mieux, deux ateliers sur la présentation des incubateurs et accélérateurs en Afrique et au Canada contribueront à mettre en évidence ces différents écosystèmes de Montréal, Toronto et Waterloo au Canada, ainsi que ceux de Tunis, Abidjan et Cape Town en Afrique.
Quels objectifs recherchez-vous à travers l’organisation de la première édition du SITIC Africa-Canada ?
Avant de parler des objectifs, je voudrais rappeler que l’idée de l’organisation du SITIC au Canada est le prolongement du SITIC Africa organisé annuellement en Tunisie par Tunisie Afrique Export, dont l’édition 2018, à laquelle j’étais présent, a vu une forte participation des entreprises canadiennes. A cette occasion, plusieurs tables rondes sur l’opportunité numérique africaine ont été organisées avant le lancement du SITIC Africa-Canada par Contacts Monde en collaboration avec Mangrove. Pour cette édition, la Tunisie sera le pays à l’honneur avec une quarantaine de personnes. Revenant à votre question, je voudrais noter que les objectifs visés pendant le SITIC Africa Canada consistent d’abord à informer la communauté entrepreneuriale canadienne sur les opportunités d’affaires africaines dans le domaine des TIC. Ensuite, nous voulons rassembler les acteurs qui veulent s’impliquer dans le développement du secteur, via un couloir de développement économique durable entre l’Afrique et le Canada. Puis, nous ambitionnons de solidifier les relations entre le Canada et les différents pays d’Afrique dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication. Enfin, nous visons la stimulation et le maillage entre les décideurs et donneurs d’ordres des entreprises canadiennes et africaines.
Avez-vous aujourd’hui le sentiment que les jeunes s’intéressent aux TIC ?
Oui, bien sûr ! Nous constatons avec toutes les statistiques des institutions internationales sur l’Afrique et principalement sur le cas de la Côte d’Ivoire, que le taux de pénétration de l’Internet et l’utilisation dafrica va de façon croissante au fil des années. Bien entendu, avec tout ce qu’il y a comme infrastructures et solutions telles que la 4G aujourd’hui, ainsi que tout ce qu’il y a comme équipements, l’accès aux TIC devient plus aisé. Et la plupart des jeunes se connectent sur tous les réseaux de communication, notamment les réseaux sociaux qui connaissent un véritable essor en Côte d’Ivoire.
Que pensez-vous de ceux qui galvaudent les TIC en les utilisant à d’autres fins ?
A ceux-là nous n’avons qu’un seul message, c’est de savoir qu’aujourd’hui le numérique est un moyen de développer l’Afrique. C’est la seule solution pour notre continent de se développer. C’est pourquoi, plutôt que d’utiliser les TIC pour perpétrer des actes répréhensibles, ils gagneraient à se former et éventuellement travailler en ligne. Ainsi, ils pourront se lancer dans toutes sortes de projets. Qu’ils comprennent que les projets sur les TIC sont beaucoup plus faciles à exécuter sans grands investissements et sans recours absolu à un local. Je les invite à mettre un terme au broutage et de chercher davantage d’opportunités à partir des TIC, en vue de se sortir de la situation difficile dans laquelle baigne la jeunesse. Le faisant, ils participeront du développement de leur continent.
Après ce message à l’endroit des jeunes, en avez-vous pour les gouvernants ?
Mon message à l’endroit des gouvernants est de créer des cadres de formation et d’accompagnement de la jeunesse, parce que les TIC constituent un outil essentiel pour entrepreneuriat. A ce rythme, ils contribueront efficacement à juguler les questions liées au chômage et bien d’autres. Les gouvernants doivent aussi appuyer financièrement les projets présentés par les jeunes, en vue de les encourager à promouvoir la notion entrepreneuriat.
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