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[Insécurité/Fête de fin d’année] Déjà des bruits de bottes à Bouaké


Les populations de Bouaké frôlent le pire ce lundi 10 décembre 2018. Une tentative de manifestation des ex-combattants au niveau du corridor nord de la deuxième grande ville de la Côte d’Ivoire, a failli une fois, encore faire basculer la capitale de la région du Gbêkê dans l’escarcelle de la violence extrême.

Selon plusieurs sources, tôt dans la matinée de ce jour, une centaine d’ex-démobilisés, au niveau du corridor nord de la ville de Bouaké, ont tenté d’ériger un barrage sur la voie publique pour manifester  des « arriérés de soldes ».

Informées de la manifestation «inégale», plusieurs patrouilles du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), de la gendarmerie et autorité préfectorale, se sont immédiatement rendues sur le lieu de rassemblement pour des négociations.

Ces démobilisés sont des ex-combattants qui n’ont pas été imcorporés dans l’armée au terme du Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR). A l’époque, ils avaient reçu pour certains 800 000 francs CFA [1 219 euros] et une formation. Mais aujourd’hui, compte tenu de l’échec en matière de réinsertion de la plupart d’entre eux, ils réclament les mêmes primes que celles versées aux militaires depuis 2015, soit 17 millions de francs CFA ; ainsi qu’une incorporation des plus jeunes dans les corps alliés.

Les autorités en tout cas s’attendaient manifestement à une telle poussée de fièvre de ces ex-combattants qui disent être un peu plus de 4 000 à Bouaké, puisque des éléments de la brigade antiémeute étaient arrivés à Bouaké dès dimanche.

Au moment où nous publions ces quelques lignes, il nous parvient de plusieurs sources que le corridor est fortement sécurisé par un impressionnant dispositif sécuritaire, après la menace des ex-combattants ce jour. Nous y reviendrons.

Georges Kouamé

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