[Innovations et défis] La face cachée de l’organisation du baccalauréat en Côte d’Ivoire

Duékoué, le 02-07-2023 (lepointsur.com) Après avoir affronté les épreuves orales, les élèves de terminale et les candidats libres doivent désormais se préparer pour les épreuves écrites du baccalauréat. Ces examens représentent une étape cruciale pour décrocher ce diplôme, ouvrant ainsi les portes des études supérieures pour certains, et offrant la possibilité de s’insérer dans le circuit socio-professionnel pour d’autres, que ce soit par le biais d’un concours ou d’un recrutement direct.

En Côte d’Ivoire, les épreuves écrites du baccalauréat de la session 2023 se dérouleront du 3 au 7 juillet. Ce diplôme prestigieux, tant convoité par les lycéens du monde entier, nécessite une collaboration étroite entre les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur pour son organisation.

À l’origine, le baccalauréat était connu sous le nom de « Bachot ». Son étymologie, « bacca Lauréat », fait référence à la « couronne de lauriers » remise aux vainqueurs en latin médiéval. Apparu au Moyen Âge, le baccalauréat constituait, avant la licence et le doctorat, le premier grade délivré par l’Université de Paris, connue plus tard sous le nom de Sorbonne. Après la Révolution française, les universités furent supprimées.

C’est en 1808 que Napoléon Ier instaura véritablement le baccalauréat tel que nous le connaissons aujourd’hui. Sous le Premier Empire, ce diplôme devint un grade d’État qui venait couronner les études secondaires et permettait l’accès à l’enseignement supérieur. En 1809, se déroula la première édition du « bachot » (ancienne appellation du baccalauréat), composée exclusivement d’épreuves orales portant sur cinq disciplines : le droit, les lettres, la médecine, les sciences et la théologie. Trente et un candidats obtinrent le diplôme.

En tant que diplôme marquant la fin du cycle secondaire, le baccalauréat a connu ces dernières années des innovations majeures, notamment l’utilisation de la vidéo surveillance pour lutter contre la fraude aux examens. Ces mesures visent à rendre le baccalauréat crédible et compétitif à l’échelle internationale.

Malgré la présence de ministres de l’Éducation nationale issus du secondaire et du supérieur, de nombreux problèmes liés à l’organisation du baccalauréat demeurent sans solution à ce jour. Parmi ces problèmes, on peut citer le paiement tardif des indemnités, les frais de transport pour les surveillants et l’augmentation de la prime de correction.

Il convient de souligner que le baccalauréat est un diplôme international, et surtout, il constitue le premier diplôme permettant l’accès à toutes les universités du monde. La lutte contre les problèmes entourant son organisation, ainsi que tous les autres examens de fin d’année scolaire, ne pourra aboutir qu’en prenant en compte les facteurs susmentionnés. Pour lutter efficacement contre la fraude aux examens de fin d’année, il est impératif de prêter attention aux préoccupations des encadreurs, ces demi-héros qui partagent leur savoir avec leurs élèves.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional