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Incendie à la Tour D : Un feu de trop/ A quand, la conclusion de l’enquête ?


Abidjan, 27-03-16 (lepointsur.com)-Après l’incendie du 27 décembre 2012, qui s’est déclenché  au sous-sol de la Tour D, où des dégâts ont été déplorés, avec une dizaine de voitures calcinées, le Guichet unique du foncier et de l’habitat vient de partir en fumée dimanche 27 mars 2016, tôt le matin.

un incendie se déclare aux financesLe confrère  fratmat.info note d’énormes dégâts matériels, « essentiellement tout le matériel de bureau du Guichet unique du foncier et de l’habitat parti  en fumée». Il s’agit, selon lui, de documents administratifs, d’ordinateurs, de photocopieuses, etc. « Il n’y a pas eu de pertes en vie humaine, fort heureusement », insiste le commandant Oulai, chef du bureau des opérations du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm) qu’il a interrogé.

Qui a mis le feu et pourquoi ? Cet incendie a-t-il des liens avec la suspension du Directeur général de la Société de Construction et de Gestion immobilière (SICOGI), M. Camara Loukimane ? On ne le saura jamais!

Des cas d’incendie similaire sont légion en Côte d’Ivoire. Le mardi 5 février 2011, un incendie s`est déclenché à la mi-journée à la « Cité financière », une tour abritant d`importants services des Finances (budget, fisc, Trésor), dans le quartier administratif du Plateau, occasionnant de très gros dégagements de fumée. La conclusion des enquêtes n’a jamais été révélée au grand public.

comme un effet de mode

comme un effet de mode

Comme si c’est un effet de mode, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 décembre 2015, la scolarité de l’université Félix Houphouët-Boigny a pris feu. Au moment où nous arrivons sur les lieux, une équipe de nettoyage était en action. Pas de police scientifique. Aucune conclusion d’enquête. Si ce n’est la nomination à la tête du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Rechercher Scientifique de Mme Ly Ramata Bakayoko, présidente de l’université au moment des faits.

La liste est longue, toutefois, nous nous en tenons aux  incendies les  plus récents et marquants. Comme celui du samedi 28 février 2016, où le grand-marché de la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, a été ravagé « aux deux tiers », tôt le matin.

Si les différents gouvernements laissaient tomber tout cela, personne n’allait crier gare. Seulement, voilà. Ceux commis pour réaliser ces enquêtes ( ?) utilisent l’argent du contribuable. Une fois l’investigation terminée, les conclusions sont rangées loin, dans les placards. Personne ne rend compte au peuple dont les moyens financiers et matériels ont servi à faire le travail. Pourquoi ce gaspillage inutile de l’argent de ceux qui attendent que des responsabilités soient situées et que les auteurs soient punis ?

Comme rien n’est fait, les pyromanes sont là pour mettre toujours le feu. Faire perdre des traces de certains détournements, de mauvaises gestions, de faits graves etc..Dieu étant ivoirien, aucune victime en vie humaine n’est constatée dans ces dégâts provoqués par les différents feu, dont les auteurs se la coulent douce. Le même argent du contribuable est utilisé pour reconstruire ce qui est parti en fumée, et plus  rien. L’impunité est écrit noire sur blanc dans les discours de bonne gouvernance, mais les cas des incendies sont hors de cela, peut-être !

Les incendies ? C’est la mode en Côte d’Ivoire depuis des décennies, sans qu’aucune conclusion ne soit rendue publique. Les pouvoirs changent de nom de celui qui gouverne, mais les comportements n’ont pas changé concernant les incendies des documents administratifs. Les pyromanes courent toujours et aucune responsabilité n’est située. Les conclusion des enquêtes sont parties sûrement dans d’autres feux sans flamme.

Sériba Koné

 

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