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Huawei n’a plus de composants pour lancer de nouveaux ordinateurs


Le blacklistage de Huawei par les entreprises de technologies américaines fait sa première victime : sa division PC. La firme renonce ainsi à lancer son prochain MateBook par manque de composants. Huawei confirme les rumeurs : la première division à souffrir du blacklistage de technologies américaines est celle qui produit les PC. Ainsi, le prochain PC portable « MateBook » qui aurait dû être lancé cette semaine a été purement et simplement annulé.

C’est par la voix du patron de la division grand public de Huawei que l’entreprise a annoncé la cruelle vérité à CNBC : « Nous ne pouvons pas fournir (en composants) la division PC » a officialisé Mr Richard WU.

Une annonce qui confirme les informations de début de semaine qui annonçaient tous les deux que la division PC était en pause, faute de composants… mais sans doute aussi faute de système d’exploitation, le logiciel Windows 10 de Microsoft étant lui aussi, au même titre qu’Android, interdit de vente au champion chinois.

Moins de stocks que sur mobile

Si Huawei est plus rapidement à sec dans le domaine des PC que celui des smartphones, c’est que la firme y contrôle bien moins de choses. Si elle développe et fait produire ses propres SoC Kirin pour la division mobile, dans le domaine des CPU pour PC, l’entreprise est 100% dépendante des deux sociétés américaines que sont Intel (pour les MateBook X Pro notamment) et AMD (MateBook D par exemple).

Or le marché du PC représente non seulement moins de volume (et de fournisseurs) que celui monde du mobile, mais en plus il connaît depuis quelques mois des pénuries, notamment du côté de chez Intel, qui peine à fournir en processeurs tous les segments – notamment dans l’entrée et milieu de gamme. Avec des stocks trop faibles et aucune information de levée de blacklistage à l’horizon, Huawei a donc mis sa très performante division PC en stase.

Mais autant les pistes existent pour permettre, à moyen terme, à la division mobile d’acquérir son autonomie (RISC V pour les puces, OS maison sur base Android AOSP pour le système d’exploitation, etc.) sans l’architecture x86 d’Intel et AMD ni Windows de Microsoft, point de salut pour assurer une présence internationale aux PC de la marque.La seule solution pour sauver la division informatique de Huawei est désormais politique.

Source : ArsTechnica

 

 

 

 

 

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