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Héritage du ‘’vieux’’ /Comment Thérèse Houphouët-Boigny a tout perdu


Le couple présidentiel d'alors (Ph:Dr)

Le couple présidentiel d’alors (Ph:Dr)

Abidjan, 11-2-15 (lepointsur.com avec le Surasaut)-Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la République de Côte d’Ivoire, a donné une vie de rêve à son épouse Marie-Thérèse parmi les premières Dames du monde, pendant son long règne. Mais si le père de la nation a fait tant d’honneurs à celle qui a été surnommée «Jackie Kennedy noire», il ne l’a, cependant, pas mise à l’abri du besoin en tirant sa révérence.

Du moins, si l’on en croit Le Monde.fr dans sa livraison du mercredi 4 février 2015. «Tu verras à ma mort, tu seras la femme la plus riche d’Afrique», aurait confié Félix Houphouët-Boigny au soir de sa vie à son épouse Marie-Thérèse qui ressasse ces paroles que son mari lui aurait glissées. 22 ans après la mort du ‘‘vieux’’, sa veuve court toujours derrière la fortune que celui-ci lui a promise.

Selon le confrère, dès la mort du président Houphouët-Boigny, avocats et notaires parisiens, suisses et Ivoiriens ont tenté de recenser l’héritage du président qui est l’un des plus gros de la planète. Tout en prenant leurs parts, ils l’ont partagé à leurs mandants que sont Marie, Guillaume, François et Augustin qui sont les enfants de la première femme d’avec qui Houphouët-Boigny a divorcé pour épouser en 1952 Brou Marie-Thérèse N’Goran.

 «Les enfants, en accord avec Henri Konan Bédié, le successeur du ‘’vieux’’, ont fait valoir l’existence d’un legs verbal. Président stratège et ô combien rusé, Houphouët-Boigny proscrivait à ses plus proches collaborateurs les notes écrites, privilégiant l’oral», rapporte le confrère. Soulignant que l’ancien Chef de l’Etat ivoirien a, en revanche, rédigé en juillet 1970, à Genève, des legs particuliers concernant certains de ses biens, en faveur de Marie-Thérèse et des quatre enfants de son premier mariage.

«Le Président m’avait remis une enveloppe avec ses trois legs à ne pas ouvrir avant sa mort. Il avait deux comptes à Genève et à Zurich, et le contenu d’un coffre chez Ubs à Genève. Mais les autres ont tout pris», confie amère, la veuve. Parmi les artisans du partage, rapporte Le Monde, se trouvent deux notaires dont un a été radié en 2003 de l’Ordre de la légion d’honneur.

 Pour leurs prestations, plus de 200 millions de fcfa d’honoraires ont été débités de la succession d’Houphouët entre 1994 et 2004 ainsi que 640 millions de fcfa pour les frais divers dont de nombreux voyages en Suisse. «Le président m’avait confiée qu’il avait réglé toutes les questions de succession avec le notaire français Jean-Michel Normand. Quand je me suis présentée à son étude parisienne, il s’est excusé de me dire que j’avais perdu la tête», relate l’ex-Première dame interrogée à Bossey (Haute-Savoie), un village Français perché à la frontière Suisse, où elle vit retranchée depuis belle lurette.

D’ailleurs, la fille de Brou Lambert dit qu’elle est fatiguée de dépendre du bon vouloir de la présidence ivoirienne pour acheter ses billets d’avion. Raison pour laquelle, celle-ci a porté plainte en septembre 2013 contre x au tribunal de grande instance de Paris pour faux et usage de faux, recel d’escroquerie et recel successoral. Les actions de Marie-Thérèse sont fondées sur les legs particuliers de 1970 dont elle a une copie. Mais, elle continue de croire qu’un testament plus complet existe quelque part.

Serges Mignon avec (Source: Le Sursaut)

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