Gabon/ Vers le scénario ivoirien?
Abidjan-29-09-16 (lepointsur.com) S’il est vrai qu’Ali Bongo Odimba a prêté serment pour un second mandat de 7 ans et qu’il a tendu la main pour un gouvernement d’union, l’opposition, elle reste campée sur sa position, revendiquant la victoire lors des dernières élections présidentielles qui ont consacré la victoire du fils de Bongo.
En effet, Jean Ping et ses camarades continuent de contester la victoire de Ali Bongo. Pour Jean Ping et ses camarades, il n’est pas question de reconnaître la victoire d’Ali Bongo. Pour autant, rappelle t-il que son mandat prend fin le 15 octobre 2015. En d’autres termes, celui qui a été déclaré vainqueur du scrutin présidentiel au Gabon doit rendre le tablier à cette date-là. « Le premier mandat de M Ali Bongo prend fin le 15 octobre prochain. Il n y a pas d’arrangements politiques possibles, encore moins d’arrangements d’arrière-boutique … » rétorque l’opposition à la proposition d’Ali Bongo de mettre en place un gouvernement d’union.
Et l’opposition de se camper sur sa position. « Viendra le temps de la réconciliation, qui passera par le dialogue. Mais tant que la vérité des urnes ne sera pas restituée, rien de cela ne sera possible ou tenable ». Soutient mordicus l’opposition. Le candidat malheureux Jean Ping appelle les Gabonais à la mobilisation et à la vigilance ; et ce en dépit de la prestation de serment de son adversaire Ali Bongo. Plusieurs personnalités d’opposition se sont d’ailleurs exprimées pour conforter cette position. Selon des participants, les diplomates ont rappelé leurs positions officielles, sachant que la réélection d’Ali Bongo avait été accueillie froidement par plusieurs chancelleries.
Face à cette situation délétère, les ambassadeurs ont à nouveau invité l’opposition à chercher une issue politique. « C’est difficile de leur demander d’aller plus loin. Ce ne sont pas des Etats. Ils consulteront leur hiérarchie et de nouvelles rencontres se tiendront », confie un témoin. Refusant la main tendue d’Ali Bongo, l’opposition insiste « La communauté internationale a poussé pour qu’il y ait un recours à la Cour constitutionnelle, à elle de prendre ses responsabilités. C’est l’impasse ; mais l’opposition doit persévérer, rester uni dans cette phase de débauchage ».
Cette situation ressemble à bien des égards à la situation qui a prévalu en Côte d’Ivoire et qui a malheureusement conduit à une crise post-électorale qui a fait plus de 3 000 morts de source officielle.
EKB
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