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Football: Sidy Diallo sous pression


Le président de la fédération ivoirienne de football, Sidy Diallo est sous pression. La colère des Ivoiriens après l’échec du Brésil2014 ne retombe pas. Certains réclament clairement sa tête quand d’autres souhaitent une veritable remise à plat de la gestion du football national et de l’équipe nationale. Le fil qui relie les tenants des deux positions est bien mince. Le président de la FIF tente de tenir le guidon droit pour éviter le plongeon dans le vide.

Consultations tous azimuts

Sidy Diallo épouse la théorie de la diplomatie des petits pas. Avant d’affronter certainement l’opinion publique nationale, il prend le pouls du milieu: rencontre avec le comité exécutif de la FIF, rencontre avec les dirigeants des clubs, rencontre prévue avec le ministre des Sports ce lundi. Sidy Diallo rend compte du mondial mais aussi et surtout se projette dans l’avenir.

De sa démission

Elle n’est pas à l’ordre du jour. Ni le concerné lui-même, ni les dirigeants des clubs encore moins les membres du comité exécutif n’en ont fait un projet. Certains présidents de clubs murmurent en privé qu’ils souhaitent le départ de l’actuel président de la FIF mais à la dernière rencontre, aucun d’eux n’a eu le courage d’ouvrir le débat. À l’exception du manager de l’Académie de football Amadou Diallo d’Abidjan qui a soulevé le courroux du patron de la maison de verre de Treichville, en ramant à contre-courant des positions soutenues par le comité exécutif, les autres ont subi.

La thèse de la FIF

Le comité exécutif ne tire pas un trait sur le mondial 2014 ou les échecs précédents de l’équipe nationale. Il se donne le temps de la réflexion. Mais il a la contrainte des éliminatoires de la CAN2015. Les éliminatoires commencent en septembre. L’urgence pour la FIF est, dès lors, de trouver rapidement un entraîneur de dimension en remplacement de Sabri Lamouchi, démissionnaire. Le comité exécutif de la FIF a donc mis en place une commission technique qui a élaboré les critères pour faire acte de candidature. Elle doit également recevoir les différents CV. Elle devra selectionner les cinq meilleurs profils. Cette commission, outre M.Yéo Martial, comprend entre autres, MM Benjamin Djedje, Cyril Domoraud, Sory Diabaté, Malick Toé… Elle a rendu publics les critères de sélection. 1- Être titulaire d’un diplôme d’entraîneur de football, 2- Avoir une expérience de 5 ans, 3- accepter de résider en CI.

La contre-proposition qui fâche
La proposition soutenue par l’Ivoirien lambda et portée devant l’assemblée par le manager de l’AFAD, M.Boli prend le contre-pied de celle défendue par le comité exécutif. 1- La Côte d’Ivoire doit se donner le temps d’analyser froidement les causes des échecs répétitifs de l’équipe nationale et proposer des solutions durables. 2- Le choix d’un entraîneur n’est pas une priorité en soi. 3- La Côte d’Ivoire peut faire appel soit à Yéo Martial soit à Zahoui François ou alors associer les deux techniciens pour assurer l’intérim le temps des éliminatoires de la CAN2015.

Repartir sur de nouvelles bases
« La diplomatie des petits pas » de Sidy Diallo actuellement en cours doit aboutir à répondre au moins à trois questions: 1- Quelle politique nouvelle pour la relance du football national? 2- Quelle équipe nationale pour le futur? 3- Quel encadrement technique pour les Éléphants?
Le débat doit associer toutes les compétences et les expertises nationales ou même internationales. Il doit rester serein, courtois et demeurer aux mains des sportifs. Et au final, sortir un livre blanc destiné au gouvernement.
L’après-mondial 2014 doit être un tournant pour le football ivoirien.

De Fernand Dédeh,

Conseiller du ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs

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