Mme le ministre du plan et du développement Kaba Nialé à l’ouverture de la deuxième édition du Fafi.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 17-10-2016) La Côte d’Ivoire veut ajouter une corde à son arc en termes de financement de son économie. Après avoir eu recours pendant de longues années aux bailleurs de fonds occidentaux et asiatiques, le pays est allègrement en train de s’intéresser aux opportunités de financement du monde islamique.

C’est à ce titre que s’est ouvert le lundi 17 octobre 2016 à Abidjan, la deuxième édition du Fafi ou Forum africain sur la finance islamique, avec en ligne de mire, les opportunités dans les principaux marchés de la finance islamique en 2017. Pour Mme le ministre du Plan et du développement, ce forum est une aubaine pour revenir sur les opportunités de ces marchés, ainsi que les perspectives qu’ils offrent aux économies africaines.

Dans la foulée, Kaba Nialé rappelle que la Côte d’Ivoire y a déjà eu recours dans le cadre des opérations de mobilisation de 150 milliards Fcfa d’obligations islamiques au cours de chacune d’entre elles. « Au cours de ces cinq dernières années, la coopération avec les institutions islamiques s’est intensifiée, se traduisant par un portefeuille d’un montant de 597 millions de dollars pour un total de 17 projets actuellement actifs », souligne-t-elle.

Rappelant que l’ensemble des interventions dont a bénéficié la Côte d’Ivoire a pu bénéficier dans le cadre de sa coopération avec la Banque islamique de développement s’élève à environ 120,66 milliards Fcfa. « Il est donc dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire de réunir les conditions propices au développement du marché de la finance islamique, particulièrement pour nos entreprises et nos populations qui ne profitent pas encore pleinement des instruments de financement disponibles », insiste Mme le ministre.

Présent à l’ouverture de cette deuxième édition du Fafi, le Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Tiémoko Meyliet Koné, a salué l’initiative. Précisant que le financement de la Banque islamique n’est pas exclusivement réservé aux musulmans. Pour lui, en effet, le financement de cette institution bancaire est encore méconnu par les  populations africaines.

Faut-il le rappeler, la Banque islamique pour le développement intervient en Afrique sous forme de dons ou de prêts orientés chaque année vers différents secteurs d’activités. A savoir l’eau et l’assainissement, le transport, les infrastructures économiques, l’éducation, la santé, l’agriculture et la finance.

Idrissa Konaté

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