Une vue des participants à la rencontre. (Ph: Dr)

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 28-6-2016) Une soixantaine de participants issus du Centre national de recherches agronomiques ( Cnra ) de l’administration , des collectivités locales et des acteurs directs et indirects de la filière mangue des départements de Korhogo, Boundiali ainsi que de Ferkessédougou se sont retrouvés en vue d’adopter une démarche et une approche communes pour la mise en place d’une plateforme de ladite filière.

Il s’agissait, au cours de cette rencontre, d’élucider les modalités de création de la plateforme des producteurs et associés, a expliqué Docteur N’guessan Angelo directeur régional du Centre national de recherches agronomiques, à l’ouverture des travaux.

« Cette réunion initiée par le Cnra pour la mise sur pied de la plateforme dédiée au secteur de la mangue, devrait permettre de capitaliser les acquis des différentes initiatives prises en faveur de la filière mangue dans notre pays », a soutenu le représentant régional  du Centre national de recherches agronomiques. Pour lui, la rencontre devrait rapprocher les points de vue des acteurs, évoquant la mise en place d’un présidium et d’un plan d’actions.

 Fer de lance de la diversification fruitière de la Côte d’Ivoire, la mangue tient, aujourd’hui une place importante dans le développement économique de la région Nord du pays, jusque-là axé principalement sur la culture du coton. La mangue est le troisième fruit exporté du pays après l’ananas et la banane. Selon les statistiques européennes (Eurostat). Les volumes exportés ont évolué de 10 179 tonnes en 2011 à 20 475 tonnes en 2014.

Ces chiffres font de la Côte d’Ivoire, le premier exportateur africain et le troisième fournisseur mondial de mangues sur le marché européen. Cependant, cette production est menacée par les mouches des fruits (Diptera : Tephritidae ) considérées comme les ravageurs des cultures les plus redoutables au monde avec des conséquences lourdes et considérables sur la filière.  Outre les désaccords commerciaux, la perte de confiance du client et de réputation pour l’exportateur ; les campagnes de commercialisation écourtées, la baisse des exportations, l’abandon des vergers et la baisse des revenus et ce, au grand dam des producteurs.

C’est fort de ce constat alarmant que le Conseil Ouest africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) a initié le projet intitulé ‘’Fruits flies control technologies dissemination and capacity building of west african fruits value chains stake holders’’  qui réunit la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Sénégal. Au sein de ce projet d’une durée de trois (3) ans, la Côte d’Ivoire est représentée  par le Centre national de recherches agronomiques ( Cnra).

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante à Korhogo

Commentaires

commentaires