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FIFA: Le prince qui défie Blatter


Prince_Ali_bin_Al_HusseinEn plus du Français Jérôme Champagne, Joseph Blatter a désormais un nouvel adversaire dans la course à la présidence de la Fifa. Il s’agit du prince jordanien Ali Bin Al Hussein, actuel vice-président de l’institution.

Le prince jordanien Ali Bin Al Hussein, vice-président de la Fifa et représentant de l’Asie, a annoncé ce mardi son intention de présenter sa candidature à la présidence de la fédération face au sortant, le Suisse Joseph Blatter, et au Français Jérôme Champagne. «Je me porte candidat à la présidence de la Fifa parce que j’estime qu’il est temps de sortir des polémiques internes pour revenir au sport», a déclaré le prince sur son compte Twitter. «Cela n’a pas été une décision facile. Elle est le fruit d’une longue réflexion et de nombreuses discussions avec des collègues respectés au sein de la Fifa ces derniers mois», a-t-il expliqué. Le prince a lancé sa campagne en éreintant, implicitement, la gestion controversée de Joseph Blatter, candidat à 78 ans à un cinquième mandat. Le football mondial, à ses yeux, «mérite une gouvernance de classe mondiale». Avant d’ajouter que la Fifa doit être «une organisation de service et un modèle d’éthique, de transparence et de bonne gouvernance».

 

Pour rappel, l’élection présidentielle à la Fifa se tiendra dans le cadre du Congrès électif de Zurich le 29 mai 2015. Les candidats ont jusqu’au 29 janvier 2015 pour se déclarer. Joseph Blatter a annoncé dès début septembre être à nouveau candidat au poste qu’il occupe depuis 1998. Le Suisse ne se cachait plus depuis le Congrès de Sao Paulo (Brésil) le 11 juin. «Je me sens bien, mon mandat va se terminer en mai 2015, mais ma mission n’est pas finie», avait-il lancé, affirmant avoir reçu «le soutien effectif de l’immense majorité des fédérations nationales.» Et de fait, si les Européens lui sont relativement hostiles, Joseph Blatter avait en majorité reçu à Sao Paulo des signaux positifs des six Confédérations qui composent la Fifa (Asie, Afrique, Amériques du Nord, centrale et Caraïbes, Amérique du Sud, Océanie et Europe).

Blatter dans un fauteuil malgré le rapport Garcia ?
Le Suisse avait même été gratifié d’une standing ovation face aux délégués de l’Asie et de l’Afrique – où il jouit d’une grande popularité après l’organisation en 2010 de la première Coupe du Monde sur ce continent. Jérôme Champagne, 56 ans, ancien vice-secrétaire général de l’organisation, s’est également déclaré candidat à la présidence de la Fifa mais cet ancien diplomate n’a, sur le papier, aucune chance d’être élu. Tout comme le prince jordanien Ali Bin Al Hussein d’ailleurs. Seul en mesure de menacer Blatter dans cette élection, le Français Michel Platini, 59 ans, président de l’Union européenne de football (UEFA), avait annoncé dès le 28 août qu’il ne briguerait pas le poste suprême, préférant se représenter pour un 3e mandat à la tête de l’UEFA. «Ce n’est pas le moment, ce n’est pas mon heure, pas encore», avait justifié l’ancienne star de la Juve devant la presse internationale.

Si Blatter se dirige en théorie vers un 5e mandat dans un fauteuil, l’exercice du pouvoir ne sera pas de tout repos. Les dossiers très controversés des conditions d’attribution du Mondial 2018 à la Russie et du tournoi 2022 au Qatar continuent en effet d’alimenter la polémique, surtout depuis la démission de Michael Garcia, l’ancien procureur fédéral de New York ayant rédigé le fameux rapport mettant en exergue de possibles (probables ?) dysfonctionnements. Joseph Blatter a promis que le rapport Garcia serait publié «sous une forme appropriée», ce qui laisse supposer que la Fifa ne publiera pas l’intégralité du document, au grand dam de son rédacteur.

Kakou avec Le figaro et AFP

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