Fifa Gate/Après Sepp Blatter, Issa Hayatou sera-t-il au théâtre de la comédie mondiale ?
Finalement, la présidence de la FIFA ne cessera de surprendre plus d’un. Réélu uniquement que pour démissionner Sepp Blatter, surpris, est bien pris à son propre jeu. Il ne faut pas jouer avec les américains ! Chez eux, le soccer n’est pas le sport roi, mais leurs lois règnent en maître mondial incontesté. La justice américaine revancharde a finalement eu raison. Des doutes installés par le rapport Garcia dès septembre 2014 ont fait du chemin. L’ex-procureur fédéral américain Michael J. Garcia met la Fédération internationale de football association (FIFA) « dans une situation juridique très délicate » quant aux conditions d’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Les doutes matérialisés en certitude ont vite rattrapés le Président Blatter qui clamait pourtant son innocence haut et fort il y a à peine quelques jours. Juste le temps d’être réélu pour redresser avec ce 5ème mandat, selon lui, ce qui n’a pas été fait après 16 années à la tête d’une des plus puissantes institutions du 21ème siècle.
Sûrement puissance à l’image de toutes ces autres institutions internationales parce que ensevelie sous tant d’obscurantisme, tant de lois à justice variable, tant de pot aux vins, de « racket » et de « blanchiment »…
L’on n’en voulait plus d’un président qui rappelle beaucoup trop la mentalité africaine pour qui la présidence est une rente à vie.
Une Afrique, forte de ses 54 fédérations soit 26 % des 209 que regroupe la FIFA mais inégalement représentée au sein de son comité exécutif. Mais c’est assez pour maintenir Issa Hayatou à la présidence à vie à la CAF. Le tandem Blatter-Hayatou, tandem chien-chat a bien jouit sous le même parapluie des retombés du système mafieux qu’ils ont nuitamment orchestré. Ils ont politiquement des intérêts communs à préserver. Les coupables d’ailleurs, ce sont toujours les autres…
Seulement, avec cette démission « hâtive », quoique tardive, jugée “courageuse” par Michel Platini, l’ombre de la culpabilité s’est déplacée. Hayatou serait-il donc lui aussi sur le chemin de la démission ? Le tonton Suisse, tonton Blatter, en fin politique, avait permis à Hayatou d’abroger la règle qui fixait une limite d’âge pour présider la CAF.
Kakou Nda
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