FEMUA 7/ Viol, trafic de drogue, trafic de faux billets, agressions massives, vol…

L’espace Femua se dessine (Ph: O.P)

L’inquiétude s’installe chez les populations

A 48 heures du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo,  (Femua) qui démarre le lundi 1^er avril 2014,  les  populations  nous donnent leur avis sur cette fête.

Samedi  29 mars 2014, il est 13 heures, quand nous posons les pieds dans le célèbre village d’Anoumanbo, réputé  grâce  au group Magic  System natif de ce bidonville. Qui  en a fait une  plateforme culturelle à travers le Femua. Malgré  l’embouteillage,  dû aux travaux du 3^ème pont (Henri Konan Bédié), les populations vaquent tranquillement à leurs occupations. Juste à l’entrée du village, un podium géant est en train s’élève au-dessus des habitations basses. Le soleil ardent de 13 heures n’altère en rien l’ardeur des monteurs de cette tribune. Les premiers curieux et émerveillés de ce nouveau décor ce sont les enfants qui semblent émerveillés par la logistique. Des femmes, quant à elles, s’affairent à la confection de l’attiéké. Renseignement pris l’une d’entre elle s’explique : « à chaque édition, nous préparons beaucoup d’attiéké pour satisfaire notre clientèle. Le Femua est une l’occasion pour nous de faire de bonnes affaires », ajoutant par ailleurs le renforcement de la sécurité au sein de l’organisation. « Nous déplorons les actes de vandalisme de certains jeunes. Il faut que la sécurité soit renforcée », a-t-elle souhaité. Abordant dans le même sens, Mlle Yvette a également dénoncé l’attitude de certains drogués communément appelés les ‘’bakrômans’’. « Moi, j’ai peur du Femua. Franchement, je n’ai jamais assisté à cette fête, parce que plusieurs jeunes filles sont victimes de viol et d’agressions », a-t-elle révélé. « C’est vrai qu’elle nous permet de faire de bonnes affaires mais, nous  commerçants, devrions  faire preuve de beaucoup de vigilance à cause de ces jeunes qui font le trafic de faux billets et de drogue », a-t-elle déploré. Elle a pour ce faire, manifesté le désir que les organisateurs « misent sur la sécurité ». « La sécurité  est insignifiante pour un tel événement. Si rien n’est fait, il n’y aura plus  assez de visiteurs à cette fête », a-t-elle prévenu. Quoiqu’il en soit, les organisateurs sont à pieds-d’œuvre pour la réussite de cette fête.Les préparatifs vont bon train. Pour permettre aux populations de vibrer pendant une semaine au son du Femua.

Opportune Bath

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