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[FATA : Révélation de l’édition 2024] Le Commissaire général invite à redécouvrir l’essence et les traditions du peuple Waoulé


L’édition 2024 du Festival des Arts et Traditions d’Akan se veut une véritable immersion dans l’identité et les traditions ancestrales du peuple Waoulé. Une occasion unique de renouer avec un patrimoine riche et authentique.

Abidjan, le 10-03-2024 (lepointsur.com) Le Commissaire Général du Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA), Monsieur Djeka Kouadio Jean-Baptiste, a donné le coup d’envoi de l’édition 2024 lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 07 mars 2024 à la Galerie Amani à Marcory Zone 4C. Cette annonce marque une étape importante pour le FATA, un festival annuel en plein essor qui vise à promouvoir la richesse et la diversité des arts et traditions du peuple Akan.

Après l’édition Zéro (0) ou l’édition test qui a eu lieu du 7 au 9 juillet à la place Bédié à Sakassou, siège du royaume baoulé au centre de la Côte d’Ivoire, dans la région du Gbèkê, l’artiste plasticien Djeka Kouadio Jean-Baptiste, Commissaire général de l’événement, a revelé lors de cette conférence que l’édition 2024 se tiendra du 1er au 14 juillet prochain à Sakassou avec pour thème : « Adoption de valeurs culturelles et traditionnelles : fondement d’intégrité et de prospérité des peuples ».

« Nous souhaitons adopter une approche différente de celle des manifestations folkloriques auxquelles nous sommes habitués. Nous collaborons avec les responsables de l’université Alassane Ouattara de Bouaké et de l’INSAAC« , a-t-il déclaré tout en estimant que ce festival vise à permettre à la population ivoirienne, en particulier au peuple Waoulé, de renouer avec ses racines et de renforcer son attachement à ses valeurs culturelles, cultuelles et traditionnelles.

L’édition 2024 proposera un programme riche et varié, comprenant des conférences, une quinzaine commerciale, des concerts, des danses traditionnelles, des jeux traditionnels, des actions communautaires, des activités touristiques, des découvertes culinaires, des concours et de l’artisanat.

Avant tout, le Commissaire général a retracé l’histoire de son association, connue sous le nom de « Pause » depuis sa création en 1973. Cette association symbolise l’équilibre entre les activités universelles et spirituelles de l’être. Son engagement initial au sein des grandes confréries africaines l’a amené à évoluer vers sa forme actuelle. En tant qu’entité affiliée à Ebene Sociétés de pensées africaines et de philosophie existentielle (Spa), son objectif est de mettre en avant la personnalité intrinsèque de l’homme noir. C’est pourquoi il est essentiel de valoriser cette identité à travers le Festival des cultures et traditions akan, fruit d’une réflexion approfondie sur l’exploitation du riche patrimoine culturel et spirituel africain jusqu’alors négligé.

D’après lui, l’inspiration pour le mot FATA donné au festival provient de ses ancêtres. « Si nous voulons appréhender le monde tel qu’il est fait, il s’agit du rassemblement du village planétaire. Comme le disait Léopold Sédar Senghor : ‘’l’Afrique n’ira pas les mains vides’’. Nous sommes convaincus qu’en lançant une telle initiative, nous pourrions avancer avec toute la force, toute la détermination et toute l’énergie dont dispose ce continent africain. C’est seulement ainsi que l’on pourra nous respecter« , a-t-il déclaré. Il a également ajouté que « le FATA est un lieu d’incubation pour nous, fils et filles de la Côte d’Ivoire, et en particulier de la région de Sakassou« .

De plus, le fils de Walêbo ou Sakassou du peuple Waoulé et non Baoulé, car ce dernier est un terme post-colonial, affirme que le FATA en est à sa première édition, même si l’édition zéro a été lancée l’année dernière pour évaluer l’impact significatif du festival. Pendant les deux semaines de l’événement culturel sur le thème de « La renaissance du peuple Waoulé dans les univers Baoulés, Akans, Krous, Gours, Mandés, Wês et Volta de la République de Côte d’Ivoire » ou encore « La renaissance africaine pour une culture forte », de nombreuses activités auront lieu, telles que des danses et des chants des 172 villages de la ville de Sakassou. « Nous croyons fermement en l’importance de l’industrie culturelle« , affirme-t-il. Des conférences-débats seront organisées autour de thèmes simples en présence d’enseignants-chercheurs. « Nous sommes en discussion avec les responsables de l’université Alassane Ouattara de Bouaké et de l’INSAAC« , précise Jean-Baptiste Djeka Kouadio.

Enfin, il a expliqué que selon la langue baoulé, Fata est une anagramme qui donne vie au festival. Il a souligné que ce choix témoigne de la valorisation des éléments fondamentaux de la culture africaine. La première édition du Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA) a eu lieu avec succès à Sakassou du 7 au 9 juillet 2023, attirant plus de 5 000 festivaliers et des acteurs culturels venus de toute la Côte d’Ivoire et d’ailleurs. Cet événement historique a marqué la célébration de la richesse culturelle du peuple Akan et a inauguré une tradition annuelle qui promet de perdurer et de s’épanouir.

Il est à souligner que le Commissaire général, Monsieur Djeka Kouadio, était accompagné de membres éminents de l’Association les Grandes Confréries Africaines EBENE Société de Pensée Africaine (GCA EBENE SPA), parmi lesquels Messieurs Onkoin Jean-Marie et Konan Bruno, ainsi que le président du CNJCI de Sakassou, Fred Kouamé, qui est également président du comité local FATA/Sakassou.

Médard KOFFI

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