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États-Unis : Obama, le mal aimé


Dure semaine en vue pour Barack Obama. Le Congrès, c’est-à-dire la Chambre des représentants (députés) et le Sénat sont renouvelés. Le président américain, qui n’a déjà plus la majorité chez les représentants, pourrait bien perdre sa majorité au Sénat et se retrouver sans pouvoir législatif. Tout va se jouer à 6 sièges. Six sénateurs républicains de plus et terminé, Obama sera un roi nu.

Obama joue gros. Si tout va mal pour lui, il se retrouvera mercredi matin dans la situation d’un président en cohabitation. Impossible pour lui de légiférer comme il le veut. Tout juste aura-t-il un droit de veto, à utiliser avec précaution, et la diplomatie. Car la Maison blanche a mis le paquet : 25 millions de dollars ont été alignés simplement pour les sénatoriales. Mais pas sûr que cela suffise.

Trop mou pour les uns, trop calculateur pour les autres

75% des Américains ne peuvent plus voir leurs congressman en peinture. L’abstention menace et les démocrates savent qu’ils en feront plus les frais que leurs adversaires républicains. La mobilisation des noirs en faveur d’Obama pour les présidentielles est bien loin. Déçus eux aussi de ce président trop attentiste. Trop mou pour les uns. Trop calculateur pour les autres. Au final le résultat est le même. Des sénateurs démocrates vont jusqu’à faire campagne en flinguant leur président, notamment concernant la réglementation sur les armes à feu.

Toucher au deuxième amendement de la Constitution, c’est le tabou américain qui sauve des vies mais qui coûte des voix. Après la fusillade dans l’école de Sandy Hook, Obama a osé dire « stop ». Mais il s’est retrouvé bien seul. Pour se faire réélire, certains sénateurs font comme s’ils ne le connaissaient pas et refusent de dire qu’ils ont voté pour lui à la présidentielle.

Le célèbre « Yes we can » est bien loin. « No you can not », pourrait bien être le leitmotiv de cette fin de mandat pour Obama. L’augmentation du salaire fédéral minimum (smic), l’égalité salariale, les lois environnementales sur le charbon. Tout ça serait abandonné. Obama ne pourrait plus que bloquer. Empêcher les républicains de démonter ce qu’il a fait. La partie pourrait être serrée, d’autant que les présidentielles seront à l’Horizon. Dans la même situation, Bill Clinton avait réussi à gouverner et à se faire réélire, même si sur la fin, il s’amusait lui-même de son ennui dans une vidéo désopilante !

Clinton avait réussi à sortir de sa semie-paralysie

Avant cela, la période reste dans l’imaginaire américain comme celle d’une économie relancée et d’un budget équilibré, après des compromis de part et d’autre. Clinton avait aussi trouvé une parade pour se dégager de sa semie-paralysie. La paix entre Israël et les Palestiniens, tentée à Camp David. Le sommet avait failli réussir. Difficile néanmoins d’imaginer la même sortie par le haut pour Obama, qui dans la région a déjà endossé le costume de chef de guerre en Syrie et en Irak…

Source: news.yahoo.com

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