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Escalade de la violence en RCA/Plus de 30 morts après une attaque de miliciens de la Séléka


Abidjan-13-10-16 (lepointsur.com) Plusieurs ex-miliciens de la Séléka ont attaqué mercredi soir des réfugiés basés à Kaga-Bandoro, dans le centre du pays. Bilan de l’attaque : au moins 30 morts et 57 blessés, a annoncé jeudi l’ONU selon jeune afrique

Qui révèle que l’attaque a été aussi soudaine que meurtrière. Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs ex-Séléka ont attaqué des réfugiés basés à Kaga-Bandoro, dans le centre du pays, a rapporté l’ONU. Selon la Minusca, la force internationale présente sur place, le bilan de l’attaque est d’au moins 30 morts et 57 blessés. Les Casques bleus affirment avoir tué douze assaillants.

Les mêmes sources rapportent qu’à  l’origine, c’est une tentative de viol qui aurait dégénér et enclenché le cycle de la violence. Les ex-miliciens auraient ensuite essayé de s’emparer du groupe électrogène de la radio locale, mais l’un d’entre eux aurait été tué au cours de l’attaque, attisant le désir de vengeance du groupe. Cette vague d’instabilité fait suite à de nombreux heurts ayant éclaté ces derniers jours à Bangui, la capitale du pays.

La semaine dernière, l’assassinat d’un officier dans le quartier musulman du PK5 de Bangui avait provoqué un cycle de représailles visant notamment des peuls musulmans. Ces violences ont coûté la vie à 11 personnes.

C’est dans ce contexte que se déroulera les 30 et 31 octobre la visite à Bangui de Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, pour annoncer officiellement la fin de l’opération militaire Sangaris, déployée par la France en décembre 2013 afin de stopper les massacres intercommunautaires.

La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par des rebelles séléka (« coalition » en sango) majoritairement musulmans, entraînant une contre-offensive des milices antibalaka majoritairement chrétiennes.

EKB/Jeune Afrique

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