La liste des victimes de la fièvre Ebola ne cesse se s’accroître. Après ‘’Le brûloir’’ de Yopougon, où les vendeuses ont manifesté leur colère face à la mévente de leurs  marchandises, depuis l’interdiction de la consommation de la viande de brousse, les restauratrices sont à leur tour rentrées dans la danse. Elles ne  sont pas  non plus contentes de la décision du ministre de la santé, Goudou Raymonde à  interdire la consommation de la viande de brousse. Pour elles, « le gouvernement veut affamer nos familles. Qu’allons-nous devenir si nous fermons nos restaurants ? »Un avis que partage dame Victorine Konan, une fournisseuse en viande de brousse. Les restauratrices des célèbres espaces gastronomiques « N’dotré » et «Kôbakro » dont la principale activité est basée sur la confection des mets typiquement africains sont également  dans l’angoisse et craignent pour la survie de leurs activités.

L’indolence des autorités ivoiriennes

L’épidémie d’Ebola est aux frontières de la Côte d’Ivoirienne. Des cas extrêmement graves sont signalés en Guinée forestière. En effet,  sur 103 cas enregistrés l’on dénombre 66 décès. Des cas suspects sont également signalés  au Libéria et Sierra Léone. Avec respectivement, 8 cas dont 6 décès pour le Libéria et 6 cas dont 5 décès pour la Sierra Léone. Pendant que le Sénégal a mobilisé  145 millions F Cfa  pour renforcer les moyens de lutte et fermer toutes ses frontières  situées au niveau des régions sud (Tambacounda, Kolda, Kédougou, Sédhiou, Ziguinchor) et mis des produits d’hygiène et des moyens de protection individuelle pour le personnel médical intervenant en première ligne, comme les services des maladies infectieuses. Notamment  des combinaisons de protection blanches composées de masques, lunettes, coiffes, gants, bottes et de produits de désinfection etc. pour prémunir ses populations  contre l’épidémie de la fièvre Ebola, les autorités ivoiriennes semblent indifférentes. Leurs  mesures de préventions ne se limitent  qu’à l’interdiction de la consommation de la viande de brousse. Voilà pourquoi  selon  le citoyen lambda «  l’Etat attend toujours le pire avant  de réagir. » Pour les populations,  l’Etat de Côte d’Ivoire doit se réveiller et suivre l’exemple du Sénégal au lieu de s’attarder sur les questions politiques.

Opportune Bath

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