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[Environnement] Le projet Waca pour sauver le littoral ouest-africain


Abidjan, 31-03-2021 (lepointsur.com) De nos jours, plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest sont confrontés au problème de l’érosion côtière. Pourtant, une part importante du PIB de ces pays tels que la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo, pour ne citer que ceux-là, provient de leurs zones côtières. Face donc au danger qui plane non seulement sur l’économie de l’Afrique de l’ouest mais également sur la vie des populations habitant près du littoral, la Banque mondial a lancé le Programme de gestion du littoral ouest africain (Waca) au niveau ouest-africain.

Ayant compris l’importance et le bien-fondé de ce projet, l’Union national des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a invité, mardi 30 mars 2021, le coordonnateur du Waca en Côte d’Ivoire, professeur Ochou Abé Delfin, dans le cadre de son activité dénommée « Café de l’actualité ». Cette nouvelle tribune offerte par l’Unjci à la presse nationale et internationale a permis au premier responsable du programme en Côte d’Ivoire de se prononcer sur « les enjeux de la lutte contre l’érosion côtière en Côte d’Ivoire ».

Dans sa présentation M. Ochou a, de prime à bord, souligné que le littoral ivoirien long de 566 kilomètres est caractérisé par un recul moyen des côtes d’environs 1 à 3 mètres au profit de la mer. « Cette situation constitue une très forte menace pour les populations ivoiriennes dont plus du quart vit sur la côte, et pour les infrastructures économiques de premier plan comme la Société ivoirienne de raffinage, l’aéroport international d’Abidjan, les Ports autonomes d’Abidjan et de San-Pedro, ainsi que les installations côtières », a-t-il dit.

Lancé en novembre 2018 en Côte d’Ivoire, le projet Waca a déjà permis d’identifier, à travers des études, 5 points chauds sur le littoral ivoirien à savoir San-Pedro, Grand-Lahou, Abidjan-Port Bouët, Grand-Bassam et Assinie. « Parmi ces 5 zones, celle de Grand-Lahou a été choisie comme zone pilote du projet, en raison de l’accélération des impacts de l’érosion côtière. Dans cette perspective, des études préliminaires ont été réalisées et des actions concrètes sont prévues sur le cordon sableux en vue de la stabilisation et soutenir les populations ayant perdu leurs moyens de subsistance, par la création d’activités génératrice de revenus », a souligné le coordonnateur de Waca en Côte d’Ivoire.

La table de séance : De la gauche vers la droite
*le coordonnateur du Waca en Côte d’Ivoire, professeur Ochou Abé Delfin
*Kouadio Georges, coordonateur de l’Unité intégré d’administration des projets
*Mme Monique Kacou, la modératice

Poursuivant dans la même lancée, notre conférencier du jour a fait savoir que le Projet d’investissement pour la résilience des zones côtières a pour but d’aider la Côte d’Ivoire à harmoniser la gestion des infrastructures et des ressources naturelles afin d’accroître la résilience au changement climatique en général, à l’érosion côtière et aux inondations en particulier.

Prévu sur la période 2018-2023, le projet a pour objectif de développement d’améliorer la résilience des communautés ciblées et les zones côtières de la Côte d’Ivoire. Il va couter 30 millions de dollars, soit un peu plus de 15,8 milliards Fcfa. Les activités du projet devraient bénéficier directement aux communautés vulnérables de la commune de Grand-Lahou, à celles vivant autour du Parc national d’Azagny et du Parc national des îles Ehotilés, ainsi qu’à celles vivant le long de la côte.

Pour ce qui concerne les zones d’intervention du programme en Côte d’Ivoire, elle est localisée dans la région des Grands Ponts. Elle concerne la commune de Grand-Lahou, située à l’embouchure du fleuve Bandama, entre le complexe lagunaire et l’Océan Atlantique. Elle concerne également certains villages environnants, notamment les villages de Lahou-Kpanda, Ekpossa, Likpiassé, Groguida, Noumouzou, Braffedon ancien, Braffedon nouveau et N’zida Zoukouboli.

Les différents intervenants dans la conférence-débat, à savoir M. Kouablan François, directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable et professeur Kouadio Georges, coordonnateur de l’Unité intégré d’administration des projets (UIAP), ont, à tour de rôle, expliqué le bien-fondé du projet Waca tout en relatant leur rôle et degré d’application dans la réalisation du programme.

Présent à cette tribune, le président de l’Unjci, Jean Claude Coulibaly a félicité les intervenants pour leurs brillantes interventions qui a permis aux participants de comprendre le projet Waca, mais aussi de mieux cerner le problème de l’érosion côtière en Côte d’Ivoire en particulier et dans la sous-région en général.

G. Marshall

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