[Entretien exclusif avec Denis Mercedes, cadre du PDCI-RDA] « Notre parti est prêt à réécrire l’histoire de la Côte d’Ivoire »
Dans une interview exclusive, Denis Mercedes, cadre du PDCI-RDA à Bouaké, livre son analyse sur la dynamique actuelle du parti, les enjeux de la présidentielle 2025, la relève générationnelle et le rôle du PDCI-RDA dans la recomposition politique ivoirienne.
Abidjan, le 18 mai 2025 (lepointsur.com) À quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, le PDCI-RDA, parti historique de Côte d’Ivoire, traverse une période cruciale. Pour faire le point sur la situation interne et les perspectives, lepointsur.com a rencontré Denis Kouadio Denis Saraka Kouamé, dit Denis Mercedes, cadre influent de la délégation Belleville/Bouaké, section Assanmlan 2.
Monsieur Kouadio Denis Saraka Kouamé, dit Denis Mercedes, vous êtes cadre au sein du PDCI-RDA, particulièrement actif dans la délégation de Belleville/Bouaké, section Assanmlan 2. Comment évaluez-vous l’état actuel du parti à l’échelle nationale et dans votre section ?
Vous savez, ces épreuves ont eu pour avantage de forger le mental des militants et, par ricochet, celui de notre leader, qui est passé de 96 % des voix lors du premier congrès à 99,77 % lors de la reprise du congrès électif du 14 mai 2025.
C’est le fruit de la détermination collective de tous les militants.
Parmi les trois partis ayant déjà dirigé le pays, seul le PDCI-RDA offre aujourd’hui une alternative nouvelle et crédible pour la reconquête du pouvoir d’État.
On a blessé notre orgueil, mais nous resterons debout jusqu’à la victoire finale en octobre 2025.
L’Assanmlan s’inscrit pleinement dans cette dynamique contagieuse.
Quelles sont, selon vous, les grandes priorités du Parti en vue de la prochaine élection présidentielle ?
Nous maintenons, crescendo, la mobilisation actuelle autour de notre leader sur l’ensemble du territoire national.
Nous sommes le parti le mieux implanté et structuré de Côte d’Ivoire.
Un militant sans formation représente un danger pour son obédience.
Chacun de nous doit jouer sa partition pour être acteur et témoin de l’histoire de la nouvelle Côte d’Ivoire que nous aspirons à réécrire avec tous les Ivoiriens épris de changement.
Aujourd’hui, nous survivons. Donnons le pouvoir au PDCI-RDA, parti bâtisseur de la Côte d’Ivoire nouvelle, pour nous permettre de vivre dignement.
Comment la base militante réagit-elle aux récentes décisions prises par la direction du PDCI-RDA ?
À l’annonce de la démission du président Tidjane Thiam, ce fut perçu comme un véritable coup de massue.
Très vite, nos explications ont permis de dissiper l’inquiétude et de laisser place à la confiance.
La base militante est aujourd’hui plus que jamais revigorée face aux multiples tentatives de déstabilisation de notre parti.
Quel regard portez-vous sur la nouvelle génération de cadres au sein du parti ? Le PDCI-RDA prépare-t-il véritablement la relève ?
Il y a dix ans et plus, nos détracteurs qualifiaient le PDCI-RDA de parti de vieux.
En moins de deux ans, le président Thiam et sa nouvelle équipe nous ont brillamment démontré que, si nous héritons certes d’un vieux parti (79 ans), celui-ci regorge de cadres jeunes, dynamiques et compétents dans tous les domaines d’activité.
Cette richesse humaine, immense, sera exploitée dans toutes ses dimensions, pour la plus grande satisfaction de tous. Nous vous en faisons la promesse.
Quelle est votre analyse de la recomposition actuelle de la scène politique ivoirienne et du rôle que le PDCI-RDA peut encore y jouer ?
Parmi les trois partis ayant déjà dirigé le pays, seul le PDCI-RDA offre aujourd’hui une alternative nouvelle et crédible pour la reconquête du pouvoir d’État.
Nous avons un candidat plus jeune que les autres, reconnu comme l’un des hommes les plus influents au monde, qui propose un programme ambitieux, axé sur la résolution des maux profonds de notre pays.
Je demande à tous nos militants et sympathisants de rester pleinement mobilisés.
La providence, après nos différentes invocations, nous envoie un homme porteur d’une vision nouvelle, qui nous montre qu’il est possible de faire de la politique autrement, en plaçant l’Humain au cœur de son action.
Il n’est de richesse que d’Hommes.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Le décès du Président Bédié a-t-il laissé un vide au sein du Parti ? Si oui, comment ce vide est-il comblé aujourd’hui ?
Vous savez, la perte d’un homme de la trempe du président Aimé Henri Konan Bédié, homme de paix et de dignité, ne peut que laisser un vide difficilement surmontable.
Les grands hommes ne se remplacent pas.
Ce fut déjà le cas avec le président Félix Houphouët-Boigny.
Restons unis et engagés pour porter notre leader à la magistrature suprême de notre pays
Notre chance, c’est que ces vénérés disparus ont fondé leur action politique sur la formation de l’Homme.
Aujourd’hui, ces ressources humaines, travaillant en équipe, nous donnent entière satisfaction et nous projettent vers un avenir proche, lumineux et porteur de promesses réalistes.
Quelles actions concrètes menez-vous localement pour renforcer l’ancrage du parti dans votre section ?
Un militant sans formation représente un danger pour son obédience.
Il est essentiel de privilégier la communication et la formation.
Ces éléments nous permettent de disposer de militants loyaux, convaincus et engagés, aussi bien pour les actions de terrain que pour l’implantation durable du parti.
Quelle est votre opinion sur les alliances politiques possibles ou envisagées par le PDCI-RDA ? Faut-il aller seul ou unir les forces de l’opposition ?
L’ouverture à l’autre est une richesse, d’où l’importance du “donner et recevoir”.
Il faut d’abord rappeler que les partis politiques sont créés dans l’objectif de conquérir le pouvoir et de le gérer autrement.
Fondés sur des bases idéologiques, tous les partis jouissent de leur autonomie.
Les alliances, quant à elles, sont conjoncturelles et se nouent pour répondre à des situations communes qui menacent leur existence.
Lorsqu’on est confronté à une situation aussi préoccupante que celle que nous dénonçons tous aujourd’hui, l’idéologie devient secondaire.
Le PDCI-RDA est membre signataire de l’alliance CAP (Coalition pour l’Alternance Pacifique), qui regroupe vingt-cinq partis politiques.
Nous luttons ensemble, entre autres, pour :
● La révision de la liste électorale avant l’élection présidentielle de 2025 ;
● L’audit de cette liste électorale ;
● Une élection véritablement inclusive ;
● La réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) ;
● La publication des résultats consolidés par bureau de vote ;
● Etc.
Voici quelques-uns des points communs qui nous unissent.
Qui cela pourrait-il déranger ?
Je pense qu’après que chaque parti a affirmé son autonomie, il devient impératif, dans un esprit de cohérence et d’efficacité, que l’alliance se mobilise pour soutenir et faire gagner le parti le mieux placé en son sein.
Comment percevez-vous la participation des jeunes et des femmes au sein du Parti ? Quelles stratégies proposez-vous pour accroître leur implication ?
La jeunesse incarne le dynamisme et l’avenir de toute organisation.
Les femmes et les jeunes représentent des leviers incontournables au sein de notre formation politique, qui sait offrir une chance à chacun, et au bon moment.
Il y a quarante ans, sous le PDCI-RDA, chacun avait une opportunité d’emploi dès l’âge de vingt-cinq ans.
Aujourd’hui, dans une logique de juste répartition de nos immenses richesses, nous voulons apporter un véritable mieux-être à la population ivoirienne.
Les jeunes occupent une place centrale dans l’avenir de la nation : leur garantir une bonne éducation et un emploi stable, c’est assurer la stabilité du pays.
En tant que militant actif, quel message souhaitez-vous adresser aux militants et sympathisants du PDCI-RDA en cette période de transition ?
Je demande à tous nos militants et sympathisants de rester pleinement mobilisés.
Le label Tidjane Thiam n’est plus seulement l’apanage du PDCI-RDA ; il est désormais porté par l’ensemble de la société civile et par tous les Ivoiriens épris de changement, d’alternance, de paix, de progrès pour tous et de bonheur pour chacun.
Restons unis et engagés pour porter notre leader à la magistrature suprême de notre pays, un pays qui perd progressivement ses repères et ses valeurs fondamentales.
Les difficultés que nous rencontrons actuellement sur le chemin de la reconquête du pouvoir d’État témoignent de notre capacité à relever les grands défis de demain, dans un monde en constante mutation.
Soyez sereins, conquérants, mobilisés et imperturbables, à l’écoute de la direction du parti, pour que nous puissions, ensemble, bâtir un avenir meilleur.
Je vous remercie.
Entretien réalisé par Médard KOFFI