Culture

ENTRETIEN Alan Aliali (Directeur général de AYMAR-GROUP/ « Nous voulons donner au GEPCI, un souffle


Bientôt, aura lieu l’élection du président du Groupement des Editeurs de Côte d’Ivoire (GPCI), une organisation qui regroupe les patrons de presse. Ici, le candidat Alan Aliali, directeur général de AYMAR-GROUP livre ses recettes pour un GPCI nouveau et dynamique.

ALLANEn tant que membre du Gepci, vous annoncez votre candidature à la tête de cette structure. Quel est, selon vous, cet  »œil nouveau » que vous voulez lui apporter?

Avant de répondre à votre question, je tiens tout d’abord à féliciter le  »Groupe Olympe » qui est un groupe sérieux dans le monde très compétitif de la presse ivoirienne. Ma candidature est motivée par la volonté de répondre positivement aux sollicitations des amis, des patrons de presse certainement déçus de la gestion, du reste défaillante du président actuel. Vous savez, depuis 3 ans, le GPCI est dans la léthargie. Toutes les recommandations du précédent congrès sont restées lettre morte, notamment, la création d’un secrétariat exécutif permanant qui devrait diriger l’administration. L’incapacité du président à remplir cette tache est l‘une des raisons qui fondent ma candidature. Par exemple, la lutte contre la location des journaux n’a pas connu une fin heureuse par la faute du président certainement occupé à autre chose. Il y a aussi l’évaluation du réseau de vente sur l’axe Abidjan-Odienné qui n’a pas été faite. Cette tache revient au président, toutes les autres missions ont été accomplies. La déception était si grande que des éditeurs avaient projeté de créer leur groupement à même de répondre aux préoccupations du moment. Mais fort heureusement, nous sommes parvenus à les dissuader.
Qu’est-ce qui fera votre particularité une fois élu ?

Une fois élu, nous nous engagerons à nous mettre résolument au service du GPCI, à redorer son blason et surtout, à le rendre dynamique. Notre particularité, c’est la maîtrise de la structure pour y avoir passé plusieurs années à apprendre aux côtés du président Denis Ka Zion qui m’a fait l’insigne honneur de faire de moi son secrétaire général. Il faut reconnaître qu’il y a des candidatures qui visent autre chose que la gestion saine de notre groupement. Je pense qu’il ne faut pas confier la destinée de cette structure à de tels candidats, mais à des gens qui ont des grandes idées. Et nous en avons, notamment la création d’une cité GEPCI ou les patrons de presse pourront loger. Nous avons déjà des partenaires qui ont donné leur accord pour aider les éditeurs à avoir un toit. Nous mettrons également l’accent sur la solidarité  et l union entre les patrons de presse. Parce que nous pensons que, malgré nos lignes éditoriales différentes, les éditeurs doivent être au service de la nation, de leur pays. Nous avons en prospective une grande concertation à Yamoussoukro pour parler de la Côte d’Ivoire ; De comment nous pouvons nous mettre au service de notre pays et non des politiques. En somme, nous ferons du GEPCI une structure incontournable et responsable.

Quel bilan faites-vous du financement de la presse ivoirienne à travers le Fsdp ?

C’est une fierté pour nous d’avoir ce fonds qui existe dans de grands pays. Le bilan  est largement positif. Je voudrais, à travers votre canal saluer l le chef de l’Etat Alassane Ouattara et la ministre de la communication, ainsi que les responsables du Fsdp pour leurs efforts inlassables. Le président de la République a même promis de mettre l’imprimerie de Fraternité Matin au service de tous les éditeurs. C’est un acte fort qui dénote de la volonté du gouvernement d’accompagner la presse. Je crois savoir que cette année, les entreprises auront près de six mois d’impression. Ce qui leur permettra  de sauver les emplois et certainement  d’être dans le tempo de l’émergence chère au chef de l’Etat. Car il faut reconnaitre que le secteur est sinistré et a besoin d’être soutenu parce que pourvoyeur de beaucoup d’emplois.
Quels sont donc les projets à court terme?

Ecoutez, il va falloir que les éditeurs vivent de leur métier ce qui n’est pas forcement le cas contrairement à ce qu’on fait croire. Pour cela, il faudra contrôler les leviers de la distribution et de l’impression qui sont des charges énormes. Nous avons des solutions que nous allons mettre en œuvre pour le bonheur des éditeurs. Evidemment, il faudra travailler la réconciliation en notre sein.
Vous parliez tout à l’heure de  »fracture » au sein de votre structure, mais cette situation se ressent visiblement entre vous et les journalistes. Qu’en est-il?

Non, il n’ ya pas de problème, entre les patrons et les employés. La question de l’application de la convention collective est réglée. Une fois élu, nous allons reprendre les discutions avec les uns et autres pour le bonheur de tous. Nous comptons ramener les partenaires du Gepci qui sont partis et reprendre sous une autre forme, plus dynamique, la tribune du Gepci.

Êtes-vous candidat simplement pour vos idées ou avez-vous un parrain surtout que vous devez affronter le candidat sortant qui lui, peut avoir le soutien des membres du bureau, comme on le constate, généralement, dans bien des cas de figure?

Je suis candidat, d’abord, parce que j’ai la capacité de diriger le GPCI. Depuis pratiquement 6 ans, je suis dans le Gepci. Ma candidature est portée par une majorité de patrons de presse qui sont membres du Gepci et qui se sont rendus compte qu’Amédée Assi a démissionné.  J’ai pour sponsors des patrons de presse qui veulent une rupture, qui veulent que les choses changent dans le bon sens. C’est un constat que le Gepci a perdu de son  rayonnement de l’époque de l ex-président Denis Ka Zion

Est-ce la faute au président ou à l’ensemble du bureau?
Je n’accuse personne. Je suis membre du bureau. A ce titre, j’assume le bilan actuel. Il faut savoir qu’au Gepci, un président est élu, forme librement son bureau. Les membres du bureau font des propositions que le président est libre d’appliquer ou de rejeter. Je regrette que le GEPCI soit plongé dans une telle léthargie. J’espère que le congrès, avec responsabilité,  y mettra fin pour le bonheur de tous.

Réalisé par Soir Info

 

 

 

 

 

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