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Atteinte à la liberté de presse/2 mois après les menaces contre le journaliste Norbert Nkaka : le GEPCI Condamne


CIV lepointsur.com (Abidjan, 7-12-2015) Dans un communiqué, dont nous avons reçu copie, le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) condamne les menaces du maire de Dabou  M. Sess Soukou Mohamed sur la personne  du correspondant du quotidien Soir Info Norbert Nkaka.

« Suite à un article de presse paru à la ‘’une’’ de Soir Info du mardi 27 octobre dernier et intitulé ‘’Présidentielle 2015/Après la fermeture des bureaux de vote : Le QG d’Affi à Dabou saccagé’’, le journaliste Norbert Nkaka, correspondant régional de ce journal à Dabou, a reçu des menaces provenant de M. Sess Soukou Mohamed, le maire de la commune de Dabou. » Mentionne d’entrée ledit communiqué.

Revenant sur la chronologie des faits, le GEPCI précise « ce dernier, recevant le journaliste le vendredi 30 octobre à la mairie, lui intima l’ordre de quitter immédiatement la ville, son article étant considéré par le maire comme susceptible de porter un coup a la cohésion sociale et à la cohabitation harmonieuse entre les populations (…) Dans la foulée, une cohorte de jeunes gens débarquèrent chez le journaliste, saccagèrent sa maison sous le regard apeuré de sa famille traumatisée. Il a fallu la prompte réaction de la police pour disperser la foule surexcitée et éviter le pire. » Renchéri le communiqué.

Non sans indiquer « a la lueur des faits, le Groupement des Éditeurs de Presse de Cote d’Ivoire (GEPCI) s’élève contre les agissements du maire dont il condamne fermement, avec la dernière énergie, les menaces à l’intégrité physique et les atteintes intolérables à la vie et au libre exercice de son métier par le journaliste Norbert Nkaka. » Par ailleurs, les éditeurs de presse de Côte d’Ivoire, à travers le communiqué prennent à témoin le gouvernement de la Cote d’Ivoire, l’opinion publique nationale et internationale, les associations de protection des journalistes et les organisations de défense des droits de l’Homme.

Il rappelle à toutes fins utiles que la Cote d’Ivoire est un État de droit et nul ne saurait outrepasser les autorités de régulation du secteur de la presse pour imposer sa propre justice. Pour conclure,  Amédé Assi Adon et ses pairs ont rappelé la mission régalienne du journaliste qui n’est autre que de rendre compte des faits et évènements avec honnêteté.

Avant de préciser qu’en l’espèce, ni les faits ni leur déroulement, tels que relatés par l’article qui subit le courroux du maire, ne sont nullement contestés. Pour autant, les éditeurs  se réservent  le droit de porter plainte afin que le journaliste Norbert Nkaka  obtienne réparation des préjudices qu’il a subis lors du saccage de son domicile.

EKB

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