Emergence de l’immobilier en Côte d’Ivoire : Une entreprise invite à la réflexion
L’espace Coca Cola du Plateau a permis, le mercredi 26 novembre 2014, à Lamudi.Ci de réunir des professionnels de l’immobilier, dans le cadre d’une conférence sur le thème : ‘’L’immobilier en Côte d’Ivoire : réalités et perspectives’’.
Pour les besoins de la cause, le thème principal a été scindé en trois parties, en vue de favoriser une compréhension plus claire sur la question de l’immobilier.
Se prononçant sur le sous-thème ‘’Développement immobilier’’, le Consultant en développement urbain, Diakité Oumarou a souhaité que, pour la mise en chantier d’un quartier, il faut d’abord le planifier.
« La Côte d’Ivoire a une vieille tradition en matière de développement urbain » », a-t-il ajouté. Poursuivant, il a indiqué que cette tradition a fortement contribué à la construction de la ville d’Abidjan qui, selon lui, s’est réalisée dans le cadre d’un plan bien réfléchi.
« Il faut que nos villes soient pensées, avec des plans directionnels », a insisté l’urbaniste selon qui, la planification a été mal gérée depuis que l’Etat a démissionné pour laisser la construction de la ville entre les mains des opérateurs privés.
Résultat immédiat d’une telle situation, des quartiers entiers poussent à plusieurs périphéries de la ville d’Abidjan sans assainissement.
Une telle situation, selon Jean-François Moreau, président de la chambre des promoteurs immobiliers, tire sa source des différentes crises subies par le pays.
Cependant, il a vite fait de rappeler que plusieurs facteurs contribuent à un boum de la promotion immobilière. Il s’agit, selon lui, de la conjonction favorable due à l’enrichissement des populations et le retour massif de la diaspora ivoirienne qui investit dans la construction de logements.
« A travers toutes ces actions, Abidjan et sa périphérie va recevoir plusieurs investisseurs », a soutenu le promoteur immobilier. Qui, à la fin de son intervention, a encouragé les populations à investir dans l’habitation.
Au rythme où il évolue aujourd’hui, la promotion immobilière a entraîné la copropriété. Toute chose qui a amené le gouvernement à prendre des mesures en 2013-2014 pour une gestion plus efficace des quartiers.
Selon Roger N’Doumi, président de la Chambre des agences immobilières agréées, la copropriété contraint à vivre en communauté. Ainsi, les règles de la copropriété permettent de réguler cette vie en communauté où les escaliers, la toiture et les airs de jeu sont la propriété de tous les riverains.
« La copropriété est un mécanisme qui a pour objectif d’assainir la gestion des habitations publiques », a-t-il insisté. Pour lui, en effet, ce mécanisme favorisera la contribution de tous dans l’assainissement des quartiers.
A juste titre, M. N’Doumi a indiqué que son application se fera sur toute l’étendue du territoire avec des syndics qui seront déployés à cet effet. Puis de réaffirmer que le promoteur reste Syndic de la propriété jusqu’à l’installation de 50% des propriétaires.
Faut-il le rappeler, Quentin Arnaud, Directeur pays de Lamudi.Ci, a introduit la conférence en insistant sur le fait que le marché de l’immobilier soit caractérisé aujourd’hui par un grand écart entre la demande, soit 75% et l’offre, soit 25%.
Evidemment, cela offre beaucoup d’opportunités pour les promoteurs et organismes. Mieux, selon lui, le secteur du logement est devenu le domaine de croissance le plus rapide du marché.
Idrissa Konaté
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