Actualite, Editorial

EDITORIAL / Gbagbo et la CPI, les Inondations et des dégâts à Abidjan, la fête du Football avec la Coupe du Monde au Brésil.


L’Editorial de ce jour portera sur Trois sujets brulants d’actualité.

I-L’audience de confirmation des charges de la C.P.I. contre l’ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Laurent GBAGBO.

II- La saison des pluies, les inondations avec les dégâts en matériels et en vies humaines

III- La 20ème édition de la Coupe du Monde de football a commencé à SAN-PAULO, au Brésil

DAKSI- L’audience de confirmation des charges de la C.P.I. contre l’ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Laurent GBAGBO.
Le duel à distance entre Alassane Ouattara et Gbagbo Laurent, les deux grands ennemis politiques jurés de ces quinze dernières années, continue par justice interposée à la C.P.I.
Le titre en quasi direct de vôtre journal en titre « LE POINT SUR » était le suivant :
La CPI a confirmé hier Jeudi 12 Juin 2014, par décision de deux juges contre l’avis d’un, que Mr Gbagbo Laurent devra se défendre devant un procès à la Haye. Le 12 juin 2014, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, à la majorité, quatre charges de crimes contre l’humanité (meurtre, viol, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire – tentative de meurtre, et persécution) à l’encontre de Laurent Gbagbo et l’a renvoyé en procès devant une Chambre de Première Instance. La Chambre préliminaire I est composée de la juge Silvia Fernández de Gurmendi, juge présidente, du juge Hans-Peter Kaul, et de la juge Christine Van den Wyngaert, cette dernière ayant adopté une opinion dissidente.
Au-delà des positions partisanes, des considérations Pro-Alassane OUATTARA, l’actuel Président de la République, et de Pro-GBAGBO Laurent, l’ex-président de la République, nous tenterons d’avoir une analyse froide de cette décision de Justice.
Il faut que les uns et les autres sachent que jusqu’à preuve du contraire, Monsieur Gbagbo Laurent bénéficie de la présomption d’innocence. Pour l’instance, le procès commence et nous pensons que toutes les voies de recours seront épuisées. C’est à la fin du dernier procès, en cas d’appel, soit de la partie défenderesse, soit de l’accusation (le parquet) dirigé par Madame LE PROCUREUR FATOU BENSOUDA, que Monsieur GBAGBO Laurent sera considéré comme coupable, s’il est condamné, soit comme innocent, s’il est reconnu non coupable, innocent, donc relâché.
Le chemin sera long, ce procès durera certainement plus d’un ou deux ans tellement la C.P.I est méticuleuse dans ses prises de décisions. Il ne faut pas exclure, non plus, l’usage du dilatoire, des procédures longues et complexes, de la part des deux parties pour éviter de perdre la partie. La justice est très lente, mais elle arrive toujours à destination.
Qui qu’on soit en Côte d’Ivoire, quelque soit vôtre position, on vous taxera d’être pro-Ouattara (donc anti-Gbagbo Laurent) si vous applaudissez cette première décision de Justice ou de Pro-Gbagbo Laurent (donc Anti –Ouattara) si vous contestez ou vous critiquez, déjà, cette décision rendue par la Chambre préliminaire de la CPI. Ce qui rend l’analyse et la réflexion extrêmement difficiles, lourdes et complexes.
Nous pensons, quelque soit la décision finale, que Monsieur GBAGBO Laurent soit condamné ou relaxé par la CPI, aux termes de ce procès, qui sera inévitablement très long , que la Cour envoie un signal fort aux peuples opprimés et méprisés dans leurs vies et leurs droits, aux peuples victimes d’exclusion et de discrimination, qu’aucun Chef d’Etat, aucun Président de la République, présumé auteur de tels crimes contre l’humanité, ne pourra échapper à la Justice.
Pendant, plusieurs décennies, au nom des intérêts géopolitiques et géostratégiques, du duel entre deux mondes (le monde communiste dirigé par l’U.R.S.S. de l’époque ; et le Monde capitaliste avec pour chef de file les Etats-Unis d’AMERIQUE),les gouvernants africains pouvaient fabriquer ,inventer des chefs d’accusation, manipulant la justice de leurs pays, pour condamner, assassiner et tuer ,en toute impunité leurs opposants et ceux qui osaient leur apporter la contradiction intellectuelle et politique.
C’est en cela que, quelles que soit les erreurs de la France, le Journal » LE POINT SUR » salue encore avec émotion ,le Président Français, S.E.M FRANOIS MITTERRAND, qui, lors de son discours au sommet France-Afrique de la BAULE, du 20 Juin 1989, a dit que la France ne protégerait plus les Présidents et gouvernants qui méprisent les droits de leurs peuples et qui s’éternise au Pouvoir d’Etat.
Les Etats n’ont que des intérêts, la Côte d’Ivoire, les Etats-Unis, tout comme la France. Il faut tout simplement en prendre acte et comprendre que désormais le monde, la gouvernance, la transparence de la gestion d’un pays sont désormais une vitrine où l’autre pouvait vous observer et être vigilant et exigeant à vôtre égard. La Mondialisation des marché et des capitaux, faisant effondrer et disparaître l’U.R.S.S.,est aussi passer par là.
Au-delà d’une position personnelle, nous voudrions comprendre comment ,sous et avec son pouvoir, Monsieur Gbagbo Laurent, défenseur acharné des droits humains, ait pu se justifier en disant : »Je ne le connais même pas, je ne suis pas au courant ».Et quand il a été mis au courant des graves et massives violations des droits humains sous son pouvoir, a-t-il saisi ou fait saisir la justice pour que la vérité judiciaire, indépendante et autonome, éclate ?
A nôtre connaissance, la réponse est Non. Quand des patriotes et étudiants frappent et battent des professeurs des universités, des magistrats et que l’exécutif n’a aucune réaction, ne fait pas usage de la force publique, dans les règles de l’art, pour que la force de l’Etat, la force du Droit et de la loi triomphe, le Président de la République ne peut prétendre s’exonérer aussi facilement devant un tribunal. En Côte-D’ivoire, pays miné par la crise économique, la misère et la pauvreté, la Grande Corruption et le banditisme d’Etat ; les Femmes, les Hommes, les gouvernants ont tout simplement failli depuis la mort du père de la nation, ce Grand Homme épris de Paix Félix Houphouët-Boigny .Certains ont consciemment pactisé la fibre extrême nationaliste pour se faire une place, si non pour occuper et /ou confisquer le Pouvoir d’Etat.
Que le pouvoir actuel, celui d’Alassane Ouattara, sache et comprenne que tôt ou tard, la CPI réclamera des têtes, probablement parmi ses chefs militaires. Pour vôtre journal « LE POINT SUR », Alassane Ouattara devra s’exécuter et exécuter les décisions d’éventuelles extraditions. Il doit s’y préparer, s’il veut que l’Histoire retienne de lui qu’il est, qu’il a été un Grand Chef d’Etat. Les temps ont changé. Le pouvoir des dictateurs est en train de s’éteindre à petit feu pour faire place à la compétition politique dont l’arbitre reste le vote du peuple, seul propriétaire du Pouvoir. Le Président de la République, chef de l’exécutif, n’est que détenteur, à titre provisoire, du pouvoir exécutif.
« Le POINT SUR », dans l’intérêt du droit, de la Justice, à l’occasion, n’hésitera pas à prendre position, sans pour au tant être l’obligé d’un camp. Nous resterons un organe d’informations dont la force est son autonomie et son indépendance. Ni contre Alassane Ouattara, ni contre Gbagbo Laurent. Nous sommes avec les faits, les opinions publiques, le droit, la vérité, le respect de la loi, de l’autorité de la chose jugée, la lutte implacable contre la corruption, l’attribution des contrats relatifs à l’attributions des marchés publics de manière arbitraire, la bonne gouvernance, la transparence, la Justice et l’Etat de Droit. La conscience de « LE POINT SUR » n’est pas à vendre ou à acheter aux enchères.

II- LA SAISON DES PLUIES A COMMENCE EN COTE D’IVOIRE.
Et les dégâts sont énormes tant au plan matériel qu’en Vies humaines. Peut-être que nos gouvernants, nos Etats manquent de moyens pour loger tout le Monde dans des appartements et maison de décence. Les quartiers précaires en souffrent. Il faut que nos Etats apprennent à faire appliquer et à faire respecter la loi. La corruption, le « Pardonnez, excusez » accompagné de quelques billets de banque font détourner la tête, les yeux, le cœur et l’âme de nos hommes de loi, de ceux chargés de faire respecter la loi, des règles et de la norme. Dommage pour la république. Des infrastructures, à peine construites, par endettement, à coups de milliards de FCFA, déjà se dégradent sous nos yeux. Et pourtant sur le papier, toutes les administrations de contrôle, de vérification, de prévention existent et semblent parfaites. On se fout du pays, on se fout de la loi, on se fout de la République. Et pourtant, quant à la propreté, au respect de la loi, à la lutte contre la corruption, des pays, justes à côté, le GHANA, nous donnent le bon exemple.
Monsieur le Président, on ne peut pas tout régler avec la Justice. Mais, tant que des directeurs, ministres, généraux, commissaires, des sous-préfets, préfets, instituteurs, professeurs de lycées, proviseurs des lycées,, professeurs et présidents des Universités, conseillers spéciaux, administrateurs de la chose publique ne seront pas mis en examen, accompagnés des mandats de dépôt, pour s’expliquer devant la justice sur des accusations de corruption et de mauvaise gouvernance, la Côte d’Ivoire restera encore loin dans le peloton des derniers en termes de bonne gouvernance dans ce monde de compétition et d’exigence où personne ne fait de cadeau à personne.
Tout en vous félicitant pour ce qui est fait, le rôle d’un organe de presse est d’être vigilant et pointilleux à l’égard du pouvoir, surtout du pouvoir exécutif.
Et c’est ce que fait « LE POINT SUR » en toute conscience, en toute autonomie.

III- CONCLUONS EN BEAUTE AVEC LA COUPE DU MONDE.
Hier, Jeudi, 12 Juin 2014,a commencé la 20ème édition de la Coupe du Monde, au Brésil, pays organisateur. Pour son premier match, le Brésil a gagné. Espérons que nôtre pays, la Côte d’Ivoire, et les autres pays africains aillent le plus loin possible, pourquoi pas en finale ;et éventuellement remporter la Coupe du Monde. Ce serait la première fois, ce serait HISTORIQUE. Oui, c’est en cela que les grands rêves sont permis. Africains, rêvons pour triompher.
Au-delà des émotions, « LE POINT SUR » souhaite que les jeux soient de Fair-play, que la fête soit belle et que la meilleure équipe gagne.
Je vous remercie.
A la semaine Prochaine.
Par DIARRASSOUBA Abdoul Khader,
Directeur de Publication.
Fait à Abidjan, Yopougon-Andokoi, le Vendredi, 13 JUIN 2013.

 

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