C’est avec effroi que nous avons appris que la guinée pays ouest africain faisait face à une importante épidémie de fièvre hémorragique depuis janvier 2013. Le principal suspect étant le virus Ebola, les autorités guinéennes ont fait vite de procéder à l’identification effective du mal et d’apporter des solutions curatives et surtout préventives aussi bien pour leurs populations que pour celles des pays limitrophes dont la Côte d’Ivoire.

Ainsi, à la date du 23 mars 2014, 87 cas de fièvre hémorragique ont été détectés. 61 décès enregistrés. Et sur les 45 échantillons traités par l’Institut Pasteur de Lyon, seulement 13 se sont révélés être l’œuvre du virus Ebola. Aussi, 32 cas, tout aussi mortels, restent ce jour inconnus, ce qui laisse planer un troublant mystère sur ce mal pernicieux et ravageur.

L’inquiétude est dotant plus grande qu’il nous est révélé de sources officielles et de Médecin Sans Frontières que depuis le lundi 24 mars 2014, le nord du Libéria et la Sierra Léone deux pays voisins de la Guinée abritent des cas de fièvre hémorragique suspecte. En effet, 6 personnes en provenance du sud de la Guinée ont franchit la frontière libérienne souffrante de fièvre hémorragique. 5 d’entre elles en sont mortes et, tout porte à croire qu’elles ont été victimes du virus Ebola. En Sierra Léone, sur les 2 cas détectés, un décès a été enregistré. Le tueur est vraisemblablement le même.

Selon MSF, la priorité est celle d’identifier l’agent responsable de cas de fièvre hémorragique et de circonscrire le mal afin de limiter les risques de propagation. Ainsi, des laboratoires mobiles seront installés et sillonneront toute la Guinée.

Certes, cette mesure est louable et réconfortante. Toutefois le caractère transfrontalier de l’épidémie, la porosité des frontières et le déplacement incontrôlé des populations accentuent le risque d’une forte propagation de la maladie, surtout qu’en réalité, il n’ya pas que le virus Ebola qui sévit dans les pays du Golf de Guinée. Un autre tueur d’homme à grande échèle nous menace.

Il importe donc qu’une stratégie sous régionale soit prise permettant aux Etats directement et indirectement concernés d’agir solidairement avec le soutien matériel et financier de la CEDEAO et de l’UEMOA en attendant les précieuses aides de la Communauté Internationale. Voici ici un test  grandeur nature pour évaluer la capacité de réaction de la Communauté ouest-africaine.

Excellence Monsieur le Président Alassane Ouattara, « Pilier de l’Afrique de l’Ouest », nous attendons beaucoup de votre leadership.

Landry KUYO
Rédacteur en Chef.

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