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[Duékoué : Mise sous scellés d’un établissement privé] Les autorités et la FESCI dénoncent un paradoxe


Duékoué, le 05-02-2024 (lepointsur.com) Les subventions destinées aux établissements scolaires de Côte d’Ivoire pour l’année scolaire 2023-2024 n’ont pas encore été versées aux fondateurs des établissements privés du pays. Malgré la patience et la résilience des fondateurs, l’État de Côte d’Ivoire, par le biais du service des impôts, a procédé à la fermeture de certains établissements scolaires privés dans le District autonome des Montagnes, en particulier dans la région du Guémon, le lundi 05 février 2024. Un paradoxe vivement dénoncé par divers acteurs.

La mise sous scellés du Collège Doh André de Duékoué qui intrigue tant les populations

Le lundi 05 février 2023, entre 10 h et 11 h du matin, le collège Doh André de Duékoué a été mis sous scellés par les services des impôts. Une décision fortement décriée par les populations et qui n’a pas laissé aussi les autorités et la section de la Fédération Estudiantine et Scolaire (FESCI) sans voix, au même moment où l’État reste encore devoir de l’argent : les subventions allouées aux établissements privés de Côte d’Ivoire.

La réaction du DRENA suite à la fermeture du collège Doh André

Selon une source proche du dossier, M. Nango Nango, directeur régional de l’éducation et de l’alphabétisation en charge du Guémon aurait haussé le ton et exprimé son mécontentement après la fermeture du collège Doh André pour cause de retard dans le paiement des impôts. Une réaction qui a valu son pesant d’or car son intervention a suffit pour que les scellés soient levés.

La réaction de la section de la FESCI du collège Doh André

La fermeture ce lundi 05 février 2024 a fait réagir violemment les membres de la section de la Fédération estudiantine et scolaire du collège Doh André de Duékoué. « L’État doit penser à notre avenir d’abord… Comment devoir à quelqu’un puis fermer son entreprise ?  » ; c’était interrogé un membre influent de ladite section. Pour finir, il a indiqué que son organisation ne lésinera pas sur les moyens nécessaires pour se faire entendre.

La fermeture des établissements privés de Côte d’Ivoire pour cause d’arriérés d’impôts au moment où l’État reste encore devoir aux fondateurs de l’argent, est un véritable paradoxe financier qui risque d’impacter psychologiquement les apprenants, nos « meilleures graines de demain« , si l’on n’y prend garde.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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