[Duékoué en détresse] Le 2e commissariat de police, « havre des toxicomanes », interpelle les autorités

Duékoué, le 18-02-2024 (lepointsur.com) Érigé sur une étendue de plus de 1200 m² et laissé à l’abandon au cœur de la végétation, le 2e commissariat de police de Duékoué, situé dans le quartier Madinani, a malheureusement été adopté comme repaire favori par les consommateurs de drogues. Face à cette situation, les habitants du voisinage expriment leur indignation et lancent un appel aux autorités ivoiriennes compétentes.

Une vue de la broussaille ayant envahi le 2e commissariat de police de Duékoué

Construit sur une superficie de 1200 m² entre 2018 et 2023 par l’ex-Maire Honoré Guibony dans le contexte délicat de la sortie de crise post-électorale avec ses répercussions liées à la circulation d’armes à feu, le 2e commissariat de police de Duékoué avait pour mission de garantir la sécurité des populations et de leurs biens.Cependant, son grand portail constamment ouvert en a fait un lieu inhabituel, devenant le refuge de « fonctionnaires » particuliers – les consommateurs de drogues. Ces derniers, organisés en bandes, s’y adonnent en toute quiétude au « Gban » (terme local signifiant drogue). Ils se passent le manchin, inhalent des « taffes » jusqu’à épuisement de leur stock, parfois exposé à même le sol entre eux.

Dépourvues de moyens pour contrer cette situation nuisant gravement à leur réputation et mettant en péril leur sécurité et leurs biens, les résidents du quartier Madinani à Duékoué en appellent aux autorités compétentes, plaidant pour l’affectation de fonctionnaires de police dans la zone.

Est-ce que le défaut d’affectation de policiers au 2e commissariat de police de Duékoué résulte d’une insuffisance d’effectifs au sein de la police, de manœuvres politiques entre les cadres du Guémon, ou d’un manque de communication entre la récemment élue première magistrate de Duékoué et le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, en raison de sa candidature indépendante peu favorable au parti du Président Alassane Ouattara ?

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

Commentaires

commentaires