Droits de l’Homme : la déclaration Cndhci Droits s’insurge contre les meurtres des éléments de forces de défenses et de sécurité


Abidjan 06-12-2016 (lepointsur.com) Suite aux multiples  attaques contre plusieurs éléments des forces de défense et se sécurité, la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire, Namizata Sangaré a fait  la déclaration suivante :

La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci) suit avec une attention particulière la recrudescence  des cas graves de violations des droits de l’homme et  des atteintes au droit à la vie,   perpétrés contre les éléments des  Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire ; notamment  de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale,  au cours de ces trois derniers mois.

 En effet :

–   Le vendredi 02 septembre 2016, à Mankono,  le sergent de police, Bénié Marie André Joseph, a reçu mortellement une balle à l’abdomen pendant un contrôle de routine motos. Son collègue, le sergent Coulibaly Tiemon, venu à sa rescousse, a reçu lui aussi une balle en pleine cuisse ;

–        Le   lundi 03 Octobre 2016, à Katiola  les populations se sont soulevées, suite à une ‘’bavure’’ policière. Ils ont mis  le feu aux véhicules de liaison du commissariat de type 4×4 et aux motocyclettes dudit poste, puis incendié le domicile d’un officier de police ;

–        le 31 octobre 2016, le commissariat de police du 3ème de Daloa a fait l’objet d’une attaque par des individus armés non identifiés;

–        le 16 novembre 2016, deux gendarmes ont été lynchés par la population, suite à la mort d’un civil du fait d’un militaire également lynché à Neamoué, à 70 km de Bouna;

–        Le 17 novembre 2016, le commissariat de police du quartier Dioulabougou, à Yamoussoukro, a été saccagé par la population, suite au décès d’un jeune homme ; qui a tenté de s’échapper en sautant du cargo avant de se retrouver, dans sa chute, sous le véhicule qui lui est passé dessus ;

–        Le 18 novembre 2016, un autre gendarme, en service à Kossou, dans le District de Yamoussoukro, a été assassiné par des individus armés, sur l’axe Mahounou Akouè-Angossé ;

–        Le 23 novembre 2016, un autre gendarme en patrouille a été tué par balles dans le village de Serigbagan, à 30 km de Méagui, dans le sud-ouest du pays ;

–        Le 1er décembre, deux gendarmes en patrouilles  ont été assassinés par des coupeurs de route à Gbanhui, sur l’axe Bondoukou-Bouna.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire déplore ces actes qui portent atteinte au droit à la vie et à des symboles incarnant l’Etat de droit.

La Cndhci condamne cette recrudescence de la violence ayant pour cible les forces de l’ordre,

La Cndhci appelle les frères d’arme, les proches et connaissances de ces victimes au calme et à la retenue.

Elle invite les autorités compétentes à améliorer les conditions de travail des forces de l’ordre, à  faire toute la lumière sur ces graves atteintes aux Droits de l’Homme, à identifier leurs auteurs et les traduire devant les  juridictions.

La Cndhci appelle, enfin, les populations au civisme et au respect des détenteurs des droits de l’homme.

Fait à Abidjan le 5 décembre 2016

 Namizata Sangaré

 

 

 

 

 

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