le 12/06/2014 à 15h15
Dominique de Villepin partisan de Nicolas Sarkozy, une situation incroyable il y a cinq ans entre les deux meilleurs ennemis. Pourtant, entre Galouzeau et celui qu’il surnommait « Naboléon », la haine a semble-t-il laissé place à l’apaisement…

En septembre 2009, à l’ouverture du procès Clearstream, Dominique de Villepin s’adressait au chef de l’Etat avec l’éloquence qu’on lui connaît :  « Je suis ici par l’acharnement d’un homme, Nicolas Sarkozy… « , lâchait l’ancien premier ministre que le président Nicolas Sarkozy avait promis de pendre « avec un crochet de boucher »…. Pas davantage plus sympathique avec son adversaire, Sarkozy qualifiait Villepin de « shizofrène pathologique » et de « fou authentique »…. C’est dire si à l’époque la perspective d’une réconciliation, même stratégique, était hors de propos…

ENNEMIS DE 20 ANS

« Leur haine virile, forcément virile, n’avait d’égale que leur fascination enragée l’un pour l’autre. « Ils se sont rendus fous, c’était effrayant à voir », s’épouvantait devant nous, en 2009, un certain Jean-François Copé. » C’est ainsi que Anna Cabana du Point qualifie la relation des deux hommes. Que reste-t-il aujourd’hui de cette haine viscérale ? Sur le plateau de BFM, Villepin, l’ancien premier opposant de Sarkozy est aller jusqu’à le soutenir…. A souhaiter son retour. Incroyable mais vrai…. Que cache cette réconciliation soudaine ? Une alliance de circonstance ? Un coup de billard à trois bandes ?

A propos de la situation de l’UMP empêtrée dans le dossier Bygmalion, Villepin vocifère :  » Quelles sont les ressources humaines aujourd’hui à l’UMP. Des gens qui voudraient, il y en a beaucoup. Mais des gens qui peuvent, non. Ce ne sont pas les meilleurs qui peuvent. Sinon, Hollande ne serait pas à l’Elysée… lâchent l’ex premier ministre. Et d’ajouter : Il a un boulevard devant lui. Il a la possibilité de prendre un parti. Moi, si j’avais la possibilité… » Villepin serait-il en manque de politique ?

Rallié à Sarkozy, Villepin en profite pour railler les ténors de l’UMP : Fillon et Juppé en tête. Fillon ? « Il n’a pas le tempérament d’un acteur ». Juppé ? Il peut, mais est-ce qu’il veut ? S’il voulait, il s’entourerait de gens. », analyse Villepin qui ne ménage pas les « chefs de l’UMP » réunis en un triumvirat depuis la démission Coppé… Et Villepin dans tout ça ? En tant qu’ancien premier ministre, il aurait pu lui aussi prétendre à une place au soleil de la rue de Vaugirard…

De notre correspondante Maty G Fanny avec Élodie Mandel

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