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[Dombolo Bété de Yabongo Lova] Une danse ivoirienne qui défie les clichés culturels africains


Abidjan, le 11-10-2023 (lepointsur.com) Au cœur de l’album Trinity de l’artiste ivoirien Yabongo Lova, un titre particulier attire notre attention : « Dombolo Bété« . Cette chanson, à première vue, semble être une déclaration d’amour à la danse, mais elle porte en réalité un message plus profond qui ébranle les clichés culturels. En effet, elle nous amène à réfléchir sur l’origine du terme « Dombolo » et les stéréotypes qui lui sont associés.

Les amateurs de musique africaine ont probablement déjà entendu parler du « Dombolo ». Souvent associé à la République Démocratique du Congo, le Dombolo est une danse rythmée et sensuelle qui a conquis les pistes de danse du continent et du monde entier. Il est communément admis que cette danse est née en RDC et que les Congolais sont les maîtres incontestés du Dombolo. Cependant, Yabongo Lova, artiste ivoirien, remet en question cette notion préconçue avec son titre « Dombolo Bété« .

Mais d’où vient réellement le terme « Dombolo » ? Cette question intrigue de nombreux amateurs de danse africaine. Certains prétendent que le mot « Dombolo » est dérivé de « N’dombolo« , un terme Lingala, une langue parlée en RDC. Cependant, il y a des preuves que le mot a des origines plus anciennes et complexes.

Le « Dombolo Bété » de Yabongo Lova est un plaidoyer pour rappeler que la danse est une expression culturelle partagée par de nombreuses communautés africaines, au-delà des frontières nationales. La Côte d’Ivoire, par exemple, possède sa propre variante du Dombolo appelée « Dombolo Bété ». Cette danse est une partie intégrante de la culture Bété, un groupe ethnique ivoirien.

Le message que Yabongo Lova souhaite transmettre est clair : l’origine du Dombolo est complexe et multifacette. Il ne peut pas être réduit à une seule nation ou à un groupe ethnique. Les danses africaines, y compris le Dombolo, sont des témoignages de la richesse culturelle du continent, et elles transcendent les frontières géographiques et ethniques.

Ainsi, lorsque quelqu’un prétend que les Congolais sont les seuls à savoir danser le Dombolo, il est essentiel de rappeler que la danse est un patrimoine culturel partagé par de nombreuses communautés africaines. Yabongo Lova, avec « Dombolo Bété », nous invite à célébrer cette diversité culturelle et à remettre en question les préjugés qui limitent la richesse de l’art africain. La musique, la danse et la culture sont des forces unificatrices qui transcendent les frontières, et elles méritent d’être célébrées dans toute leur diversité.

Médard KOFFI

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