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[« DJOKHABINAN » 2022/Atelier sur la gestion des conflits agriculteurs – éleveurs] Voici les mécanismes institutionnels de résolution


Bouna, le 14-05-2022 (lepointsur.com) La 5è édition du « DJOKHABINAN » ou la fête du mil se déroule du 13 au 14 mai 2022, à Bouna, Chef-lieu de la région du Bounkani.

En effet, en marge de cette édition,  la première journée s’est ouverte, par un atelier dont le thème était axé sur  « la prévention et règlement de conflits,  facteur de cohésion sociale. »

A l’occasion,  plus d’une centaine de chefs Lobi et des délégations des chefs Canton venus de la Côte d’Ivoire,  du Burkina Faso et du Ghana, se sont réunis pour échanger sur les mécanismes institutionnels de gestion des conflits agriculteurs-éleveurs.

Organisé autour de thèmes clés, tels que la prévention et la résolution rapide des conflits, les recours internes, les recours judiciaires et les enquêtes internes, cet atelier a permis au directeur régional des ressources animales et halieutiques du Bounkani, Kanga Armand d’instruire l’ensemble des autorités traditionnelles sur le règlement des conflits dans le maintien de la cohésion sociale.

Toutefois, tout en s’appesantissant sur la nécessité et le role très important de la commission villageoise pilotée par les chefs du village, il s’est agi de présenter les dispositions légales des priorités définies par l’Etat de Côte d’Ivoire en matière de règlement de conflits

Selon lui, la mission première de cette commission, c’est de pouvoir trouver un consensus, c’est-à-dire un règlement à l’amiable dès qu’il y a des cas de dégâts causés par la divagation du bétail dans des champs cultivés. Faire en sorte que les deux parties opposées ; le propriétaire du champ et le propriétaire du bétail puissent s’entendre pour trouver un consensus pour éviter que ce dégat n’aboutisse sur les conflits entre communautés.

« Et donc, nous avons insisté sur le role important que doivent jouer les chefs du village qui sont les premiers responsables de ces commissions d’ailleurs mises en place par chaque sous-préfet dans sa circonscription administrative », a-t-il signifié.

Dans sa qualité de président de la commission villageoise, le chef du village saisi pour tous les cas de dégats de culture par l’agriculteur, comme le dit la réglementation, a 24h pour statuer, c’est-à-dire trouver une solution amiable aux différends et lorsque cette commission n’arrive pas à trouver un consensus, le dossier est transmis dans un délai de 08 jours à la Commission sous-préfectorale présidée par le Sous-préfet de la localité concernée.

Notons qu’à l’issue de cet atelier, les chefs de villages ont été sensibilisés sur ce mécanisme réglementaire concernant l’importance du role qu’ils doivent jouer pour prévenir les conflits ; des conflits qui peuvent découler des mésententes entre agriculteurs et éleveurs.

Alors, en quoi va consister cet important role du chef du village ?

Pour rappel, le programme s’articulera autour des jeux et concours, tir à l’arc, danses traditionnelles,  l’art culinaire en pays Lobi, remise des diplômes de participation, présentation et dégustation des mets, récompenses des vainqueurs des jeux et concours et le Bouri populaire.

Médard KOFFI, envoyé spécial à Bouna

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