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District d’Abidjan/ Tout sur la gestion financière de Beugré Mambé


  • La part de vérité Nicolas Baba Coulibaly, Journaliste et Directeur de l’Information, de la Communication et des Tic du District Autonome d’Abidjan

Crée en 2002 avec pour premier gouverneur Djedji Pierre Amondji, le District d’Abidjan est aujourd’hui en proie à des difficultés financières dues essentiellement à la gabegie érigée en mode de gestion par Robert Beugré Mambé. Révélations !

Au district autonome d’Abidjan, il se passe des choses peu religieuses même si son premier responsable est un prédicateur.

Les comptes budgétaires

Les comptes budgétaires

En effet, depuis l’arrivée de Robert Beugré Mambé au gouvernorat dudit district, de nombreuses irrégularités financières sont constatées ici et là. Jeux d’écriture et techniques de comptabilité anormales sont au menu. Et pour le réussir, Mambé n’hésité pas à changer de directeur administratif à tout vent. Ainsi  de 2011 à 2014, 4 Directeurs financiers se sont succédé.  A son arrivée au gouvernorat, il y a avait M. Aké Joël.  Très vite accusé à tort d’être l’homme de main du gouverneur sortant Amondji, celui-ci a été balayé et remplacé par M. Tiapani. Qui lui, se verra viré et remplacé par  Kouassi  Kouamé Pierre dit KKP, ex DG de Côte d’ivoire Tourisme comme Daf. Quelques temps seulement, celui-ci est éjecté et remplacé  par Nguessan OFFI, sans être inquiété comme son devancier en dépit du fait  qu’ils aient été accusés à tort  par le gouverneur, d’avoir commis des impairs. En réalité, la vraie raison, selon certaines confidences émanant de l’Hôtel de ville du plateau, serait que lorsque ces derniers font du nous mange seuls, ils sont écarté. L’actuel Daf n’a aucune signature dans l’administration made in Mambé. Rien ne se traite d’ailleurs dans son bureau. Tout se fait entre Mambé et un certain  Jules Yobou Dogbo , Directeur des infrastructures, de l’équipement et des marchés(DIEM), une direction qui, bien que n’ayant rien à avoir avec la gestion financière, est curieusement le laboratoire de gabegie. Les mandats, les engagements, les attestations de travail bien fait… tout y est émis sous les yeux vigilants (sic) du gouverneur prédicateur de la bonne parole de Dieu.

Mieux du temps d’Amondji, le district d’Abidjan n’arrivait pas souvent à épuiser son budget pour la simple raison que tout était bien réparti entre les  différentes directions et services ayant leur secteur d’activités bien précis à savoir la direction des parcs et jardins, la direction de la prévention et de la protection civile, les directions des services administratifs, services techniques, services financiers, service des relations internationales et de la coopération décentralisée, des grands projets et de la mobilisation, des moyens généraux… Selon un haut cadre qui a requis l’anonymat, le budget général se faisait en fonction des besoins énumérés par chaque direction puis passait en commission pour être adopté. Après quoi, lorsque celui-ci est viré dans les livres du district, le budget relatif à chaque service est mis à sa disposition pour gérance avec libre choix de faire appel à un prestataire. Avec Mambé, c’est toujours la même chose sauf qu’ici, les budgets de chaque direction ne sont pas mis à leur disposition mais à celle du gouverneur qu’il est qui en dispose comme il veut. Ainsi, une ligne budgétaire qui est prévue pour dons et aides par exemple, peut par un jeu d’écriture dont il a lui seul le secret,  être engagée à d’autres lignes qui n’ont rien à avoir avec. Sinon comment comprendre et expliquer que seul Mambé est ordonnateur, contrôleur et celui qui valide les mandats de paiement ? Comment expliquer que le budget annuel soit consommé à 99% et qu’il y ait des dettes ? Dans la logique, on croirait que l’homme veut suivre tout pour une saine gestion. Que nenni ! Etre sur les commissions et autres pots de vin, est la vraie raison. Ceci expliquant cela,  depuis  2012, aucun marché d’appel d’offre n’a été lancé en dépit du fait que des marchés  de plusieurs centaines de millions ont été octroyés et engagés. Dès-lors, on ne peut être surpris de constater que même le budget de 2014 est entièrement consommé à 99% (voir fac simile de l’état des comptes budgétaires) en l’espace d’un temps record. Mieux, aux regards desdits états, on y lit : Diverses fournitures cérémonies publiques-Fêtes de fin d’année-feux compte d’imputation 6430/5/1, diverses fournitures pour les cérémonies de fin d’année 6430/5/2, fête de fin d’année-feux d’artifices et illumination du district 6430/5/3, prestations diverses ( Fêtes de fin d’année-feux d’artifices et illumination6430/7/2, cérémonies publiques, fêtes de fin d’année 6430/7/1 , le tout d’un montant total de 210 millions de francs CFA sont consommés à 99,8%  depuis juillet alors que la fin de l’année est encore loin. Pourquoi autant de répétition sur la ligne qui a en réalité un seul et même objectif ?

Plus loin il est marqué à la page 26, subvention à l’Ong SERVIR, 200.000.000 FCFA , payé à 100% et subvention à l’ONg Children of Africa, 250.000.000 FCFA non encore viré. Un deux poids deux mesures sur lequel nous passons quitte au lecteur de comprendre. En somme, le constat qui est fait sur l’état des comptes montre que les engagements ont été faits à plus de 99% et  ceux sont qui ne le sont pas  constituent des charges fixes (salaires, assurances ….) sur lesquelles Mambé ne peut jouer. D’ailleurs dans celui-ci, lorsque les journaux ont fait état des  l’existence d’un fonds spécial, celui-ci n’y figure plus et surement  occulter sous d’autres lignes. Sous d’autres cieux, de tels actes seraient qualifié de tous les noms, mais avec Mambé qui chante à qui veut l’entendre qu’il est protégé au haut sommet de l’Etat, rien ne l’émeut. Des enquêtes de l’Inspection d’Etat n’ont point vu le jour et lorsqu’elles sont menées, celles-ci sont rapidement rangées aux calendes grecques.  Et dire que nombreux sont les ivoiriens qui souffrent des infrastructures de développement dans les 11 communes du district d’Abidjan  auxquels il faut ajouter des opérateurs économiques qui ploient sous le poids de la dette avec le district.  Autant de micmacs sur lesquels nous reviendrons prochainement avec des détournements de 12 milliards FCFA, des faux  en écriture et usage de faux, des éléments sonores et visuels retraçant des prises de royalties.

Kpan Charles

La part de vérité Nicolas Baba Coulibaly, Journaliste et Directeur de l’Information, de la Communication et des Tic du District Autonome d’Abidjan

Le Gouverneur Robert Beugré Mambé fait l’objet d’attaques. Des tirs groupés dans la presse ce matin sur sa gestion. Nicolas Baba Coulibaly, Journaliste et Directeur de l’Information, de la Communication et des Tic du District Autonome d’Abidjan répond à toutes les accusations portées contre son patron, le Gouverneur du District Autonome d’Abidjan, à savoir le Président Robert Beugré Mambé, sur de supposées gabegies des ressources publiques au sein de l’institution qu’il dirige. Lors des échanges qu’il a eus avec la presse ce lundi 20 octobre 2014 à l’hôtel du District, il dénonce ces pratiques qu’il qualifie de moyenâgeuses et qui n’apportent rien dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des abidjanais. Nous vous proposons en intégralité le contenu des échanges.

Le Gouverneur Mambé fait l’objet d’attaques depuis peu. L’on parle de gabegie des ressources. Qu’en dites-vous ?

BABA NICOLASBaba Coulibaly : Les attaques auxquelles vous faites allusion ne datent pas d’aujourd’hui. Il y a sept mois, ces mêmes personnes qui se croient tapies dans l’ombre, mais qui ont hélas le dos largement exposé, avaient engagé une véritable campagne de dénigrement contre le Gouverneur via la presse. C’étaient les mêmes sujets. Elles étaient allées jusqu’à accuser le Gouverneur d’avoir détourné 53 milliards. Vous vous en souvenez encore, c’est sûr. Les Ivoiriens en avaient ri, tant le plat servi aux lecteurs était ubuesque, burlesque, grotesque et rocambolesque. N’ayant pas atteint leur but, nos détracteurs remettent le couvert, malheureusement font du réchauffé, rien que pour parvenir à leurs fins, c’est-à-dire déstabiliser le Gouverneur du District Autonome d’Abidjan.

En réalité, nous attendions d’eux qu’ils nous confondent sur de nouveaux sujets. Je dis bien de nouveaux sujets. Ils peuvent encore retourner au laboratoire réfléchir, car ceux qui connaissent le Gouverneur savent que c’est un honnête citoyen, intègre, bosseur et à la disposition des populations. Le Gouverneur ne sera jamais ce qu’ils souhaiteraient qu’il soit. L’histoire est encore récente. La répétition étant une vertu pédagogique, a-t-on coutume de dire, je vais vous répondre. On nous accuse d’avoir épuisé notre budget à 99%. Si tel est le cas, c’est dire que le personnel du District accuse du retard dans le paiement des salaires. C’est même dire qu’aucun salaire, selon ces affirmations, ne pourra être payé les mois à venir. Mais je vous informe, en ma qualité d’agent du District, que j’ai été toujours rémunéré, avant même la fin du mois et y compris avec les avantages liés à mes fonctions de Directeur de l’information, de la communication et des Tic. Il en est de même pour les autres agents. Donc nous ne connaissons pas le fondement de cette accusation.

Vous n’allez quand même pas nier les gros sous octroyés à des ONG ?

NBC : Si le fait d’apporter des subventions à des ONG reconnues d’utilité publique sur le plan international constitue une gabegie, alors il faut s’interroger. Qu’est-ce qu’il y a de scandaleux à apporter un appui financier à des ONG qui se sont données pour objectif de construire un centre d’hémodialyse et un hôpital mère enfant au profit des populations ? Connaissez-vous le nombre d’Ivoiriens qui meurent, faute de soins de qualité, de l’insuffisance rénale ? Auriez-vous souhaité que nos braves parents qui ne disposent pas de moyens financiers conséquents pour se traiter en Afrique du nord ou en Europe de l’insuffisance rénale meurent ? Avez-vous une idée du nombre de femmes qui perdent la vie rien qu’en voulant en donner? Je veux savoir en quoi accompagner ces ONG dans l’atteinte de ces objectifs est une gabegie ? Je tiens à vous faire une confidence. Le Gouverneur se bat même pour augmenter ces subventions. Car le District d’Abidjan est pleinement dans son rôle. C’est au District qu’il revient de construire ces infrastructures, en soutien aux actions du Gouvernement et aux communes, pour les populations. Mais faute de moyens, si des organisations mondialement reconnues pour leur sérieux et bien d’autres décident de doter nos populations de ces infrastructures, nous disons Amen, allons-y. Nous vous soutenons et vous accompagnons. Je le répète encore, le Gouverneur mettra tout en œuvre pour augmenter sa contribution à la construction de ces hôpitaux. Je vous informe que le District soutient une centaine d’ONG, d’associations et de fédérations. D’ailleurs le Gouverneur continuera d’appuyer davantage encore ces organisations jusqu’à ce que ces hôpitaux soient fonctionnels.

L’on reproche aussi au Gouverneur de changer tous les 6 mois son Directeur Général des Services Financiers car il veut absolument contrôler ses Directeurs

NBC : C’est vous qui me donnez l’information selon laquelle tous les six mois, le Président Mambé nomme un nouveau responsable financier. En quatre ans, nous avons enregistré deux DG des finances au District. Je ne sais pas si nous parlons du même District mais celui qui a, à sa tête Robert Beugré Mambé et qui a pour siège, l’hôtel du District a enregistré deux DG des services financiers. Sur l’autre volet de votre question, je veux savoir pourquoi nos détracteurs sont choqués que le Gouverneur contrôle ses Directeurs. Quoi de plus normal ! Je tiens à rappeler que le District a un chef qui s’appelle Robert Beugré Mambé. En tant que tel, il est le chef de l’administration. Il est le seul ordonnateur et chargé de veiller sur les intérêts de l’institution. Il use de son pouvoir discrétionnaire pour nommer qui il veut au poste qu’il veut en vue d’atteindre les objectifs qui lui sont fixés par le Président de la République. Mais pourquoi diantre, nos détracteurs souhaitent eux contrôler les responsables financiers en lieu et place du premier responsable des lieux ? Pourquoi souhaitent-ils eux, vouloir contrôler les financiers ? Et pourquoi les financiers ? Qu’est-ce que cela cache ?

Comment expliquez-vous ces attaques ?

NBC : Je pense que nos détracteurs pourront mieux vous répondre. Mais je pense pour ma part qu’il est temps de relever le niveau des débats. Je veux parler de ceux qui n’ont pas le courage de parler à visage découvert mais que nous connaissons bien, ces opérateurs économiques. Nous avons nous aussi dans un passé récent, travaillé dans plusieurs rédactions et nous connaissons parfaitement les voies qui mènent à ces rédactions mais au nom de notre éducation, nous n’allons jamais nous permettre cela. Dénigrer pour dénigrer. Les Ivoiriens n’en ont pas besoin car cela n’apporte rien dans leur vécu quotidien. Les crises passées, je ne vous apprends rien, ont fortement déchiré le tissu social et économique de notre pays. Les ivoiriens nous attendent sur ces sujets sérieux. Education, santé, sécurité, infrastructures et surtout actions de lutte contre la pauvreté des femmes et des jeunes. J’attends sur ce terrain nos détracteurs. C’est ce point qui constitue, pour moi, le vrai débat. Qu’est-ce que le Gouverneur Mambé fait pour le bien-être des populations ? C’est cela le plus important et le plus fondamental.

Je vous retourne la question donc. Que fait le Gouverneur Mambé pour les populations ?

NBC : Ce que fait le Gouverneur Robert Beugré Mambé est ce que le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, lui a demandé de faire pour les populations. C’est-à-dire construire des hôpitaux, des écoles, des logements de maitre, des bâtiments et amphithéâtres pour nos étudiants. Donner de l’eau potable et de l’électricité aux populations, aider les jeunes qui ont des projets et qui manquent de moyens de réaliser ces différents projets, offrir des emplois aux jeunes et aux femmes, réaliser des projets à impact direct sur le quotidien des populations, donner des routes aux populations, construire ou faciliter l’accès des habitations aux populations. Construire des commissariats et des brigades de gendarmerie pour la sécurité des biens et des personnes, équiper nos agents de la protection civile en moyens de locomotion et en zodiacs en cas de détresse, accompagner les populations à revenu faible à bien fêter, créer les conditions de récréation pendant les fêtes de fin d’année, offrir aux Abidjanais un environnement paisible, des espaces verts. C’est aussi et surtout d’œuvrer pour la cohésion sociale, base de tout développement social… C’est la mission confiée au Président Mambé et c’est ce qu’il s’attèle à faire au quotidien avec bien entendu, les conseils éclairés du Chef de l’Etat qui ne lésine pas sur les moyens pour l’y aider dans ce sens. Dans un autre cadre, nous pourrions énumérer de façon plus détaillée toutes les œuvres du District Autonome d’Abidjan en faveur des populations. Mais les Ivoiriens ont déjà une petite idée des réalisations car nous faisons l’effort d’associer la presse à toutes nos activités. Je voudrais, au nom du Gouverneur et à mon nom propre saisir votre micro pour remercier les journaux, les radios, la presse en ligne, les télévisions publiques comme privées, sans distinction, qui nous accompagnent au quotidien car les questions de développement n’ont aucune coloration politique. Le District est ouvert aux interpellations, à la critique, mais des critiques constructives, qui pourront nous aider à tirer vers le haut la Côte d’ivoire pour en faire un pays émergent à l’horizon 2020.

Propos recueillis par K. Dominique

 

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