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[Développement] Inquiet de la non réalisation qui guette le marché de gros de Man, le maire interpelle la chefferie


Man, 04-10-2021 (lepointsur.com) Placée sous la présidence du secrétaire général 1 de la préfecture de la capitale du District des montagnes, la 3e réunion statutaire du conseil municipal, s’est déroulée le 30 septembre 2021, à la salle de délibérations Amadou Gon Coulibaly, de l’hôtel communal.

Le maire Aboubacar Sidiki Fofana, s’est félicité de la réalisation et de l’inauguration de plusieurs projets de développement, notamment dans les secteurs éducatif et sanitaire. Il a promis l’achèvement de ceux qui sont en attente. A titre d’exemple des œuvres à inaugurer, le premier magistrat de la cité des montagnes a annoncé l’ouverture très prochaine de l’école primaire de Dioulabougou et la piscine municipale.

« Il ne reste que la construction d’un restaurant moderne et la finition de quelques travaux résiduels pour rendre la piscine opérationnelle et l’ouvrir aux populations pour leurs sorties et même en nocturne », a affirmé Aboubacar Fofana.

Au de-là de cette satisfaction , le maire a marqué son inquiétude face au blocus qui empêche le démarrage des travaux du marché de gros de la ville de Man, la délocalisation et la construction de la gare routière de Facobly et un petit marché, dans le village communal Kpangouin 2. Il faut dire que la construction du centre artisanal dépend également de la délocalisation de cette gare. Pour les travaux, le maire Aboubacar Fofana a rappelé qu’un terrain d’environ 19 hectares avait été pratiquement acquis. Mais, cet espace viabilisé à hauteur de 30 millions de Fcfa, risque d’échapper à sa mairie car, deux personnes se réclament sa paternité. Face à l’échec de toutes tentatives de négociations, il préfère s’en remettre à la chefferie du District des montagnes pour le règlement de ce litige.

« La construction du marché de gros, la construction de la gare routière de Facobly, à Kpangouin 2 et la construction d’un petit marché pour les populations de ce village communal, sont des projets à cœur du conseil municipal. Malheureusement, ils connaissent un blocage du fait de deux personnes qui revendiquent la propriété du site. Nous y avons fait des travaux. Il peut paraître que la mairie n’ait pas été vigilante. Non ! Avant de commencer la viabilisation, nous avons lancé une enquête. Trois personnes ont répondu qu’elles étaient propriétaires de l’endroit. Des trois, un présentait des documents fiables, composés d’un titre foncier colonial (1947), le confortant dans ses droits acquis de ses parents et un arrêt la Cour suprême, dans les années 90 a la suite de plusieurs procès nés, d’une contestation. Nous avons donc  signé un protocole d’ accord avec celui qui a en sa possession des documents frappés du sceau de la Cour suprême. Contre toute attente, l’une des personnes (une femme), qui ne nous avaient pas convaincu, nous fait arrêter les travaux. Nous lui avons demandé, de nous laisser travailler car l’argent devant servir à l’achat du terrain est au trésor public. C’est cette institution qui se chargera de remettre le dû à celui qui en a droit. Refus catégorique de la dame. Elle a même entrepris des morcèlements de l’espace litigieux. Et donc, comme il agit d’un terrain villageois nous souhaitons que nos guides coutumiers nous aident à dénouer ce conflit qui risque de nous perdre », a affirmé le maire de Man.

Le représentant du président de la chambre régionale des rois et chefs coutumiers, chef Raphaël Yaké, a promis rendre compte au Gloudeu Dan 1er, pour son implication dans le dénouement définitif de cette crise.

Simplice Tiagbeu, Correspondant régional

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