[Désertification en Afrique] La société civile à l’avant-garde pour sauver les terres dégradées
Abidjan, 02-09-2024 (lepointsur.com) À l’issue de l’ouverture, le 30 août dernier, de la première réunion préparatoire des points focaux africains de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification, les regards se tournent vers la société civile africaine pour faire entendre la voix des communautés locales. À travers une réunion consultative régionale, qui se tient les 1er et 2 septembre 2024 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, ces acteurs engagés se mobilisent pour contribuer activement à l’élaboration de l’agenda environnemental africain.
Le Directeur de Cabinet Parfait Kouadio, représentant le ministre Jacques Assahoré Konan, a donné le ton lors de l’ouverture de cette session. Dans son discours, il a exhorté les participants à se mobiliser autour d’une position africaine solide pour lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse. Selon lui, il est urgent d’accélérer la mise en œuvre d’actions concrètes pour endiguer ces fléaux qui menacent la survie de millions de personnes sur le continent.
La réunion de la société civile, qui se tient sous le thème évocateur « Reconquérir les terres africaines : des voies innovantes pour réduire la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse », marque une étape déterminante dans l’élaboration de solutions locales et durables. Cette rencontre a vu la participation de personnalités influentes telles que Rose Mwebaza, Directrice du Bureau Afrique d’ONU-Environnement, et Cherki Khalid, Président du groupe des négociateurs africains pour la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD/UNCCD).
Ce rassemblement de la société civile n’est pas simplement un volet annexe des négociations intergouvernementales, mais un espace où les préoccupations des populations directement touchées par la dégradation des terres sont mises en avant. Les discussions ont porté sur des stratégies innovantes et inclusives pour restaurer les terres africaines, en tenant compte des réalités locales et des savoirs traditionnels.
Alors que la 10ème Session extraordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) se poursuit à Abidjan jusqu’au 6 septembre 2024, la mobilisation de la société civile vient renforcer l’agenda environnemental africain, en apportant des perspectives ancrées dans le vécu quotidien des communautés. Leur contribution est essentielle pour garantir que les décisions prises au niveau régional et international soient à la hauteur des défis environnementaux du continent.
Médard KOFFI