(Déclaration) Mutinerie en Côte d’Ivoire : La présidente de la CNDHCI exprime son indignation et appelle au retour à la paix


(Déclaration)/Mutinerie en Côte d’Ivoire : La présidente de la Cndhci exprime son indignation et appelle au retour à la paix

Abidjan, 15-05-2017 (lepointsur.com)Suite  au mouvement d’humeur des soldats mutins à Abidjan et dans les villes de l’intérieur, pour réclamer le paiement des 7 millions FCFA, représentant le reliquat des 12 millions FCFA de primes promises par le Président Alassane Ouattara, occasionnant ainsi des pertes en vie humaine, la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme, Namizata Sangaré appelle au retour à la paix.

L’intégralité de sa déclaration

Depuis le vendredi 12 mai 2017, une partie des Forces Armées de Côte d’Ivoire s’est mutinée pour réclamer le paiement de primes dues, suite à une promesse faite par le Gouvernement.

Ce lundi 15 mai 20017, un groupe de personnes se disant « démobilisés » ont rejoint le mouvement d’humeur de certains militaires.

Rappelons que depuis le mois      de janvier 2017, la Côte d’Ivoire, est confrontée à une crise socio-sécuritaire avec des mutineries, des mouvements d’anciens soldats démobilisés et des grèves de fonctionnaires.

Ces manifestations se caractérisent par de graves violations des droits de l’Homme telles que des atteintes aux droits à la vie, à l’intégrité physique, à la liberté d’aller et de venir ainsi que des entraves à la liberté de réunion et de manifestation.

Tous ces droits et libertés sont garantis par la Constitution ivoirienne. C’est pourquoi, la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) :

  • condamne avec la dernière énergie ces violations des droits de l’Homme ;
  • s’incline respectueusement sur la dépouille du manifestant mortellement atteint par balle ;
  • invite le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour mettre fin à ces situations attentatoires aux droits de l’Homme ;
  • exige l’ouverture d’enquêtes afin d’identifier et punir tous les responsables de violations des droits de l’Homme ;
  • en appelle à la responsabilité citoyenne de tous pour un retour à la paix, gage de développement et de prospérité.

Fait à Abidjan, le 15 mai  2017

 La Présidente

Namizata Sangaré

 

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