Dabakala/Trafic illégal de bois : La Sodefor s’oppose au ramassage du bois vendu par L’USI #Eauxetforêts
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 13-9-2016) Vente illicite de bois, escorte de bois frauduleux, abus dans l’exercice de leur fonction, escroquerie des opérateurs du secteur bois, l’Unité Spéciale d’Intervention du Ministère des Eaux et Forêts est devenue une véritable gangrène.
Créée par décision numéro 00417/MINEF/CAB du 22 avril 2016 par le Ministre des Eaux et Forêts, Louis André Dacoury-Tabley pour lutter contre la fraude et veiller à l’application stricte des textes en matières de foresterie, l’Unité Spéciale d’Intervention dont les premières actions ont été saluées et félicitées par les acteurs du secteur bois est devenue une machine qui organise la fraude au mépris de toutes les dispositions légales.
Après la disparition de deux chargements de bois frauduleux au corridor Nord de Bouaké avec le syndicat des eaux et forêts, du scandale de Yamoussoukro avec la gendarmerie, celui d’Abobo-Baoulé avec la Police Economique où l’Unité Spéciale avait vendu du bois saisi avec un Procès-verbal de saisie, l’on se demande aujourd’hui, quelle est la véritable mission que Jean Yves Garnault, Conseiller Spécial du Ministre des Eaux et Forêts a confiée à ses poulains pour que ceux-ci, se transforment subitement en vendeurs de bois.
Vendredi 09 septembre 2016, suite à une information anonyme faisant état de ce que le bois saisi à Dabakala depuis juillet 2016 opposant les éléments du service contrôle forestier de la Sodefor et les éléments de l’Unité spéciale d’intervention, il a été vendu à l’opérateur Konaté Siaka conformément à la Main levée N°0547-16 / MINEF /USI. Ce dernier devait procéder à l’enlèvement du produit sous escorte des éléments de l’USI pour être convoyé à Pogo à la frontière de la Côte d’Ivoire avec Mali.
Les agents de terrain qui avaient en charge la surveillance de cette saisie depuis lors se sont naturellement opposés au ramassage vu qu’après l’incident de juillet 2016, la garde du bois avait été confiée à la Sodefor. Pour eux, il était question d’organiser une mission conjointe avant de décider du sort de ce bois, d’où leur présence sur le terrain .Aussi, n’ont-ils pas été informés, ni associés à cette vente qui intervient sans qu’ils aient bouclé la procédure.
Aux dernières nouvelles l’USI a été contrainte à renoncer à cette opération suite au compte rendu du Directeur Régional des Eaux et Forêts au Cabinet. Après cet incident évité de justesse, l’on se demande comment cet opérateur qui a investi une somme importante pour l’acquisition de ce bois pourra récupérer son argent si à la fin de la procédure, il n’est pas retenu comme acquéreur du produit. Pourra-t-il prétendre à un remboursement ?
Dans la foulée, un autre opérateur économique du secteur bois qui a requis l’anonymat soutient qu’ils sont devenus la vache à lait des Eaux et Forêts faisant allusion à l’augmentation du prix des carnets d’exploitation de produits secondaires qui est passée au double de son prix d’achat habituel. C’est pourquoi, ils s’organisent dans les jours prochains pour dénoncer cette situation qui est en train d’étrangler les acteurs de la filière bois.
Vivement que le Ministre des Eaux et Forêts ouvre les yeux sur le comportement des agents de l’Unité spéciale d’invention sur le terrain, car il y a trop de bruits dans les couloirs de la maison verte. Nous reviendrons sur l’affaire de vente de bois à Dabakala en semaine.
Idrissa Konaté
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